#376 – Asante Kotoko SC : Porcupine Warriors

Les guerriers porcs-épics. Le début de l’autre grand club ghanéen (honneur partagé avec le Hearts of Oak) furent laborieux. Tout commença à l’époque coloniale lorsque Kwasi Kumah, un natif de Kumasi, devint chauffeur d’un colonel Ross, officier anglais au sein de la Gold Coast Artillery Force. La fréquentation de cet officier lui permit de découvrir le football pratiqué par l’élite coloniale et qui se développait dans la capitale, Accra. Il développa un tel intérêt pour le football qu’il nourrit l’ambition de former son propre club. De retour dans la ville de Kumasi en 1924, il créa le club de Kumasi Rainbow. Les 10 premières années de ce nouveau club furent chaotiques, peinant à trouver une identité. En 1926, le nom changea pour Ashanti United après que les dirigeants avaient réussi à recruter un certain nombre de jeunes étudiants prometteurs venant de 2 écoles différentes. En 1931, il fut à nouveau décidé de changer le nom pour Kumasi Titanics. Ce changement de nom n’aida pas au développement du club, la plupart de ses joueurs, qui étaient fonctionnaires, ayant dû quitter Kumasi. Nouveau changement de nom en 1934 (Mighty Atoms) mais sans impact sur la vie du club. En 1935, James Frimpong, un enseignement de Kumasi, entraîna quelques jeunes garçons énergiques de son école dans le club et proposa également de changer le nom pour Asante Kotoko. Selon certaine version, un sage lui aurait prédit que ce nom leur porterait chance et, sans un prophète, il était évident que ce nom serait un plus pour aider le club. En effet, Asante est le nom du peuple vivant dans la région de Kumasi et Kotoko signifie porc-épic, le symbole de ce peuple et animal endémique. Le peuple Asante (ou Ashanti) développa un grand, riche et influent Empire au XVIIème siècle le long du lac Volta et du golfe de Guinée, avec comme capitale Kumasi. Le club fut officiellement inauguré et nommé ainsi le 31 août 1935, avec la bénédiction de l’Asantehene (l’Empereur), Nana Sir Osei Agyeman Prempeh II, qui en devint le premier président. Depuis que le club se plaça sous la garde et la tutelle de l’Asantehene et ses successeurs, il gagna en stabilité au niveau de son organisation et en soutien auprès de la population. Les résultats suivirent avec notamment 24 titres de champion du Ghana et deux ligues des champions de la CAF. Dans la langue de Asante (le twi), Asante signifie guerrier et le porc-épic est donc l’animal symbole de ce peuple. Ce dernier apparaît sur l’emblème du club, avec une apparence menaçante. Il symbolise l’esprit de combat inflexible du peuple du royaume d’Asante. Cet esprit est également matérialisé, sur cet écusson, par la devise «Kum Apem a, Apem Beba» (tuez mille, et mille autres viendront).

#337 – SSC Naples : i Ciucciarelli

Les petits ânes dans le dialecte napolitain. Après Boca Junior, autre hommage à Diego Maradona avec son second club de cœur, le SSC Napoli, et l’un de ses surnoms que le club n’aurait pas hérité si l’équipe napolitaine des années 1920 avait compté Diego dans ses rangs. Dans les premières années du club, le cheval en était son symbole et s’affichait sur son écusson. L’attachement de la ville avec le cheval remontait aux premières heures de son existence. Les premiers colons grecs, fondateur de la cité, aurait découvert des chevaux dont les sabots résistants leur permettaient de se balader sur les pentes abruptes et recouvertes de blocs de lave du Vésuve. Ils firent du cheval l’emblème de leur nouvelle cité et, au moins, à partir IIIème siècle, un culte équin était célébrait dans la cité. Les habitants se réunissaient auprès d’une statue monumentale de cheval en bronze, attribuée à Virgile, pour prier et obtenir la guérison de leur équidé. Au XIVème siècle, le cheval était toujours vénéré puisque l’évêque de Naples fit abattre une statue de cheval en 1322 pour faire cesser cette tradition païenne. Au XIXème siècle, un cheval cabré orna les armes de la province. Une race de cheval est même issue de la région et est dénommée encore aujourd’hui Napolitain.

