#217 – KRC Genk : de Smurfen

Les Schtroumpfs. En écrivant sur le surnom du Lokomotiv Plovdiv qui est les Schtroumpfs, je pensais que ce dernier était original et pas utilisé par d’autres équipes. Voilà le KRC Genk qui est affublé du même surnom. Mais la raison de ce surnom est plutôt original pour le club bulgare (cf article #212), alors qu’il est évident pour le club flamand. En effet, les couleurs du club est le bleu et le blanc, les mêmes que les Schtroumpfs. Or, en étant dans le pays de la BD, le surnom était facile à trouver.

Le club de Genk fut fondé en 1988, résultant de la fusion de deux institutions de la ville : le K. FC Winterslag né en 1923 et le K. Waterschei SV THOR Genk créé en 1919. Les deux clubs avaient leur petite renommée dans le championnat belge mais avec l’arrivée des années 80, ils commencèrent à faire des allers-retours avec les divisions inférieures et les difficultés financières apparurent. Les deux clubs unirent ainsi leurs forces en 1988. Winterslag jouait en noir et rouge tandis que Waterschei était en jaune et noir. Plutôt que de retenir les couleurs d’une des deux équipes ou alors de prendre la seule couleur partagée par les deux (le noir), la nouvelle direction prit la décision de faire table rase et de retenir le bleu et blanc.

Table rase est un grand mot car la direction se tourna vers les armoiries de la ville. Le blason de la municipalité de Genk se compose à gauche de rayures verticales jaune et rouge et à droite, Saint-Martin à cheval en or sur un fond bleu. La partie gauche pouvait donc représenter les couleurs des deux clubs ayant fusionné. Le bleu de la droite se trouvait alors le bon compromis. Toutefois, la figure de Saint-Martin est or et pas blanc. Sauf qu’au départ, les couleurs du RKC Genk était le bleu … et le jaune. Mais, cela ne plut pas aux supporteurs et le blanc remplaça le jaune.

#205 – Santos FC : Alvinegro

Les blancs et noirs. Lorsque le club de Santos fut fondé en 1912, le premier choix des couleurs se portèrent sur le blanc, le bleu et l’or. Le maillot était alors rayé bleu et blanc, avec de fines bandes dorées. Mais, après à peine un an d’existence, le 31 mars 1913, les membres décidèrent de changer pour opter pour un maillot rayé noir et blanc, fixant alors définitivement les couleurs du club. Les raisons du changement étaient simples. Il est probable que les joueurs constatèrent que les couleurs bleus et dorées passaient assez vite après quelques lavages. Il fallait donc refaire régulièrement des maillots. Or, les finances du club ne devaient pas le permettre. Surtout, la couturière de l’équipe, connue sous le nom de Dona Didi, se plaignait de ne pas réussir à trouver les tissus nécessaires (en particulièrement celui doré) pour réaliser le maillot du club. Lors de cette réunion du 31 mars 1913, Paulo Peluccio, membre du club, suggéra de retenir un maillot à rayures blanches et noires. Le noir aurait représenté la noblesse et le blanc symbolisait la paix. Surtout, ces couleurs étaient plus simple à trouver à l’époque.

En 1913, le maillot fut donc rayé verticalement en noir et blanc. Mais, en 1915, en même temps qu’il dut changer de nom pour participer au tournoi de Santos, le club porta un maillot intégralement blanc, marqué seulement de son blason. Ce fut une réussite avec le titre au bout. En 1925 et en 1935 (pour le premier titre dans le championnat de l’Etat de São Paolo), le maillot fut une nouvelle fois intégralement blanc. Dans la version de 1925, le maillot intégrait toutefois au niveau de la taille une bande noire, comme une ceinture. Pour celle de 1935, tout l’équipement était blanc, les chaussettes ayant quelques détails noirs. Au milieu des années 1930, Santos porta l’uniforme le plus inhabituel de son histoire. En effet, si le short était blanc, le maillot était dans une couleur surprenante pour le club, rouge. Cet uniforme fut utilisé que dans quelques matchs. Au début des années 1940, Santos avait pour équipement une chemise à larges rayures noires et blanches mais cette fois horizontales. Lors de la grande période du Santos de Pelé, l’uniforme redevint complètement blanc, à l’exception de la taille où la ceinture était noire. Toutefois, en 1963, la direction tenta un nouveau maillot blanc à fines rayures noires, le short et les chaussettes demeurant blancs. Ce fut un échec auprès des supporteurs et le club revint au kit blanc. Dans les années 1970, l’équipement se stabilisa avec comme premier uniforme, un kit intégralement blanc, et en maillot extérieur, celui rayé noir et blanc. Enfin, dans les années 1990, le club céda à la mode des tenues extravagantes et si les couleurs demeurèrent, les shorts affichèrent des damiers, des étoiles, des traits …

