Revenu au niveau du National, le club héraultais fait parti du patrimoine du football français, en étant l’un des tout meilleurs clubs français de l’entre-deux-guerres. Son écusson affiche un dauphin, surnom des joueurs. Les origines ne sont pas connues mais le dauphin ressemble à si méprendre à la baleine qui orne les armoiries de la ville. Et certainement qu’il faut se tourner vers la ville pour tenter de comprendre son origine. Jusqu’en 1927, le nom de la ville s’écrivait « cette » et si son étymologie n’est pas certaine, les explications possibles sont multiples et ramènent souvent au cétacé. A l’époque de l’Antiquité, la cité était connue sous différent nom (To Sition oros, Sêtion oros et Setius mons) et sa forme évolua au Moyen-Âge vers De Ceta, Seta, ou Cetia. Tous ces termes se référait au mont (ou montagne) car la ville se greffait au Mont Sain-Clair. Or, ce dernier ressemble à une baleine, ce qui aurait inspiré les armes de la ville. Néanmoins, pour d’autres, les mots Ceta ou Cetia proviendraient du latin cetus qui signifiait « gros poisson » et qui donna naissance au mot français cétacé. Or, cetus dérivait lui-même du grec kêtos (monstre marin) et le terme baleine découlait du grec phallaina qui désignait les monstres marins et également la baleine. Pour les tenants de cette version, ceci expliquerait la présence de la baleine sur le blason de la ville. En tout cas, ce n’est pas étonnant de voir un animal marin comme emblème pour une ville ancrée dans la Méditerranée, 2ème port français méditerranéen de pêche. Toutefois, si la baleine ornait le blason de la ville, pour le club, les joueurs furent affublés plutôt du gentil cétacé qu’est le dauphin. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des dauphins venir près de Sète voire malheureusement des cadavres échouer.
Étiquette : Mammifère
#708 – FK Olimpik Sarajevo : Vukovi
Les loups. En 1993, un groupe d’hommes décida en pleine guerre de Bosnie de créer un nouveau club de football. Comme un message de paix et en souvenir d’un moment important de la ville, ils le dénommèrent Olimpik car en 1984, Sarajevo avait accueilli les XIVèmes Jeux olympiques d’hiver. Pour cette olympiade, le comité d’organisation avait opté pour un flocon de neige stylisé sous la forme d’un motif de broderie local comme emblème et un loup comme mascotte. Pour ce dernier choix, un appel à candidature avait été lancé et 836 participants avaient répondus avec 7 454 propositions. Après une première sélection, 6 idées furent soumises aux lecteurs de plusieurs journaux : une boule de neige, un chamois, une belette, un agneau, un hérisson et un loup. Le canidé l’emporta (avec 3 801 votes contre 2 508 votes pour la boule de neige, 547 pour le chamois, 295 pour la belette, 168 pour l’agneau et135 pour le hérisson) car il était à la fois très présent dans le folklore yougoslave et également un animal typique des forêts de la région des Alpes dinariques, où Sarajevo se situe et où les Jeux se déroulèrent en partie.
Dessiné par le slovène Jože Trobec, ce loup, nommé Vučko, était souriant, porté une écharpe rouge et une paire de ski, et lors de sa présentation, le loup criait « Sarajevoooooo ». Selon le Comité international olympique, grâce à cette mascotte, l’animal, jusqu’alors considéré comme sanguinaire et dangereux dans cette région, devint sympathique. Il incarnait alors le courage et la force et représentait l’hiver. Le club reprit également ce symbole olympique en faisant apparaître des loups sur son écusson et le surnom fut rapidement attribué aux joueurs comme aux supporteurs.
#700 – Bologne FC : i Veltri
Les vautres. Les joueurs de Bologne ne sont pas vautrés sur le terrain, bien au contraire quand vous lirez les lignes suivantes. Vautre est un terme provenant de l’italien veltro, lui même dérivé du latin tardif vertragus (qui a certainement des origines celtes) et désigne un chien de chasse dressé et rapide comme un lévrier. Depuis le début du XXème siècle, le mot apparaît suranné mais il fut immortalisé par le plus grand poète italien, Dante, dans son oeuvre magistrale, « La Divine Comédie » . Ainsi, dès les premiers vers de « l’Enfer » , Dante indique qu’un vautre, qui symbolise la rédemption, le renouveau, devrait dévorer la louve, représentant la cupidité.
