Le mot est dérivé de stag qui signifie en anglais « cerf » . Une tête de cerf apparait sur l’écusson du club situé à Dingwall. Les créateurs du blason copièrent les armes du régiment écossais de l’armée britannique dénommé Seaforth Highlanders dans lequel de nombreux joueurs et supporteurs de Ross County servirent. Basé à Inverness, à moins de 30 km de Dingwall, ce régiment prestigieux fut fondé en 1881 et exista jusqu’en 1961. Le blason était une tête de cerf, accompagnée de la devise Cuidich ‘n Righ (gaélique écossais : «Aidez le roi!»). Le cerf avec ses bois majestueux, qui habite les forêts écossaise, est l’une des images emblématiques de l’art écossais depuis la préhistoire et l’insigne de la tête de cerf est l’un des plus anciens insignes de l’héraldique militaire. Cet emblème doit son origine à un incident de chasse dans la forêt de Mar (région d’Aberdeen, à l’Est de Dingwall) vers l’année 1266. Lors d’une chasse, Alexander III, le roi d’Écosse, tomba de son cheval et un cerf blessé se retourna contre lui. Colin de Kintail, chef du Clan MacKenzie, courut à son aide en criant cuidich ‘n righ et tua le cerf. En guise de gratitude, le roi accorda les armoiries d’une tête de cerf caboshed (coupée au cou).
Étiquette : Ecosse
#359 – Dundee FC : the Dark Blues
Les bleus foncés. À la fin du XIXème siècle, deux clubs dominaient les rencontres de football dans la ville de Dundee : East End et Our Boys. Les deux clubs furent fondés en 1877 et décidèrent de fusionner en mai 1893 pour former le Dundee FC. L’objectif était de créer un club capable d’évoluer dans la première division écossaise, qui venait de naître. East End évoluait dans un maillot rayé blanc et bleu. Au départ, le bleu fut royal pour finir en 1893 en bleu ciel. Entre temps, il y eut différentes variations, principalement sur des maillots blancs. En revanche, dès 1890, le short se dirigea vers un bleu foncé. Côté Our Boys, il y eut plus de régularité puisque même s’il y eut quelques changements mineurs, la couleur bleu marine demeura la principale. Résultat en 1893, le nouveau club alterna entre les tenues de ces deux clubs fondateurs pour jouer. Puis, de 1896 à 1902, le club changea radicalement avec un maillot blanc et un short noir. Ces années ne furent pas flamboyantes pour le club tant du point vue sportif que financier, le club échappant en 1899 à la faillite. En 1902, le club revint aux maillots bleus marines et termina second du championnat, son meilleur résultat. Au vue de cela, la direction conserva le bleu marine comme couleur et celle-ci devint la couleur traditionnelle de l’équipe jusqu’à aujourd’hui.
#308 – St Johnstone FC : the Saints
Les saints. Le surnom est directement tiré du nom du club Saint Johnstone, qui fait référence à Saint Jean le Baptiste, saint majeur du christianisme comme de l’islam. A l’Automne 1884, l’équipe locale de cricket cherchaient à occuper son temps une fois la saison terminée. Les joueurs de cricket donnaient alors des coups de pied dans un ballon de football autour du South Inch, un grand parc public au bord de la rivière Tay. Cette pratique incita les joueurs à créer un club spécifique de football et ainsi naquit St Johnstone FC. Pour le choix du nom du club, les fondateurs s’inspirèrent de l’ancien nom de la ville où ils habitaient, Perth. Le nom Perth dérive d’un mot picte désignant le bois ou le bosquet. Mais, pendant la période médiévale, la ville était connue familièrement par ses habitants comme « St John’s Toun » ou « Saint Johnstoun ». Ce nom s’expliquait par le fait que la principale église au centre de la ville était dédiée à St Jean le Baptiste. Perth fut ainsi appelée « St Johns ton » jusqu’au milieu des années 1600. Depuis, ce nom est devenu le surnom de la ville et St Jean le Baptiste demeure le saint patron de la cité. D’ailleurs, le blason de la ville comme celui du club reprennent les couleurs de Saint Jean le Baptiste (rouge et blanc) et son symbole, l’agneau.
