#641 – Fagiano Okayama : ファジ

Fagi est le diminutif du nom du club, Fagiano. Fagiano est un terme italien signifiant faisan, qui est l’animal symbole de la préfecture d’Okayama. Comment a-t-il pris cette place dans cette préfecture comme pour le club ?

Le faisan provient d’un vieux conte traditionnel japonais, certainement l’un des plus célèbres. Evidemment comme beaucoup de légende venant de la fin des temps, l’histoire peut varier dans son récit comme dans les personnages en fonction de l’époque où elle est racontée ou de la région. Toutefois, il existe une trame commune que je vais résumer. Selon la légende datant de l’époque d’Edo, une femme se rendit à la rivière pour y laver son linge lorsqu’elle vit une pêche géante flotter. Elle la rapporta chez elle afin de cuisiner un plat à son mari. Mais, lorsqu’ils l’ouvrirent, un enfant en sortit. Comme ce couple n’avait pas d’enfant, ils l’adoptèrent immédiatement et le nommèrent 桃太郎 (Momotarô – momo veut dire « pêche » et tarô est un prénom très courant pour les fils aînés au Japon).

Alors qu’il devint un adolescent fort, les habitants rapportèrent que des démons (oni) habitaient l’île d’ 鬼ヶ島 (Onigashima) et demandèrent à Momotarô de les chasser. Momotarô s’en alla les affronter et sur son chemin il rencontra un chien, un singe et un faisan, doués de parole (les 4 animaux figurent dans l’astrologie japonaise). Ils partagèrent un repas composé de raviolis de millet. Les 4 compagnons allèrent à Onigashima, bâtèrent les démons et dérobèrent leur trésor et leurs vivres. A leur retour au village, Momotarô partagea le butin avec les habitants et devint un héros.

Aujourd’hui comme par le passé, la légende de Momotarô est l’une des plus traditionnels et célèbres du folklore japonais. Son héros symbolise la générosité, le courage et la persévérance et l’histoire vante les mérites du travail en équipe et la défense des opprimés. Elle devenait même une allégorie, un élément de la propagande, lorsque l’Empire Japonais était en guerre. Les démons représentaient les ennemies (la Russie en 1905 et les Alliés lors de la Seconde Guerre Mondiale) et Momotarô, le valeureux peuple japonais et sa formidable armée.

#636 – SC Olhanense : Leões de Olhão

Les lions de Olhão. Le lion surplombe le blason rouge et noir du club de l’Algarve et rappelle celui qui domine les armes de la ville. Avant 1928, la ville ne possédait pas vraiment d’armoiries et décida de s’en doter à cette époque. Elles représentaient un lion rugissant qui brise ses menottes, accompagné de la lettre O et de deux têtes humaines, l’une représentant un roi, l’autre un maure. Par la suite, les armoires évoluèrent mais le lion en or brisant ses chaînes demeure encore aujourd’hui. L’animal, une des figures les plus représentés en héraldisme, symbolise souvent l’audace et la bravoure et la couleur or signifie la noblesse, la foi ou la fidélité. Ce sont bien ces symboles que ce lion dans les armes de Olhão représente. En effet, le 14 Avril 1808, les troupes napoléoniennes rentrèrent dans Olhão et de nouvelles taxes impopulaires furent levées par les français. En outre, ces derniers se rendirent coupable du vol de l’argenterie de l’église. Malgré les recommandations d’apaisement du prince régent portugais, Jean VI, réfugié au Brésil, la colère montait parmi la population algarve. Le 16 Juin 1808, un soulèvement spontané de la population se produisit, poussant les français hors de la ville. Les différentes tentatives des français de reprendre le contrôle se solderont par un échec. La nouvelle de la révolte et des victoires des habitants de Olhão se répandit dans la toute la province, forçant les français à quitter l’Algarve dès le 23 Juin 1808. La légende raconte que quelques pêcheurs de Olhão prirent une modeste embarcation, une caïque, pour aller porter la bonne nouvelle au prince régent au Brésil. Cet évènement fut la première des révoltes populaires contre l’occupation française et marqua à jamais l’histoire de la ville. Le lion en or brisant ses chaînes est le symbole de ce soulèvement populaire.