Pour Bologne, l’origine du surnom ne provient pas de Dante mais se réfère aux qualités considérées de ce chien racé (vitesse et élégance). Les versions diffèrent sur l’époque à laquelle ce surnom naquit. Pour certain, il serait venu avec la naissance du club en 1909. Les premiers spectateurs furent fascinés par les joueurs du club qui pratiquait un sport fait de mouvement et de technique, proche des qualités des veltri.
D’autres pensent que son origine proviendrait de la période dorée vécue par le club dans les années de l’entre-deux guerre pendant laquelle Bologne remporta 5 titres de champion d’Italie (1924-1925, 1928-1929, 1935-1936, 1936-1937, 1938-1939) et 2 Coupes d’Europe Centrale (1932 et 1934). Le journaliste Bruno Roghi, dans « La Gazzetta dello Sport » du 12 juillet 1929 décrivit ainsi le style de jeu du club « Il Bologna era il successore legittimo del gioco da fighter del Genoa appunto in virtù della fluidità, della esattezza e della eleganza tecnica del suo football più accademico che vigoroso. » (Bologne était le successeur légitime du jeu combattif de Gênes [NDLR : Gênes au début des années 1920 était une place forte, l’équipe la plus célèbre et la plus titrée d’Italie avec Pro Vercelli. Bologne et Gênes s’affrontèrent alors plusieurs fois en finale du championnat] précisément en vertu de la fluidité, de la précision et de l’élégance technique de son football plus académique que vigoureux). Les qualités du style de jeu de Bologne lui firent attribuées le terme de veltri à l’équipe.
Laquelle des deux versions est la bonne ? Impossible à savoir. Le fait que le terme veltri tombait en désuétude au début du XXème siècle ferait pencher la balance pour la première version. Mais, le football ne surgit pas à Bologne avec la création du club. Même si la section football du Virtus ne s’émancipa qu’en 1910, la Virtus organisa dès exhibitions de football dès le 9 mai 1891. Par ailleurs, de nombreux clubs existaient déjà en Italie avant 1909 et dès 1899, le championnat d’Italie existait.
#698 – Millwall FC : the Lions
Les lions. Ce club londonien, qui vit dans l’ombre d’Arsenal, Chelsea ou Tottenham, n’en reste pas moins un club historique et comptant de nombreux fans. Le club fut fondé en 1885 sous le nom de Millwall Rovers par les ouvriers de l’usine de conserverie JT Morton à Millwall, un quartier du Sud-Est de Londres. JT Morton était une entreprise fondée en Ecosse, à Aberdeen qui ouvra sa première usine anglaise à Millwall en 1870. Cette usine attira particulièrement une main d’oeuvre venue d’Ecosse. Comme la plupart des membres du personnel de l’usine et du nouveau club étaient des écossais émigrés, le choix naturel était d’évoluer avec des maillots en bleu marine et blanc (couleurs de l’Ecosse). Lorsqu’un lion rampant rouge fut introduit sur le blason du club en 1936 (à l’initiative du manager Charlie Hewitt qui modifia également l’intensité du bleu du maillot), tout le monde fit le lien avec la figure héraldique de l’Ecosse. Pour rappel, les armes royales de l’Ecosse sont d’or (fond jaune) au lion rampant de gueules (rouge) armé et langué d’azur et auraient été utilisées pour la première fois par Guillaume Ier d’Écosse au XIIème siècle. Ainsi, certains pensent que le surnom provient des origines écossaises du club. Toutefois, ce lion rouge rampant avait surtout une ressemblance frappante avec les panneaux utilisés par les pubs nommés The Red Lion.