#279 – Falkirk FC : the Bairns
Les enfants, Bairns provenant de dialectes écossais. Le terme décrit aussi bien le club et ses supporteurs mais généralement les habitants de la ville de Falkirk. Comme beaucoup de surnom, son origine n’est pas totalement établie. Le terme apparaît déjà au XIXème siècle dans le cadre d’un dicton qui dit « You’re like the bairns o ‘Fa’kirk, you’ll end ere you mend » (vous êtes comme les enfants de Falkirk, vous finirez par vous rabibocher). Son origine doit être encore plus ancienne puisque, dans les armes de Falkirk, la devise « Better Meddle wi’ the Deil than the Bairns o’ Fa’kirk » (Mieux vaut se mêler avec le diable qu’avec les enfants de Falkirk) apparaît. Selon l’écrivain John Reddoch McLuckie dans son livre The Old Kirk Yard Falkirk publié en 1869, ce terme prendrait son origine au XVIIème siècle. James Livingston, premier Comte de Callendar, revint d’exil en 1656. Durant la guerre civil (Guerres des Trois Royaumes dans les années 1640 et 1650), le Comte prit par à la guerre des deux côtés des belligérants et son armée levée à Falkirk, lui resta fidèle. Ainsi, à son retour et pour remercier ses soldats, le Comte fit construire le premier puits de la ville. Lors de son inauguration, le Comte déclara « To the wives and the Bairns o’ Fa’kirk’ giving them the well and all its fountains in a present forever » (Aux femmes et aux Bairns o ‘Fa’kirk’ ‘ leur donnant le puits et toutes ses fontaines dans un cadeau pour toujours). Et donc au delà du réseau d’eau, les habitants héritèrent également en cadeau d’un surnom.
#249 – Celtic Glasgow : Hoops
Les cercles. Il s’agit d’une allusion aux rayures horizontales vertes et blanches du maillot. Inspiré par le club de la communauté irlandaise d’Édimbourg, Le 6 novembre 1887, le frère Walfrid, mariste irlandais, constitua officiellement au St Mary’s Church Hall à East Rose Street le club du Celtic Glasgow. L’objectif était de réduire la pauvreté dans les paroisses de l’East End de Glasgow, qui regroupait les immigrants irlandais de Glasgow. Revendiquant leur origine, l’identité de ce nouveau club se constitua autour des symboles de l’Irlande : les couleurs vert et blanc, la croix celtique en blason, le nom Celtic. Ainsi, à sa fondation, le club joua tout d’abord avec un maillot blanc au col vert. Puis, rapidement le club évolua vers un maillot rayé verticalement, accompagné d’un short alternant entre le blanc et le noir. Ce choix des rayures n’est malheureusement pas documenté. En 1903, lors d’un match face à Partick Thistle, le club opta alors pour un maillot rayé horizontalement, toujours vert et blanc. La raison de ce passage du vertical à l’horizontal est également inconnue mais, alors que le club n’avait plus rien gagné depuis une Coupe d’Ecosse en 1900), ce nouveau maillot relança la machine à succès, ce qui facilita son adoption par les supporteurs, y voyant un signe du destin. Le Celtic rafla ainsi 6 titres de champions entre 1905 et 1910 puis 4 nouveaux titres entre 1914 et 1917 et remporta également 6 coupes d’Écosse.
Ces rayures étaient sacrées pour le club. En effet, le club résista longtemps avant de les « briser ». À partir de 1945, les maillots numérotés furent petit à petit utilisés dans toute l’Écosse, avant de devenir obligatoires en 1960. Le président du club, Robert Kelly, traditionaliste et idéaliste, refusa de briser les rayures en inscrivant les numéros dans le dos du maillot. Il décida que les numéros s’afficheraient uniquement sur le short. Cette tradition inhabituelle perdura jusqu’en 1994 sous la pression de la Ligue écossaise. Après une première demande de la Ligue, le Celtic ajouta les numéros sur le haut des manches mais à la deuxième injonction de la Ligue, un carré blanc s’incrusta dans le dos, avec les numéros inscrit à l’intérieur. Les rayures furent définitivement brisées. A dire vrai, des maillots numérotées furent portées dès 1975 mais uniquement dans les compétitions européennes. Au final, le Celtic fut le dernier club de Grande-Bretagne à adopter l’utilisation de numéros sur les maillots.