Comme d’autres équipes ont adopté ces couleurs et ont donc gagné ce surnom d’Alvinegro, celui de Santos a été enrichi par la suite en Alvinegro da Vila et Alvinegro Praiano. Le premier se réfère au stade dans lequel évolue Santos, le stade Urbano Caldeira, mieux connu sous le nom de Vila Belmiro, quartier où il se situe. Enfin, Praiano est un adjectif pour désigner un objet, un lieu ou une personne situé sur le littoral. Ce qui est le cas de la ville de Santos, située sur la côte de l’ État de São Paulo et qui est le plus grand port d’Amérique Latine.

#187 – AGF Århus : de Hviie

Les blancs. Le club danois évolue dans un maillot blanc. La section football de ce club omnisports fut créé en 1902 mais n’obtint son premier jeu de maillots qu’en 1904. Ces derniers étaient rayés bleus et blancs, accompagnés de shorts noirs, qui provenaient de la patrie du football, l’Angleterre. Jusqu’en 1911-1912, le club utilisa ce jeu de maillot qui fut finalement remplacé par un maillot rayé vert et blanc avec un short blanc. Dans la période 1918-21, le club revint au bleu avec des maillots intégralement en bleu ainsi que des shorts blancs. Finalement, ce fut qu’en 1921 que l’équipe obtint la combinaison encore utilisée aujourd’hui : un maillot blanc avec un short et des chaussettes bleu marine. Ce jeu de maillots fut offert par des bienfaiteurs d’AGF. La raison du choix de cette couleur est méconnue mais elle aurait été inspirée par le club de football anglais de Tottenham Hotspur.

#165 – CDC Atlético Nacional : el Verde, el Verde y Blanco

Le vert, le vert et blanc. Ces deux couleurs sont celles du club colombien, ayant l’un des plus beaux palmarès du pays. Né en 1947, le club opta pour les couleurs vertes et blanches, celles qui apparaissent sur le drapeau du département d’Antioquia. Le club représente la ville de Medellín, qui est la capital du département d’Antioquia. Ce drapeau remonte à l’indépendance du pays en 1810. Les couleurs choisit faisaient référence à celles de l’Université d’Antioquia, fondée quelques années plus tôt, en 1803. Mais également aux couleurs de la province de Carthagène lorsqu’elle déclara son indépendance de l’Espagne en 1811. Le drapeau est composé de deux bandes horizontales, une blanche en haut et une verte en bas, de largeur égale. Selon la version officielle, la couleur blanche symbolise la pureté, l’intégrité, l’obéissance, l’éloquence et le triomphe. Le blanc rappèle aussi pour le club la couleur de la fleur du Pourpier, une plante endémique de la régio, qui donna également un autre surnom au club. La couleur verte représente les montagnes du département, l’espoir, l’abondance, la foi, le service et le respect. Pour unifier le département, Medellín retiendra également le même drapeau, en rajoutant ses armoiries au centre. D’autres surnom ont dévié de ceux-ci, en particulier el verde de la montaña (le vert de la montagne). Le département d’Antioquia est traversé par deux chaînes de la cordillère des Andes, les chaînes de montagnes occidentale et centrale, qui atteignent plus de 4.000 mètres. Pour cette raison, Medellín est appelée « la capitale de la montagne ». Le club est également surnommé el Verde Paisa, le paisa vert. Paisa est à la fois le nom de la région nord-est de Colombie, englobant plusieurs départements dont celui d’Antioquia, ainsi que les habitants de cette région. Paisa est un apocope du mot espagnol  Paisano, qui signifie paysan (la région étant une important aire de production agricole du pays, notamment le café). Dans certains pays d’Amérique du sud (Panamá, Equateur, Venezuela), le terme est un synonyme de Colombien.

#157 – Udinese Calcio : Bianconeri

Les blancs et noirs. Depuis sa fondation en 1896, le club du Frioul joue dans un maillot noir et blanc. Quand il fallut choisir les couleurs du club, les membres fondateurs ne firent pas preuve d’originalité. En effet, ils reprirent tous simplement les couleurs de la ville d’Udine, qui elle-même reprend les armes de la famille Savorgnan. Les membres de la famille Savorgnan furent baron, marquis et comte dans le Frioul et en 1385, la famille fut agrégée à la noblesse vénitienne. Créé en 1896, Udinese est le second club le plus ancien d’Italie, après le Genoa. Et ses couleurs sont répandus au sein de la péninsule, d’autres clubs héritant également du surnom de Bianconeri (Juventus, AC Sienne, Ascoli). Ainsi, il est parfois décrit comme I Primi Bianconeri d’Italia (les premiers blancs et noirs d’Italie).