#632 – Go Ahead Eagles : Eagles

Les aigles. Pas d’originalité dans ce surnom. Le club fut fondé en 1902 par Leo zur Kleinsmiede et, comme d’autres clubs de l’époque (cf article #111), les fondateurs cédèrent au snobisme de l’époque de donner une consonnance étrangère au nom du club. Ainsi, le club fut dénommé Be Quick (« être rapide » en anglais). Lors de la saison 1904-1905, le club évoluait dans la ligue régionale Zutphense Voetbalbond et finit à la seconde place. L’année suivante, il intégra la fédération nationale, NVB (maintenant KNVB). Néanmoins, la NVB imposa au club de changer de nom car il existait déjà une équipe avec le même nom (Be Quick Groningen). La direction opta donc pour un nom proche, DVV Go Ahead. Toutefois, pas d’Eagle encore à l’époque. Il fallut attendre le 1er Juillet 1971 lorsque la section professionnelle se sépara de l’association amateur. L’équipe professionnelle se chercha un nouveau nom et son entraîneur gallois, Barry Hughes (de 1970 à 1973), proposa l’ajout de « Eagles« , qui séduisit le conseil d’administration. Si l’oiseau majestueux domine ses proies, ce qui est un symbolisme apprécié pour une équipe de football, il est plutôt probable que les raisons de cet aigle viennent des armes de la ville de Deventer, où réside le club. Deventer était une ville impériale libre et l’aigle, qui apparaît sur ses armoiries, dérive de celui du Saint Empire romain germanique. En tant que ville libre, la cité dépendait directement de l’Empereur et non d’un seigneur local. Pour marquer ce lien direct, en 987, l’Empereur, Otton III, accorda à la ville de Deventer pour sceau, l’aigle, symbole du Saint Empire. Etant donné que le blason fut accordé à la ville avant 1250, l’aigle ne comporte qu’une seule tête (alors que l’aigle bicéphale n’apparaît sur la bannière impériale seulement au XVème siècle).

#622 – EC Vitória : Rubro-Negro

Les rouge et noir. Fondé le 13 mai 1899, l’EC Vitória figure parmi les 5 plus anciens clubs du Brésil. Le club naquit à l’initiative des frères Artur et Artêmio Valente avec dix-sept autres jeunes. Issus d’une famille bourgeoise bahianaise, ils étudièrent en Angleterre et, à leur retour à Salvador de Bahia, ramenèrent dans leur bagage les nouveaux sports britanniques, en particulier le Cricket. Sauf qu’à la fin du XIXème siècle, à Salvador, le Cricket était une affaire réservée aux immigrés anglais qui ne laissaient au brésilien que le rôle de ramasseur de balles. Lassés de cette discrimination, les 19 jeunes se réunirent pour offrir aux brésiliens une association qui leur permettrait de pratiquer ce sport. L’assemblée constituante se déroula dans la maison des frères Valente, située dans le quartier Vitória. Se voulant un club pour les brésiliens, les membres fondateurs choisirent certains symboles pour le rappeler. Ainsi, pour le choix du nom, des suggestions patriotiques furent avancées telles que Club de Cricket Baiano ou le Club de Cricket Brasileiro. Finalement, Artêmio Valente opta pour le nom du quartier où tout le monde vivait, Vitória, en ajoutant un c pour y donner une consonnance anglaise : Victoria Cricket Club. La volonté nationaliste s’exprima autrement, dans le choix des couleurs puisque le vert et le jaune, couleurs principales du drapeau brésilien, furent retenus. Mais, des tissus de ces teintes étaient difficiles à trouver pour le club, aussi bien dans la garde-robe des ses joueurs que pour son intendant. Juvenal Teixeira suggéra alors les couleurs noir et blanche car il s’agissait de coloris très communs qu’il était facile de se procurer. En conséquence, en 1901, le noir et le blanc s’affichèrent sur le maillot de la première équipe de football du club (le club se concentrait d’abord sur le cricket puis s’ouvrit à d’autres sports comme l’aviron (1902), l’athlétisme (1905), le tennis (1906) et le tir sportif (1908)). Puis, 6 mois plus tard, le rouge remplaça le blanc. Ce changement aurait été proposé par le Dr Cesar Godinho Spínola, qui venait de Rio de Janeiro et était un ancien rameur du Flamengo (dont les couleurs sont le noir et le rouge). Il fut à l’initiative de l’ouverture de la section nautique du club.