Une minorité estime que ce surnom est venu avec le fait que le club évolua pendant 83 ans (de 1910 à 1993) dans son enceinte qui se nommait The Old Den, Den signifiant l’antre. Un monstre ou un animal féroce comme le lion pouvait donc résider dans l’antre.
Néanmoins, il faut balayer toutes ces hypothèses et plutôt y voir que ce surnom, advenu pour une autre raison, collait bien avec l’histoire de Millwall. En effet, il apparut au début des années 1900. Le football anglais était alors dominé par les clubs du nord du pays tels que Blackburn Rovers, Aston Villa, Sunderland AFC ou Sheffield Wednesday. En 1900, en Coupe d’Angleterre, Millwall parvint jusqu’en demi-finale. En quart de finale, Millwall affronta l’ogre Aston Villa (qui avait déjà gagné 3 fois le championnat et ainsi 3 fois la FA Cup) et réussit l’exploit de les battre. Les deux équipes se neutralisèrent lors des deux premiers matchs (0-0 le 24 février 1900 et 1-1 le 28 février 1900). Rejoué le 5 mars 1900, Millwall remporta le match 2 buts à 1. Aston Villa était surnommé les lions (en raison de la présence d’écossais comme fondateurs du club qui importèrent le lion rampant sur le blason du club de Birmingham). Ayant terrassé le lion de Birmingham, Millwall gagna alors le surnom de Lion of the South (Lion du Sud, car le club évoluait dans la Southern Football League (la ligue du Sud). Puis, au fil des années, le surnom fut réduit à Lion et, sur le blason, il devint bleu, à l’image du maillot du club.
#696 – Avaí FC : Leão da Ilha
Le lion de l’île. Avaí, club de a ville de Florianopolis, se situe dans la partie insulaire de la ville d’où la référence à l’île. Durant les années 1950 et 1960, le club connut deux décennies de disette où il ne remporta aucun titre tel que le Campeonato Catarinense (le championnat de l’Etat de Santa Catarina). Pourtant, à cette époque, les joueurs étaient combatifs et courageux. Ainsi, lors d’une victoire face au rival local de Figueirense dans les années 1950, le commentateur radio, Olímpio, assimila l’équipe à un lion, le félin représentant ces valeurs. Le club détailla un peu plus l’histoire en retrouvant son protagoniste. Olímpio Sebastião Silva, un fan natif de l’île, suivait partout l’équipe et était à l’origine du premier fan club organisé de Santa Catarina du nom de ATA (Associação dos Torcedores Avaianos – Assaciation des fans avaianos). Il ressentit le besoin de donner un surnom qui représenterait l’équipe. Lors d’un interview à un journaliste du club, il rappela sa version de la naissance de ce surnom. « O Avaí sempre teve garra e força. Sempre foi um time forte. Pensei muito sobre isso e conversei com alguns amigos. Foi ai que eu disse: É o Leão da Ilha ! » (Avaí a toujours eu du courage et de la force. C’était toujours une équipe solide. J’y ai beaucoup réfléchi et j’en ai parlé avec des amis. C’est là que je me suis dit : c’est le Lion de l’île !). A partir de là, à chaque match, il utilisait ce surnom, jusqu’à en parler aux journalistes des radios Guarujá et Diário da Manhã. Ces derniers commencèrent alors à utiliser le terme dans leurs commentaire et l’immortalisèrent. Aujourd’hui, le lion est devenu la mascotte du club et il trône en statue à l’entrée du stade Aderbal Ramos da Silva, plus connu sous le nom de Ressacada.