#213 – Partick Thistle FC : Jags
Le terme provient du verbe anglais to jag qui signifie déchiqueter, taillader. Ce surnom est une allusion au nom du club thistle, le chardon, qui apparaît également sur le blason du club. Au XIXème siècle, lors de la création de plusieurs clubs écossais, ces derniers prirent le nom thistle (tels que Partick, Inverness Caledonian, Thistle FC …) pour marquer leur fierté d’être écossais et/ou leur appartenance à l’Écosse. La création de ces clubs se réalisa dans un contexte où un certain nationalisme écossais commençait à prendre de l’ampleur dans le pays (en 1853, apparaissent les premières revendications pour un Parlement Écossais, processus qui fut interrompu par la première guerre mondiale). Le chardon est probablement l’un des symboles les plus connus et les plus facilement reconnaissables de l’Écosse. Le chardon (précisément l’Onopordum acanthium, le chardon aux ânes) est une petite herbe résiliente qui a toujours fleuri dans le paysage écossais. Plusieurs légendes entourent le choix de cette mauvaise herbe comme emblème. Mais, la plus connue remonte au XIIIème siècle. A cette époque, le royaume de Norvège, régi par le roi Håkon IV, possédait des territoires en Ecosse, les Hébrides (une archipel au sud de la Mer d’Ecosse), que le Roi d’Écosse, Alexandre III, revendiquait. Une guerre se déclencha et dura de 1262 à 1266. En 1263, 5 navires norvégiens débarquèrent à Largs, une ville côtière écossaise. Les norvégiens voulurent prendre par surprise les forces écossaises. Ils décidèrent d’attaquer durant la nuit et, pour ne pas faire de bruit (pour ne pas réveiller les soldats écossais), d’enlever leurs bottes. Malheureusement pour ces envahisseurs imprudents, l’un des soldats, pieds nus, marcha sur un chardon et ses cris de douleur suffirent à réveiller les archers écossais endormis qui purent vaincre les envahisseurs. Ainsi, en raison du rôle héroïque que la plante a joué dans l’issue de la bataille, le chardon fut immédiatement choisi comme emblème national. Outre cette victoire, la guerre fut remportée par l’Écosse. En 1266, le roi norvégien Magnus VI signa le traité de Perth, assurant la souveraineté écossaise sur ces îles. Evidemment, il s’agit d’une légende et sa véracité peut être mise en doute. En tout cas, dès le XVème siècle, le chardon était utilisé comme emblème national. Il apparaît ainsi sur les pièces d’argent émises en 1470 sous le règne du roi Jacques III et, au début du XVIème siècle, il est devenu une partie intégrante des armoiries d’Écosse.
#211 – Aberdeen FC : the Reds
Les rouges. Aberdeen fut la résultante en 1903 de la fusion de 3 équipes, Aberdeen FC (créé en 1881), Orion (créé en 1885) et Victoria United (créé en 1889). Comme souvent aux prémices du football, les clubs changèrent régulièrement de couleurs de maillot, par effet de mode mais surtout par nécessité (les joueurs prenaient ce qu’ils avaient en commun dans leur garde robe ou ce que le magasin pouvait leur fournir). Ainsi, dans leurs quelques années d’existence, ces 3 clubs modifièrent régulièrement leurs tenues. Aberdeen démarra avec un maillot bordeaux et un short bleu. En 1903, ils jouaient alors avec une chemise blanche et un short bleu. Entre les deux, un maillot rayé or et bleu marine accompagné d’un short blanc constituèrent leur kit. Du côté d’Orion, le premier maillot arborait un kaki original (ou marron foncé appelé Bismark) avec un short blanc. Puis, ils passèrent sur un maillot rayé blanc et bordeaux avec un short bleu. Le club termina avec un maillot et un short blanc. Enfin, Victoria United fut un peu plus constant. maillot bleu ciel et short bleu marine de 1889 à 1896. Puis, maillot bleu marine et short blanc pour une saison. Enfin, de 1897 à 1903, le maillot revint bleu ciel, le short était blanc et les chaussettes bleus marines.
Lors de sa première année, Aberdeen évolua semble-t-il avec un maillot blanc et un short bleu marine, les deux couleurs qui étaient communes au trois clubs. Mais, finalement, la saison suivante, le club opta pour un maillot aux bandes verticales noire et jaune (entre Septembre et Octobre 1910, les rayures passèrent horizontales). Pendant de nombreuses années, le club s’identifia avec ces couleurs. Puis le 18 mars 1939, pour la réception du club écossais de Glasgow, Queens Park FC, le club changea de couleurs pour le rouge et le blanc, reprenant ainsi les couleurs de la ville d’Aberdeen. Les armes de la ville sont constituées de trois tours (parfois une) d’argent (la couleur blanche en héraldique) sur un champs de gueule (rouge). Cette conception fut utilisée pour les sceaux de la ville à partir du XVème siècle (voir avant).
#175 – Heart of Midlothian FC : Jam Tarts
Les tartes à la confiture. Comme pour l’autre club de la ville, Hibernian, le surnom provient d’un jeu de mot en argot d’ouvriers londoniens (rhyming slang). En effet, jam tart rime avec Heart. Le jeu de mot consiste à remplacer un mot par une phrase ou un mot, sans rapport avec le mot mais ayant la même sonorité que ce dernier. Le surnom serait apparu après la première guerre mondiale. En novembre 1914, alors que Heart of Midlothian menait confortablement le championnat d’Ecosse, 16 joueurs rejoignirent l’armée et s’engagèrent pour combattre en France. Ces joueurs-soldats faisaient partie du Bataillon McCrae du 16ème Régiment Royal (Royal Scots) ou du Bataillon Provost du 1er Régiment Royal. En revenant au pays à la fin de la guerre, ils ramenèrent avec eux cet argot.