Pourtant, lors de la saison 1926-1927, la première du club, le symbole passa du cheval vers l’âne et cette transformation n’avait pas pour objectif de rendre hommage aux joueurs. Le club concourrait dans l’un des groupes de la Série A et la saison se révéla catastrophique. L’équipe termina dernière de son groupe de 10 avec seulement un point obtenu, 61 buts encaissés et 7 marqués. En 18 matchs, les joueurs parvinrent seulement à obtenir un résultat positif : un match nul face à Brescia à domicile. Le reste des confrontations se résuma uniquement à des défaites, dont certaines particulièrement sévères (9-2 face à l’Inter ou 8-0 face à la Juventus).

Les supporteurs napolitains, avec l’ironie qui les caractérisent, affublèrent les joueurs du surnom de ciucciarelli. Selon une légende, la scène se déroula dans un bar brésilien, lieu de rencontre de fervents supporteurs. Un des fans, exaspéré par les résultats, déclara : « sta squadra nosta me pare o ciuccio ‘e fichelle: trentatrè piaghe e ‘a coda frucida » (cette équipe me paraît être un âne se plaignant de ses trente-trois plaies et de sa queue pelucheuse). L’anecdote fut rapportée au journal local, qui reprit dans son édition un âne plein de tâches et une petite queue pour caricaturer le club. Depuis, l’animal, prénommé O Ciuccio, a supplanté le cheval qui disparaît du blason en 1928.

#333 – KF Tirana : Tirona

Tirona est le nom de la ville de Tirana dans le dialecte locale de la capital de l’Albanie. A la fondation du club, Tirana était une ville jeune, à la fois par son histoire que dans son statut. Si l’occupation de cette plaine semble remonter au milieu du XVème siècle, Tirana ne fut consacré en tant que ville qu’en 1614 quand le Pacha Sulejman Bargjin-Pacha fit construire une mosquée, un four à pain et un hammam pour attirer des colons. Jusqu’au début du XXème siècle, Tirana demeura une ville modeste de 10.000 habitants. Puis, elle va prendre son essor avec l’indépendance du pays en 1913 et surtout son élévation au statut de capital du pays en 1920. Dans ce contexte, un groupe d’intellectuels de Tirana créa le 15 août 1920 le club sous le nom de Sportklub Tirona. Comme dans la plupart des pays européens, au début du XXème siècle, la pratique sportive se développa à Tirana mais les compétitions comme les structures demeuraient au niveau des quartiers. Avec la structuration du pays, la création du club permettait de franchir une nouvelle étape dans l’organisation et le développement des activités sportives et, ainsi, de se calquer sur les autres pays d’Europe. La création du championnat albanais suivra le mouvement avec sa première édition en 1930. Le club conserva son nom de Tirona comme surnom car aujourd’hui encore il est le club qui représente le mieux la capitale, sa population et son histoire. Il est l’un des plus anciens clubs de la capitale avec l’un des plus beaux palmarès (25 fois champion, record national, 16 fois vainqueurs de la Coupe nationale et 11 fois de la Supercoupe nationale) face aux autres que sont le FK Partizani Tirana, le FK Dinamo Tirana et dans une moindre mesure le Shkëndija Tirana (tous ces clubs furent fondés à l’époque de la dictature communiste). Pour la petite histoire, plusieurs versions expliquent l’origine du nom Tirana. La première estime que le mot vient de Tirkan, un château sur le versant de la montagne Dajti, que l’historien byzantin Procope (VIème siècle) mentionna. Tirana pourrait également puiser ses origines dans le mot grecque ancien Τύρος qui signifie lait, la région ayant compté de nombreuses bergeries. Tirana serait dérivé de la ville de Theranda, appelée Të Ranat par ses habitants, située aujourd’hui au Kosovo. Enfin, Tirana pourrait provenir de la façon dont les habitants de ce pays étaient appelés. En effet, comme la population installée sur ce territoire venait principalement des montagnes environnantes, les gens les appelaient alors « Të rônë » (tomber) car ils étaient tomber de leurs montagnes.