#141 – Newcastle United : the Magpies

Les pies. En observant le plumage noir et blanc de l’oiseau, on comprends très vite la raison de ce surnom puisque le club du nord de l’Angleterre évolue dans des maillots rayés blancs et noirs. Comme souvent, il ne s’agit pas des couleurs originels du club. Newcastle United naquit en 1892 de la fusion de deux clubs de la ville, Newcastle East End FC et Newcastle West End FC. Une fusion ? Plutôt une absorption de West End par East Eand. En effet, les deux clubs étaient rivaux mais West End connut des difficultés financières qui poussèrent les dirigeants à demander un rapprochement avec East End. Cette fusion se concrétisa donc en 1892. Si le club changea de nom pour United, afin de rappeler que les deux clubs étaient maintenant unis, la nouvelle institution garda pourtant les couleurs du vainqueur, East End, ie un maillot rouge et un short blanc (ou peut-être rayé). Les uniformes étaient chers et, si les membres des deux clubs souhaitaient s’unir et effacer leur vieille rivalité, les finances du clubs ne permettaient certainement pas d’achever cette union en changeant de couleur. Toutefois, lors de plusieurs matchs (notamment face à Liverpool ou Arsenal), les deux adversaires se retrouvaient à joueur sous les mêmes couleurs rouges, ce qui évidemment posait des difficultés d’organisation : une des deux équipes devaient trouver un kit de rechange (or, comme dit plus haut, les équipements étaient chers et les clubs n’avait pas plusieurs kits, et encore moins des maillots à domicile et d’autre pour jouer à l’extérieur – on ne parle donc même pas de version third). Il s’avéra qu’un jour de match, Newcastle trouva, comme rechange, un kit de maillots rayés noirs et blancs. On ne sait pas d’où provenait ce kit de rechange. Il semblerait que l’équipe junior jouait avec de tel maillot et l’équipe senior les emprunta. Il se pourrait aussi que Newcastle les avait empruntés à la ligue régionale du comté de Northumberland, auquel Newcastle était attaché. Au final, un passage permanent au noir et blanc suivit rapidement, très probablement pour réduire les conflits de maillots avec les équipes évoluant en rouge, et peut-être aussi afin d’apaiser les anciens supporteurs de West End qui ne se retrouvaient pas dans les couleurs de leur rival de East End. La décision fut donc prise en 1894, comme le révèle le procès-verbal de la réunion du club: « Il a été convenu que les couleurs du club devraient être changées des chemises rouges et des culottes blanches en chemises noires et blanches (rayures de deux pouces) et des culottes foncées ».

Mais pourquoi les maillots de rechange étaient de couleurs noire et blanche ? Là aussi, il existe de nombreuses versions. L’une d’elle se rattache au comté de Northumberland. Ce dernier possède un tartan officiel, également connu sous le nom de Shepherd Plaid ou Border Tartan. Il s’agit d’un tissage croisé à partir de laine de mouton noire et blanche non teinte, affichant au final des petits carreaux noirs et blancs. Une autre théorie remonte à la guerre civile anglaise et au marquis de Newcastle, William Cavendish, et à son régiment Whitecoats. Le régiment portait des manteaux de laine non teints (qu’ils juraient de teindre en rouge avec le sang de l’ennemi) et combattait sous la crête héraldique Cavendish, qui était principalement en noir et blanc. Enfin, une autre version implique une paire de pies qui nichait au stade de St James’ Park et fut « adoptée » par les joueurs de Newcastle. Cette version, qui n’est pas plus admise que les autres, pourrait boucler la boucle avec le surnom.