#620 – CA Osasuna Pampelune : los Rojillos

Les petits rouges (Gorritxoak en basque). La naissance du club souffre de quelques incertitudes mais tous s’accordent à penser que le CA Osasuna résulte de la fusion de deux clubs, Sportiva Foot-ball Club et New Club, en 1920. Concernant le premier jeu de maillot, certains avancent qu’il était blanc, accompagné d’un short noir, comme ceux du Sportiva FC (probablement que par manque de moyen, le nouveau club reprit l’équipement de l’ancienne équipe). Mais, dès l’année suivante, le blanc aurait été remplacé par le rouge. D’autres affirment que le club a toujours évolué depuis ses débuts avec un maillot rouge et un short bleu. En tout cas, depuis longtemps, les statuts du club ont fixés ces dernières comme les couleurs officielles. Ce choix, qui s’affiche naturellement aussi sur l’écusson du club, pourraient venir des couleurs des armes de la ville, qui représentent un lion blanc sur fond bleu et une bordure rouge portant les chaînes des armoiries du Royaume de Navarre. Ce blason fut codifié pour la première fois en 1923.

A compter du Xème siècle, autour du village originelle romain nommée Navarreria, habités par des basques, s’établissait un premier bourg, San Cernin, occupé par des francs. Au XIIème siècle, un autre bourg franc, San Nicolas, apparût. Bien que sous l’autorité de l’évêque, chaque bourg avait sa propre administration et ses privilèges. Cette organisation donna donc lieu à de nombreux et réguliers désaccords et heurts entre voisins. Finalement, le 8 Septembre 1423, afin de régler définitivement les différends, le Roi Charles III le Noble signa un traité, Privilegio de la Unión, qui regroupait les 3 bourgs en une commune, unie sous un seul blason, une seule bannière, une seule fiscalité et un seul régent. En outre, les murs d’enceinte de 3 bourgs devaient être abattus pour permettre l’édification d’une seule barrière extérieure. Ce traité, en son article 15, dotait la ville de ses premières armoiries encore utilisées aujourd’hui.

#618 – Livingstone FC : the Lions

Les lions. Ce club écossais débuta son histoire en 1943 en tant qu’équipe corporatiste, dépendant de l’usine du fabricant d’électronique Ferranti, et était basé à Edimbourg. Il s’appelait alors Ferranti Amateurs et connaissait des début modeste, jouant alors dans des parcs publics et évoluant dans des ligues municipales. Puis, en 1948, le club changea de nom, en Ferranti Thistle (Ferranti Chardon), afin d’intégrer la ligue « corpo » d’Edimbourg. Le premier écusson du club reprit alors les deux symboles de l’Ecosse : le chardon (qui fut donc aussi intégré au nom du club) et le lion rampant. Pour rappel, le lion rampant constitua les armoiries et l’étendard royal d’Ecosse du XIIème siècle (certainement la première fois sous le règne de Guillaume Ier, dit William the Lion) jusqu’à l’unification des couronnes en 1603. Le club gravit petit à petit les échelons et finit par intégrer la ligue professionnelle écossaise (38ème club) en 1974. Seulement le stade de City Park (pas aux normes) et le nom (jugé inapproprié car directement tiré du nom d’une société commerciale) ne convenaient pas aux règles de la ligue. La ville d’Edimbourg proposa alors le nouveau stade de Meadowbank (construit pour les Jeux de l’Empire de 1970) au club et ce dernier adopta alors logiquement comme nouveau nom, Meadowbank Thistle. A cette occasion, le lion rampant disparut du blason du club au profit du seul chardon. Mais, le club restait dans l’ombre des deux autres géants de la ville, Hibernian et Heart of Midlothian. En 1995, la ville nouvelle de Livingstone, située à une trentaine de kilomètres d’Edimbourg, proposa au club de déménager pour représenter désormais Livingstone en échange d’un stade tout neuf. L’autre contrepartie était de trouver une nouvelle identité. Malgré les protestations des supporteurs, le club changea de nom (pour prendre l’actuel). Les couleurs, ambre et noir, demeurèrent et l’écusson fut peu modifié, avec l’intégration de la devise latine Fortitier omnia vincit (la Bravoure vient à bout de tout). Puis, en 1999, le lion, symbole du club depuis le début, réapparut sur l’écusson en remplacement de la devise, le lion collant bien à cette dernière.