#299 – Newcastle United : the Toon Army

Ce surnom caractérise plus les supporteurs du club que le club lui-même. Et, quand les supporteurs arrivent au stade en masse en provenance de toute la ville, on les compare à une armée. Le stade de Newcastle, St James’ Park, est la maison de Newcastle United depuis 1892 et le premier match de football s’y est déroulé en 1880. Avec une capacité de 52 350 places, c’est le 8ème plus grand stade de football d’Angleterre. A noter que la capacité de l’enceinte était déjà de 30 000 personnes en 1899 et le record d’affluence fut atteint le 3 février 1930 avec 68 386 spectateurs pour un match entre Newcastle United et Chelsea. Il se situe à proximité du centre-ville, à 500 m environ au nord de la gare centrale, la principale de la ville. Tout au long de son histoire, le désir d’expansion a provoqué des conflits avec les résidents locaux et le conseil municipal. Plusieurs propositions furent faîtes pour le déplacer mais sa situation centrale et l’attachement des supporteurs lui ont permis de résister. Le centre ville se nomme town en anglais et, comme dans beaucoup de région anglaise, les habitants de Newcastle ont leur propre accent et jargon, le Geordie. Ainsi, le mot town se prononce alors toon. Et voici donc les supporteurs se rendant au stade surnommés la toon army.

#298 – Olympique de Marseille : les Minots

Il s’agit d’un terme utilisé en Provence et qui signifie les enfants. Ce surnom demeure souvent attaché à l’équipe de jeunes joueurs de l’Olympique de Marseille. Mais il rappelle aussi les heures sombres du club et les belles heures de son centre de formation. Les années 70, pour le club marseillais, se composèrent de hauts et de bas, mais avec les signatures des brésiliens champions du monde, Paulo César et Jairzinho, le duo d’attaquants, Josip Skoblar et Roger Magnusson, et le premier doublé coupe-championnat de 1972, les supporteurs marseillais en gardent de bons souvenirs. A partir de 1986, le rachat du club par Bernard Tapie va donner encore une autre dimension avec l’OM, avec comme apothéose, le titre européen de 1993.

Entre ces deux périodes, le trou noir. A l’issue de la saison 1979-1980, malgré la présence de joueurs confirmés comme Marius Trésor et Didier Six, l’OM descendit en seconde division. La nouvelle saison se déroula mal : les finances était dans le rouge et le club flirtait avec la relégation. L’OM risquait de disparaître. Au vu de la situation, le président, Christian Carlini, n’eut pas d’autres choix que de mettre au chômage technique la plupart de ses joueurs professionnels, et l’entraîneur, Roland Gransart, puisât alors dans le centre de formation des jeunes, tels que José Anigo, Éric di Meco, Marcel de Falco ou Jean-Charles de Bono, pour compléter son effectifs. Il restait alors 6 matchs pour sauver le club.

Malgré l’inexpérience des joueurs, leur fougue suffit à ne perdre aucun des six derniers matchs et terminer 6ème du championnat de Division 2A (1-0 contre Grenoble pour le premier match, match nul contre la difficile équipe de Toulouse et victoire 3-1 contre le futur champion de D2, Montpellier). Au fil des matchs, le Vélodrome vit son bouillonnant public revenir (respectivement 7 000 pour le premier, puis 12 000 et enfin 20 000) et se prit de passion pour ces jeunes joueurs venant de la région (Anigo et de Falco sont de Marseille, di Meco d’Avignon). Certes, le club continua encore deux saisons dans l’anti-chambre mais, sans ces minots, l’OM aurait-il été champion d’Europe en 1993 ?

