#677 – Cerezo Osaka : 桜

Sakura (桜 / 櫻 / さくら), les cerisiers ornementaux du Japon. Comme tout club de football japonais, Cerezo connut deux vies. Une première, patronnée par une entreprise, Yanmar (fabricant de moteurs), débuta en 1957 pour s’achever avec l’intégration à la J-League au milieu des années 1990. En 1965, le club était l’un des 8 fondateurs de la Japan Soccer League (JSL) aujourd’hui dissoute. Avec quatre titres de champion du Japon à son actif, il demeurait un pilier de la JSL Division 1 jusqu’en 1990.

Sa seconde vie, détachée du lien corporate, commença en 1995 pour se poursuivre encore aujourd’hui. En effet, lors de la création de J-League en 1993, ses organisateurs décidèrent que, pour leurs noms, les clubs participants devaient ne plus faire apparaître l’entreprise-actionnaire et accoler celui de la localité où il résidait avec un surnom. Pour assurer le succès de leur nouveau championnat, les dirigeants de la J-League avaient compris à la fois l’importance du marketing (avec le surnom) et la nécessité d’ouvrir les club à un horizon de public plus large que celui de l’entreprise. Il devait donc exister un lien entre le club et sa localité d’attache pour attirer les fans et leur permettre de s’identifier.

En 1995, quand Yanmar Diesel Soccer Club souhaita rejoindre la J-League, les dirigeants interrogèrent par sondage leurs supporteurs pour choisir le nouveau nom. Cerezo, qui est le mot espagnol pour 桜 (Sakura), emporta le vote. Sachant qu’il y avait déjà en J-League un club de la ville d’Osaka (Gamba Osaka), le choix des supporteurs étaient judicieux. Non seulement le nom du nouveau club intégrait la ville (Osaka) mais en plus son surnom était directement lié à cette ville puisque le sakura est la fleur/arbre associé à Osaka. Le club prenait un avantage sur son rival dans le futur combat pour la domination locale. Pour aller au bout de cette identification, le rose et le bleu furent choisis comme couleur. Le rose pour rappeler la fleur du sakura. Le bleu, la couleur de la ville d’Osaka.

#329 – AFC Bournemouth : the Cherries

Les cerises. Cette année, il est vrai que le club essaye de se refaire la cerise en Championship après avoir été relégué de Premier League la saison précédente suite à une erreur de la goal-line technology lors du match face à Aston Villa. Mais, l’origine de son surnom remonte à bien plus loin que cette épisode malheureux. Deux explications s’affrontent.

La première fait référence à la couleur rouge du maillot qui fait penser à ce fruit. Le maillot a évolué entre 1899 et aujourd’hui. Jusqu’en dans les années 1920, le club portait des maillots similaires à Southampton ou Sunderland, ie un maillot rayé verticalement rouge et blanc avec un short bleu. Puis, le club changea pour un maillot rouge et blanc, dans le style d’Arsenal. Pendant toutes les années 60, les joueurs portèrent un maillot intégralement rouge. Puis au début des années 70, le noir apparaît au côté du rouge dans un maillot de nouveau rayé verticalement. Retour au rouge intégrale au milieu des années 70. Puis, finalement, à compter de 1990, le club opta pour un maillot noir et rouge, principalement à rayures verticales, le rouge s’étant même foncé. Au final, le maillot changea mais la couleur rouge resta toujours et de façon dominante.

La seconde version installe l’origine de ce surnom en 1910. La famille Cooper-Dean accorda au club un bail emphytéotique sur des terrains vagues à côté de Kings Park. Le nouveau stade du club, nommé Dean Court, y fut construit et demeure encore aujourd’hui l’enceinte de Bournemouth. Selon la légende, ces terrains étaient situés près d’un vergers de cerisiers.