Parfois, à ce surnom a été ajouté l’abréviation du nom de la ville, Livi, devenant ainsi the Livi Lions.

#610 – Al-Masry SC : النسور الخضر

Les aigles verts. Ce club égyptien fut fondé le 18 mars 1920 à une époque où la vague nationaliste égyptienne était au plus haut face à l’occupation britannique. Un an auparavant, une révolution (la première comme la nomme les égyptiens) éclata dans le pays qui était sous protectorat britannique depuis 1914 et mènera en 1922 à l’indépendance du pays sous le régime d’une royauté. Dans ce contexte, en 1920, une groupe d’homme de Port-Saïd décidèrent de créer un club de sports représentant les égyptiens de la ville face aux équipes des résidents européens. Il était alors le premier club réservés aux égyptiens et constituait un prolongement sportif du mouvement indépendantiste. Résultat, de nombreux symboles nationalistes furent repris pour le club. Tout d’abord le nom, Al-Masry, qui signifie l’Egyptien en arabe et qui provient d’une chanson patriotique dénommée قوم يا مصري (Kom Ya Masri – les égyptiens) de l’artiste populaire Sayed Darwish. Ensuite, ils optèrent pour le vert et blanc comme couleurs des maillots, qui étaient celles d’un des drapeaux des nationalistes. En effet, durant les manifestation de 1919, les égyptiens brandissaient soit le drapeau rouge avec des croissants blancs introduit par Muhammad Ali au XIXème siècle soit bannière verte portant un croissant et une croix blancs. Ce dernier devint en 1922 le drapeau officiel du nouveau Royaume d’Egypte (avec toutefois le remplacement de la croix par trois étoiles blanches). Le vert de ce drapeau signifierait la nature agricole du pays ou la couleur de la religion prédominante du pays, l’islam. Enfin, dernier symbole important, la référence au passé glorieux des pharaons sur l’écusson. Comme aujourd’hui, il affiche un aigle qui tient le disque solaire au-dessus de sa tête entre ses deux ailes dressées. Ce dessin a été inspiré par le faucon ailé tenant le disque solaire apparaissant sur les bijoux retrouvés dans la tombe de Toutankhamon. Ils étaient le symbole d’Horus, l’un des principaux dieux de la mythologie égyptienne et fortement lié aux souverains égyptiens. Ce symbole exprimait la souveraineté et la force.

#574 – Korona Kielce : Koroniarze

Koroniarze est dérivé du nom du club Korona, qui signifie couronne. Connu pour son club de handball, la ville possède également un club de football qui navigue entre la seconde et la première division polonaise. Contrairement au club de hand, le palmarès du football est quasiment nul. D’où, le surnom du club ne vient pas de sa renommé, de sa réputation. La couronne, qui apparait sur l’écusson du club, tire son origine des armes de la ville. Les armoiries de Kielce furent données (ou confirmées) par le cardinal Fryderyk Jagiellończyk, alors primat de Pologne. La date d’octroi ne peut être déterminée avec précision, mais la période la plus probable serait entre 1494 et 1503. Les armoiries sont composées d’un écu à fond rouge incrusté d’une couronne dorée et les lettres CK dessous. La couronne, ici constituée de cinq fleurons, était un symbole de pouvoir, et les lettres CK sont l’abréviation latine des mots Civitas Kielcensis, c’est-à-dire les habitants de Kielce ou Civitas Kielce, c’est-à-dire la ville de Kielce.