#279 – Falkirk FC : the Bairns

Les enfants, Bairns provenant de dialectes écossais. Le terme décrit aussi bien le club et ses supporteurs mais généralement les habitants de la ville de Falkirk. Comme beaucoup de surnom, son origine n’est pas totalement établie. Le terme apparaît déjà au XIXème siècle dans le cadre d’un dicton qui dit « You’re like the bairns o ‘Fa’kirk, you’ll end ere you mend » (vous êtes comme les enfants de Falkirk, vous finirez par vous rabibocher). Son origine doit être encore plus ancienne puisque, dans les armes de Falkirk, la devise « Better Meddle wi’ the Deil than the Bairns o’ Fa’kirk » (Mieux vaut se mêler avec le diable qu’avec les enfants de Falkirk) apparaît. Selon l’écrivain John Reddoch McLuckie dans son livre The Old Kirk Yard Falkirk publié en 1869, ce terme prendrait son origine au XVIIème siècle. James Livingston, premier Comte de Callendar, revint d’exil en 1656. Durant la guerre civil (Guerres des Trois Royaumes dans les années 1640 et 1650), le Comte prit par à la guerre des deux côtés des belligérants et son armée levée à Falkirk, lui resta fidèle. Ainsi, à son retour et pour remercier ses soldats, le Comte fit construire le premier puits de la ville. Lors de son inauguration, le Comte déclara « To the wives and the Bairns o’ Fa’kirk’ giving them the well and all its fountains in a present forever » (Aux femmes et aux Bairns o ‘Fa’kirk’ ‘ leur donnant le puits et toutes ses fontaines dans un cadeau pour toujours). Et donc au delà du réseau d’eau, les habitants héritèrent également en cadeau d’un surnom.

#232 – FC Twente : Tukkers, Twentenaren

Le premier est le surnom donnés aux habitants de la région de Twente aux Pays-Bas tandis que le second est leur gentilé en néerlandais. Le club a surtout hérité du premier, Tukkers, et ses fans s’en revendiquent. Twente est une région à l’est des des Pays-Bas qui a son propre dialecte (le Tweants qui est un dérivé du bas-saxon) et une identité forte.

Tukker viendrait du mot « tuk » , qui signifie poche de pantalon. Il semblerait que ce soit une allusion à l’habitude des habitants de la région de marcher dans la rue avec les deux mains dans la poche de pantalon. En fait, cela mettait en avant l’attitude zen, nonchalante parfois attribué aux habitants. Dans le dialecte locale, le mot est devenu un verbe, tukkern, qui signifie « allez-y doucement ».

En 1949, une autre version est avancée. Le linguiste H.L. Bezoen de Twente établissait un lien avec le mot « kneu » (la linotte en Français), un oiseau qui, au Moyen-Âge, se reproduisait couramment aux Pays-Bas. En effet, cet oiseau était dénommé « tukker » à Twente. Le mot kneu vient du brabançon « heikneuter« . Mais, selon ce linguiste, le mot « heikneuter » était aussi un gros mot (qui se rapprocherait de péquenaud ou idiot du village en Français) et il fut donc aussi associé aux habitants de la région rurale de Twente au début du XXème siècle.

Résultat dans les deux cas, le surnom n’était pas flatteur pour les habitants de Twente. Il faut dire que le peuple de Twente était méprisé par les hollandais métropolitains, vu comme un peuple paysan, fermé, au fort accent, particulier (avec son humour sec) et religieux de l’extrême est du pays. Au XXème siècle, les habitants de Twente s’étaient donc demandé si « Tukker » était finalement un bon surnom. Les adversaires du mot estimait qu’il avait trop d’associations négatives. D’autres pensait que le mot correspondait à l’ambition régionaliste de Twente après la Seconde Guerre mondial en donnant une identité forte et propre. Finalement, il est resté pour la région et le club.