#133 – Sporting Portugal : Verdes e Brancos

Les verts et blancs. Au départ, le Sporting Portugal évoluait dans un maillot blanc, héritage des clubs prédécesseurs. Le 25 octobre 1908, à Feiteira, le Sporting Clube de Portugal présenta son nouveau maillot. Eduardo Quintela de Mendonça, l’un des fondateurs, fit fabriquer en Angleterre un nouveau maillot. Il était divisé en deux parties verticales : une blanche qui reprenait la couleur originelle, et une verte, couleur choisi à la fondation du club et exprimant l’espoir du succès du club. Le short était blanc puis noir à partir de 1915. Ce maillot fut dénommé « Stromp » en l’honneur d’un des autres fondateurs, Francisco Stromp. Même s’il fut utilisé de nombreuses années, ce maillot présentait de nombreux inconvénients (trop lourd en cas de pluie, trop large offrant des prises aux adversaires …). Fin 1926, en regardant un match de rugby dans lequel le Racing Club de France jouait, José Salazar Carreira, président, fut impressionné par les maillots portés par cette équipe, car plus léger et plus près du corps. Hors le Racing évoluait dans un maillot affichant des rayures verticales. José Salazar Carreira fit fabriquer des copies, le club passant alors d’un maillot scindé en deux à un maillot à rayures verticales, mais toujours en vert et blanc.

#117 – Dynamo Moscou : бело-голубые

Les bleus et blancs, les couleurs du club moscovite. Si le club fut fondé en 1923 par la police politique soviétique, la GPU, il puiserait ses origines dans le club Orekhovo Sports Club. Au XIXème siècle, comme dans la plupart des pays, le football en Russie se développa sous l’impulsion des immigrés anglais. Les frères, Clement et Harry Charnock, originaire du Lancaster, émigrèrent en Russie pour travailler dans l’industrie du coton, suivant les traces de leur père, qui avait déjà déménagé en Russie pour travailler comme directeur d’usine. En 1887, ils étaient employés dans une usine textile à Orekhovo-Zuevo, près de Moscou et, fervents fans de Blackburn Rovers, décidèrent d’initier les travailleurs de l’usine au football, en partie à cause de leur amour du sport, mais aussi pour tenter de persuader les travailleurs d’utiliser leurs jours de congé pour quelque chose de plus productif que de boire de la vodka. Clément amena un ballon de football d’Angleterre et également des chemises, des shorts et des chaussettes des Blackburn Rovers (bleus et blancs). Cette première tentative fut un échec mais elle fut la première pierre pour lancer la pratique du football.

En 1893, l’équipe fut relancée, sous l’impulsion de son frère Harry et avec le soutien d’employés britanniques. Le Orekhovo Sports Club était né et domina le jeune football moscovite. Après la révolution russe de 1917, les usines de coton furent nationalisées et les travailleurs étrangers n’étaient plus les bienvenus dans le pays. Les deux frères retournèrent en Angleterre et leur club fut dissout.

Mais les structures du club ainsi que ses couleurs furent repris par le Dynamo Moscou. Ce nouveau club était né dans la mouvance de la création du Dynamo, organisation publique de culture physique et sportive dédié aux forces de l’ordre et regroupant des clubs dans tout le pays. Cette association fut fondée sous l’égide de la GPU (police politique, ancêtre du KGB) et de son président Félix Edmundovich Dzerzhinsky, qui voulait développer la culture physique et le sport parmi les forces de l’ordre. Mais, il n’était pas question pour les autorités que les symboles (comme la couleur) puissent provenir du monde d’avant (et encore moins de britanniques, chantres du capitalisme) et les couleurs furent justifiées par les dirigeants du Dynamo en indiquant que le bleu symbolisait l’électricité (que crée une dynamo) et le blanc, les pensées brillantes et pures des policiers (ni plus ni moins).

#77 – IFK Göteborg : Blåvitt

Les bleus et blancs. L’IFK Göteborg joue en bleu et blanc et ce n’est pas un hasard. A la fin du XIXème siècle, il existait un magazine pour la jeunesse appelé « Kamraten » (Camarade) qui était publié dans tout le pays. En 1895, deux étudiants, Louis Zettergren et Per Ehnemark, lancèrent un appel pour créer un mouvement sportif dans toute la Suède et publièrent une annonce en ce sens le 1er février dans le magazine « Kamraten ». Au mois de Mars, la première réunion de l’association se tint et la décision fut prise de la dénommer Idrottsföreningen Kamraterna (IFK – Camaraderie d’associations sportives, en français). A une époque où il n’existait pas d’organisation sportive nationale, cette association visait à développer le sport en Suède en créant un club à Stockholm et en essaimant des « filiales » dans les autres villes. Un nouvel appel à la jeunesse fut publié dans le journal « Kamraten » et les invitait à fonder des clubs sous la devise ihärdighet, färdighet, kraft och kamratskap (Persévérance, Compétence, Pouvoir et Camaraderie). Très vite, de nombreux clubs naquirent un peu partout. En 1904, une 39ème structure apparut, l’IFK Göteborg.