#154 – Dundee United FC : the Terrors
Les terreurs. Il semblerait que ce surnom terrifiant soit né en 1949. En janvier pour être exact, suite à un match de Coupe d’Ecosse joué contre le Celtic. A l’époque, le Celtic était déjà une grande équipe, avec 19 championnats et 15 coupe remportés. En revanche, bien que créé en 1909, Dundee United n’avait quasiment connu jusqu’alors que la seconde division écossaise et son milieu de tableau. Les joueurs du club étaient semi-professionnels et cumulés la pratique du football avec un emploi à côté. Evidemment, quand au premier tour de la compétition, Dundee United tomba sur le Celtic lors du tirage au sort, peu de gens accordèrent une chance au club de la Mer du Nord face au puissant club catholique de Glasgow.
Toutefois, le football allait de nouveau procurer de fortes émotions et déjouer toutes les théories. La qualification se jouait sur un match qui se déroula à Tannadice Park, le stade de Dundee. Les joueurs de Dundee et de son manager, Willie MacFadyen, firent preuve de beaucoup d’abnégation et d’un formidable esprit combatif pour venir à bout du Celtic. En effet, l’arbitre leur refusa 3 buts et ils virent plusieurs fois le Celtic recoller au score (de 2-0 à 2-2 puis de 3-2 à 3-3). Malgré la fatigue et dans un style de jeu bourru, ils trouvèrent la force pour marquer un dernier et décisif but, Dundee remportant finalement le match 4 buts à 3. Au regard de cette grande performance et de cette façon de jouer plutôt agressive, l’équipe hérita du surnom des Terreurs.
Malheureusement, l’exploit ne connut pas de suite puisque Dundee United fut éliminé de la Coupe d’Ecosse au tour suivant par Dumbarton FC, club de seconde division, alors que Dundee jouait le « replay » à domicile (Dundee perdit 3 but à 1). En 1963, « The Terrors of Tannadice » fut enregistré par le chanteur écossais Hector Nicol, et pendant de nombreuses années, ce morceau hurlait depuis les haut-parleurs du stade alors que l’équipe pénétrait sur le terrain.
#100 – Dunfermline Athletic FC : Pars
Intraduisible et à l’origine floue. En tout cas, les théories ne manquent pas. Tout d’abord, le club arbore un maillot à rayures verticales blanches et noires. Ces rayures sont évidemment parallèles et « Pars » en serait le diminutif.
Mais Pars pourrait être aussi le diminutif de Paralytics (Paralytiques). Ce qualificatif utilisé de façon moqueuse trouve aussi ses racines dans deux versions différentes. La première fait mention du style de jeu déployé par l’équipe qui n’aurait pas été flamboyant. Et donc pour se moquer, les joueurs étaient supposés être paralysés pour justifier de joueur aussi mal. La seconde est plus amusante puisque les joueurs gagnèrent leur réputation non pas sur le terrain mais plutôt au bar. Après des 3ème mi-temps bien arrosé, leur état en fin de soirée ne leur permettait pas d’être bien fringuant. Au point qu’ils n’arrivaient plus à rentrer par leur propre moyen, comme s’ils étaient paralysés.
Pour en revenir au surnom Pars, une autre légende indique que les anglais qui vinrent travailler dans les usines d’armement de Rosyth (proche de Dunfermline) créèrent une association de supporteurs de leur ancien club (Plymouth Argyle) dont les banderoles autour du stade affichaient PAR (Plymouth Argyle Rosyth Supporters Club).
Pars pourrait également venir du nom gaélique de Dunfermline, Dùn Phàrlain. Son étymologie pourrait se rapporter à des fortifications, situées près de la ville. Le premier élément « dùn » traduit du gaélique ferait référence à une colline fortifiée et pourrait correspondre au site surélevée de la tour de Malcolm Canmore à Pittencrieff Park. Pour le reste du nom, cela reste plus mystérieux. Le terme « ferm » pourrait avoir été un nom alternatif pour la Tour Burn, une fortification qui doublait une autre, les deux située de part et d’autre d’une rivière selon un document médiéval publié en 1455.
Enfin, comme il manquait de version, le mot Pars serait dérivé de Parr, qui est un saumon juvénile avec des marques noires sur les écailles, qui rappellent le maillot rayé noir du club. N’oublions pas que le saumon pullule en Écosse (malheureusement souvent en ferme aujourd’hui), les eaux froides des lochs des Highlands et des îles d’Écosse offrant des conditions idéales à la croissance de ce poisson.
Avec toutes ses histoires, je vous laisse choisir votre part.