#230 – VfB Stuttgart : die Schwaben

Les souabes. La ville de Stuttgart, qui compte plus de 600.000 habitants (tandis que la région métropolitaine de Stuttgart compte près de 6 millions de personnes), fait partie de la région de la Souabe. Il s’agit d’une région historique de l’Allemagne, comprise entre le Rhin qui la sépare à l’Ouest de l’Alsace, le lac de Constance au Sud qui fait office de frontière avec la Suisse, le Lech qui marque son territoire avec la Bavière à l’Est, et au Nord par la Franconie. Historiquement, elle constituait un des grands duchés du Saint-Empire romain germanique qui donna son nom au pays (puisqu’elle était aussi dénommé l’Alémanie). Son nom provient du peuple germain des Suèves et regroupe plus que l’aire géographique puisqu’il désigne également les habitants comme son dialecte. Même si la région s’est éclaté entre différents pays au fil des siècles et qu’elle ne constitue pas un Land, sa culture demeure forte. Fière de cette identité, Stuttgart se revendique comme Schwabenmetropole (métropole souabe).

#209 – AC Milan : Casciavìt

Les tournevis. Ce surnom désigne le club mais surtout ses supporteurs. Le football s’est retrouvé rapidement être le reflet de la société, avec ses contradictions et ses oppositions. Au départ, le jeu se répandit au travers des étudiants des universités anglaises qui venaient tous des classes bourgeoises de la société. Mais, la facilité de sa pratique séduisit rapidement les couches populaires qui y voyaient un loisir simple et plaisant. Comme au XIXème et au début du XXème siècle, ces deux strates de la société ne pouvaient cohabiter ensemble, chacune se développa au sein de ses propres structures. Parfois, ces clubs ne s’ouvraient pas statutairement aux autres classes. Et lorsqu’il n’y avait pas d’interdiction, c’était tout simplement la géographie de la ville qui empêchait des joueurs de rejoindre un club d’une autre couche sociale (Les clubs étaient attachés à un quartier de la ville où était concentrée une classe). Résultat, dans les grandes villes, il existait le club de la bourgeoisie et le club des couches populaires, ouvrières.

Pourquoi les surnommer les supporteurs du Milan AC les tournevis ? Tout d’abord, le terme provient du dialecte milanais. Ensuite, le tournevis rappelle que les supporteurs du club milanais étaient des personnes travaillant dans les métiers manuels, des ouvriers. Ce surnom fut au départ affublé par les supporters de l’Inter à ceux du Milan par dédain. Ces derniers se l’approprièrent avec fierté. L’AC Milan fut créé en 1899 notamment par un groupe d’anglais. En 1908, la fédération italienne interdît la présence de footballeurs étrangers dans les équipes italiennes. L’AC Milan se plia à cette décision mais 44 membres du club décidèrent de faire dissidence pour créer un club qui accepta les joueurs étrangers, l’Inter Milan (d’où son nom Internazionale). La population de Milan se partagea alors entre les deux clubs : la classe ouvrière pour l’AC Milan, la petite bourgeoisie et les classes moyennes pour l’Inter. La raison de cette répartition est inconnue. Le football à Milan séduisit peut-être en priorité les couches populaires qui se tournèrent vers l’AC Milan, en tant que premier club. En outre, les premiers matchs se jouèrent dans des « enceintes » ouvertes, ce qui en faisaient une distraction gratuite pour les ouvriers. En tout cas, il est certain que les supporteurs du Milan habitaient des HLM de l’époque, les Case di Ringhiera, et se rendaient au stade en transport en commun, à l’inverse des supporteurs intéristes qui étaient propriétaires et venaient en voiture.

#175 – Heart of Midlothian FC : Jam Tarts

Les tartes à la confiture. Comme pour l’autre club de la ville, Hibernian, le surnom provient d’un jeu de mot en argot d’ouvriers londoniens (rhyming slang). En effet, jam tart rime avec Heart. Le jeu de mot consiste à remplacer un mot par une phrase ou un mot, sans rapport avec le mot mais ayant la même sonorité que ce dernier. Le surnom serait apparu après la première guerre mondiale. En novembre 1914, alors que Heart of Midlothian menait confortablement le championnat d’Ecosse, 16 joueurs rejoignirent l’armée et s’engagèrent pour combattre en France. Ces joueurs-soldats faisaient partie du Bataillon McCrae du 16ème Régiment Royal (Royal Scots) ou du Bataillon Provost du 1er Régiment Royal. En revenant au pays à la fin de la guerre, ils ramenèrent avec eux cet argot.