La couronne a quatre pointes apparut sur le blason du club dès sa création en 1973. En 2000, le club fusionna avec un autre de Kielce et fut rebaptisé Kielecki Klub Piłkarski Korona. Les armoiries furent modifiées mais le symbole le plus reconnaissable du club, la couronne à 4 pointes, fut remplacé par une autre sorte de couronne. Blasphème pour les supporteurs qui ne reconnurent pas ce blason. En 2006, ils eurent gain de cause et la traditionnelle couronne revint.

#570 – FC Volyn Loutsk : Хрестоносці

Les croisés. La croix est un symbole fort qui se retrouve sur l’écusson du club, le drapeau de la ville de Loutsk et sur les armes de la région de Volhynie (le nom Volyn du club fait référence à la région). Cette croix pattées qui s’affichent sur ces différents éléments est appelée souvent la croix de Volhynie ou croix de Loutsk. Dès le XIVème siècle, des images de croix se trouvent sur les pièces de monnaie du prince Lubart de  Volhynie, le dernier souverain du royaume russe (1340-1383) et de son fils Fédor (1384-1387). A cette époque, la Volhynie était au centre du royaume russe et la croix était dans la forme d’une croix de Saint-Georges. Au début du XVème siècle, le grand sceau du grand-duc de Lituanie et de Russie (aussi bien Vytautas le Grand que Sigismond Ier Kęstutaitis) affichait une croix pour représenter la Volhynie. Vytautas choisit Loutsk comme deuxième résidence après Vilnius et la ville devint pratiquement la capitale de la principauté lituanienne. C’est aussi à cette époque qu’apparaît les premières versions colorisées où la croix était blanche sur fond rouge. Puis au fil des époques et des dominations (Polonaise ou Russe), la croix blanche sur fond rouge demeura l’emblème de la Volhynie. Elle se transforma parfois à compter du XVIIIème en croix pattée. Les raisons du choix de cette croix sont inconnues. En revanche, pour la ville de Lutsk, capitale de la Volhynie, même si le symbole de la croix est lié à celle de la région, elle pourrait aussi se justifier par le fait que la ville est un grand centre religieux, aussi bien orthodoxe que catholique romain. En 1427, Vytautas le Grand transféra l’évêché catholique de Volodymyr-Volynskyi à Loutsk. La ville se développa rapidement et à la fin du XVe siècle, elle comptait 19 églises orthodoxes et deux églises catholiques. C’était le siège de deux évêques, un catholique et un orthodoxe. En conséquence, la ville était surnommée la Rome de Volhynie.

#554 – Anji Makhatchkala : орлы

Les aigles. Equipe inconnue du Daghestan, le club russe fit parler de lui en 2011 avec l’arrivée à sa tête du milliardaire Sulejman Kerimov. Rapidement, l’Anji se renforca avec les arrivées de joueurs étrangers tels que Roberto Carlos, Samuel Eto’o et Lassana Diarra. Difficile de résister à l’attrait du Daghestan et son club réputé, surtout quand les joueurs étaient grassement payés (A 30 ans, Eto’o signa un contrat de trois ans où il émargeait à 20,5 millions d’euros net par an plus 20 000 € par but et 10 000 € par passe décisive). Deux ans après, avec des résultats moyens, Kerimov se lassa de son jouet et coupa les vannes. Dès l’annonce de son retrait, les mercenaires repartirent aussi vite qu’ils étaient venus. Logiquement, le club regagna l’anonymat et évolue aujourd’hui entre la seconde et troisième division russe. Il n’empêche que pour cette petite république russe du Caucase, l’Anji est depuis sa création en 1991 une source de fierté, un vecteur de communication. Résultat, les symboles de la région se sont naturellement fondus dans ceux du club, dont l’aigle. L’écusson du club arbore deux aigles royales, oiseau que l’on retrouve sur les armoiries de la République du Daghestan. De manière générale, l’aigle dans le symbolisme international signifie le pouvoir et la suprématie de l’État. Dans la culture des peuples du Daghestan, il est l’un des animaux les plus vénérés, personnification de l’indépendance et de la liberté, du courage et de la bravoure, de la fierté et de l’endurance. De manière générale Ainsi, l’aigle des armoiries du Daghestan porte les valeurs du pouvoir étatique et également celles du peuple (indépendance, liberté, fierté).