Les diables rouges. Les diables, les rouges, les diables rouges sont indistinctement utilisés comme surnom pour Independiente. Et tous ces surnoms proviennent d’une histoire de style de jeu. Fondé en 1904, les premières équipes jouaient avec un maillot blanc et bleu, équipement hérité d’un club disparu. Mais, en 1908, le club anglais de Nottingham Forest réalisa une tournée en Argentine et affronta la meilleure équipe argentine de l’époque, Alumni. Cette dernière reçut une raclée (défaite 6-0). Dans les travées du stade, le président-fondateur d’Independiente, Arístides Langone, fut impressionné par le jeu des anglais ainsi que leur maillot rouge. Cette admiration l’amena à prendre la décision d’équiper Independiente avec des maillots similaires. Une autre légende raconte que ces maillots reflétaient le climat politique en Argentine à cette époque. où le socialisme et la gauche s’éveillaient. En tout cas, ce sont peut-être ces maillots rouges qui inspirèrent le jeu offensif du club en 1926. En cette année, le club remporta la Copa de Competencia de Primera División et le Campeonato de Primera División en alignant une ligne d’attaque composée de Manuel Seoane, Luis Ravaschino, Zoilo Canavery, Alberto Lalín et Raimundo Orsi. Le journaliste Hugo Marini, du journal Crítica décrivit ces attaquants comme des armes létales pratiquant un jeu diabolique. Un style unique qui les distingua des autres équipes et c’est pourquoi Marini les baptisa Los Diablos Rojos.
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#55 – CA Independiente : El Rey de Copas
Le roi des coupes. Si on peut penser à la carte du jeu espagnol, Ronda, le club argentin hérita de ce surnom dans les années 70. Précisément, il le gagna le 29 août 1976, après avoir remporté la finale de la Copa Interamericana contre l’Atlético Español. Il s’agissait de son 10ème titre international. En effet, emmené par le duo Bochini-Bertoni, le club atteignit les sommets en remportant 4 Copa Libertadores (1972, 1973, 1974 et 1975), 3 Copa Interamericana (1973, 1974 et 1976) et 1 Coupe Intercontinentale (1973). L’exploit fut notamment de gagner 4 Copa Libertadores d’affilé, ce qu’aucun n’était parvenu à réaliser et que personne ne réédita depuis. Ce fut vraiment la era dorada (l’âge d’or) du club. Curieusement, si le club remporta de nombreuses coupes pendant cette période et qu’il fut surnommé le Roi des coupes, Independiente ne gagna jamais la Coupe d’Argentine. On peut avoir une coupe pleine sur le continent et vide au niveau national. Dans les années qui suivirent, Independiente ajouta à ce palmarès 3 autres Copas Libertadores (1964, 1965 et 1984), 2 Copa Sudamericana (2010 et 2017), 2 Supercopa Sudamericana (1994 et 1995), 1 Recopa Sudamericana (1995) et 1 Coupe Intercontinentale (1984). De même, il conquit d’autres trophées internationaux moins côtés ou plus anciens (et disparus) comme 1 Copa J.League-Sudamericana (2018 – confrontation entre clubs japonais et argentins) et 2 Copa Dr. Ricardo Aldao (1938 et 1939 où s’affrontaient des clubs argentins et uruguayens
En décembre 2016, les supporteurs du Real Madrid réalisèrent un tiffo pour le match contre Dortmund où figurait le titre de « Rey de Copas », pour faire référence aux 11 Ligues des Champions remportés (à l’époque). Bien entendu, cela fit sursauter les afiocionados d’Independiente. Mais, le titre est surtout contesté en Argentine par son rival de Boca Juniors. En effet, après les années dorées d’Independiente, Boca Juniors accumula de nombreux titres internationaux (3 Coupes Intercontinental (1977, 2000 et 2003), 6 Copa Libertadores (1977, 1978, 2000, 2001, 2003 et 2007), 2 Copa Sudamericana (2004 et 2005), 4 Recopa Sudamericana (1990, 2005, 2006 et 2008), 1 Supercopa Sudamericana (1989), 1 Copa Máster de Supercopa (1992) et 1 Copa de Oro Nicolás Leoz (1993)). 18 titres pour Boca contre 17 pour Independiente (22 contre 19 en comptabilisant de vieux trophées internationaux disparus). Ainsi, Boca Juniors est devenu pour certain le véritable Rey de Copas. Mais, je ne vous conseille pas d’avancer de tels arguments si vous vous trouvez à Avellaneda, le fief d’Independiente.