Ce dernier adopta alors comme tous les autres clubs de l’IFK, les couleurs bleus et blancs. Ces dernières sont censées symboliser l’innocence (blanc) et la loyauté (bleu). Elles furent inscrites dans les statuts de l’association générale dès 1899 et tous les IFK respectent cette charte. Ou alors, il faut obtenir une dérogation pour afficher d’autres couleurs. C’est le cas de l’IFK Malmö qui utilise le jaune et le blanc ou le bleu et rouge de l’IFK Stockholm.

Le club de Göteborg s’inscrivit donc dans la tradition bleue et blanche de l’IFK certainement aussi car ces deux couleurs correspondent à celles de la ville. D’ailleurs, l’écusson du club repose sur les armes de la cité. Göteborg se situe dans la région du Götaland, cœur historique de la Suède, dont les armoiries étaient celles de la Maison de Bjelbo, également connue sous le nom de Maison de Folkung. Cette dernière fut l’une des plus puissantes et riches familles nobles de Suède à partir du XIIème siècle. Elle donna au royaume de Suède plusieurs évêques et souverains ainsi que 3 rois de Norvège et un roi de Danemark au XIVème siècle. La description la plus ancienne des armoiries du Götaland apparaît dans une lettre de privilège de 1607.

#72 – Real Betis Balompié : Verdiblancos

Les verts et blancs. Le surnom fait bien évidemment référence aux couleurs du maillot du Real Betis. Dans les premières années, le club jouait en maillot bleu et un short blanc. Fin 1911, le club commença à utiliser une chemise à rayures verticales de couleurs vertes et blanches. L’un des fondateurs, Manuel Ramos Asensio, avait étudié une année aux Maristes de Dumfries, près de Glasgow. Or, les Maristes de Glasgow représentaient le berceau du Celtic Glasgow qui évoluait avec un maillot à rayures blanches et vertes, couleurs traditionnelles de l’Irlande (cf. #249). Il influença donc pour que le club se fournit en Ecosse et que l’équipe portât cette nouvelle tenue blanche et verte.

Après la fusion entre le club et le Betis Football Club en 1914, le club abandonna le maillot vert et blanc pour se tourner vers d’autres couleurs. Parfois, les joueurs portaient un maillot avec des rayures jaunes et noires que le Betis Football Club utilisait par le passé. D’autres fois, un maillot vert intégralement vert était arboré. Cependant, la tenue dominante demeurait le maillot bleu et le pantalon blanc.

Puis, en 1919 ou 1920, le maillot vert et blanc que Manuel Ramos avait proposé en 1911 redevint la tenue principale. Hasard ou pas (personne ne le sait), le retour à ces couleurs coïncida avec l’adoption officielle par l’Andalousie lors de l’Assemblée de Ronda en 1918 de sa bannière qui se composait de deux bandes horizontales vertes (une en haut et l’autre en bas) et d’une centrale blanche. Ce drapeau fut l’oeuvre de Blas Infante, homme politique nationaliste andalou. Dans un article intitulé Las insignias de Andalucía (les insignes de l’Andalousie) publié dans la revue Andalucía le 31 Décembre 1919, le drapeau était ainsi décrit « Verde es la vestidura de nuestras sierras y campiñas prendida por los broches de las habitaciones campesinas blancas (…), blancas son nuestras villas y antiguas ciudades de blancos caseríos con verdes rejerías orladas de jazmines. Pura y blanca como un niño, es la Andalucía renaciente que nuestro regazo calienta. Y es aquella esperanza siempre reverdecida y ya conscientemente sentida y definida por los nacionalistas andaluces (…). La bandera blanca y verde enseña de esa pureza y de esa esperanza. » (Le vert est le vêtement de nos sierras et de nos campagnes épinglées par les broches des chambres blanches des paysans (…), le blanc est celui de nos villages et de nos vieilles villes aux fermes blanches à treillis vertes bordées de jasmin. Pure et blanche comme un enfant, c’est l’Andalousie renaissante que notre giron réchauffe. Et c’est cet espoir qui est toujours vert et déjà consciemment ressenti et défini par les nationalistes andalous (…). Le drapeau blanc et vert est l’enseigne de cette pureté et de cette espérance). Mais ce drapeau eut du mal à se faire connaître des andalous et il fallut attendre les années 1930 pour que son aura investît la population andalouse. En 1932, pour l’imposer aux Andalous, la Commission de l’Assemblée régionale rappelait à la presse que l’interprétation symbolique la plus largement acceptée des bandes alternées vertes et blanches était qu’elles représentaient des maisons blanches sur un champ vert, les villages et les champs andalous.

Depuis le début des années 1920, le kit de l’équipe a été le maillot rayé vert et blanc et le short blanc.