#687 – CS Universitatea Craiova : Leii din Bănie
Les lions de Bănie. Suite à l’article #371, vous connaissez les péripéties qui chamboulèrent la vie du plus grand club roumain du Steaua Bucarest. Malheureusement, ce n’est pas le seul et la situation du club de Craiova est encore plus ubuesque. Fondée en 1948, le club représentait la section football de l’université de Craiova et appartenait à l’État roumain, à travers l’Union nationale des étudiants roumains. Jusqu’en 1991, le club rencontra de beaux succès sur le plan national (4 Championnats, 7 Coupes) et international (demi-finale de la Coupe de l’UEFA en 1982-1983). Puis patatras. La section football se sépara du club sportif de l’université mais en perdant les droits sur l’histoire du club (record, logo et couleurs). Après plusieurs histoires, le club fut repris par un homme d’affaires, Adrian Mititelu, en 2005. En 2011, face à des difficultés financières liées à sa mauvaise gestion, Adrian Mititelu tenta de faire déménager le club dans une nouvelle ville, ce qui entraina un conflit avec la fédération roumaine et la mairie de Craiova. Résultat, cette dernière décida de rétablir l’ancienne équipe historique de l’Université de Craiova (celle d’avant 1991) et créa le club du CS Universitatea Craiova en 2013. La fédération accepta que ce club reprenne officiellement l’historique du club de 1948. Néanmoins, après sa faillite en 2016, le club d’Adrian Mititelu fut redémarré en 2017 avec le nom de FCU Craiova 1948, en se réclamant de l’héritage du club qui dura de 1991 à 2016 mais également avec le club initial de 1948. En conséquence, la première division roumaine se retrouve aujourd’hui avec deux clubs qui se réclament du club historique du CS Université de Craiova (1948-1991). Les deux partagent le même stade et arborent le même logo : un lion encerclé par 5 U en parallèle. Cet article s’intéresse à celui qui officiellement poursuit l’activité du club historique puisque il a aussi son surnom.
Le lion du blason donna ce surnom et provient du logo de l’université qui inclut un lion rampant. Ce dernier est un héritage direct des armes de la région historique de Roumanie, l’Olténie. Egalement appelée Petite Valachie, cette région se situe dans l’ouest de la Roumanie, avec pour principale ville Craiova. Le symbole héraldique traditionnel de l’Olténie est, sur un champs de gueule (rouge), un lion rampant, faisant face à dextre (gauche), avec une étoile entre ses pattes. Il est intégré dans les armes de la Roumanie (quart inférieur à gauche).
#679 – CD Mirandés : los Jabatos
Les marcassins. Fondé en 1927, ce club familial espagnol, souvent petit poucet de la Coupe d’Espagne, réside dans la ville de Miranda de Ebro. Ville de 35 000 habitants, Miranda de Ebro est une ville anonyme et froide du nord de l’Espagne, rattachée à la province de Burgos et à la communauté de Castilla León mais qui historiquement appartient au Royaume de Navarre et se sent basque (Vitoria est à seulement 30 km).
Outre être un nœud ferroviaire qui permit le développement industriel, la région de Miranda de Ebro est aussi connue pour les sangliers qui peuplent ses montagnes boisées et sont devenus son symbole. Animal sauvage, le sanglier compense sa petite taille en faisant de preuve de robustesse et de bravoure face aux dangers. Forcément, ces qualités séduisirent la direction du club et ses supporteurs qui souhaitaient que l’équipe défendent les mêmes valeurs (l’esprit de lutte, de courage et de sacrifice). En 1972, Alejandro Almarcha et Melquiades Mariñán conçurent un sanglier comme mascotte du club, qu’ils surnommèrent el Jabato et qui depuis vient animer les mi-temps des matchs au stade du club.
#652 – CDP Junior de Barranquilla : el Miura
L’éternel footballeur japonais, Kazu Miura, qui jouait encore à 53 ans en J-League l’année dernière, n’évolua jamais au sein de l’équipe colombienne. En l’espèce, Miura fait référence à une race de taureaux de combat aux caractéristiques uniques forgées par plusieurs générations d’une famille d’éleveurs, dont la ganadería (ferme d’élevage de taureaux de combat) se situe près de Séville. La famille Miura a réalisé depuis 1842 jusqu’à nos jours des sélections de vaches et de taureaux pour arriver à créer cette race populaire, reconnue comme la plus dangereuse et la plus combative. Ils sont généralement hauts en taille. Nombreux taureaux de cette race, par leur bravoure, ont été graciés mais ont également tués des matadors.
En 1948, le club devint professionnel et intégra le tout nouveau championnat professionnel colombien. En fin de saison, l’équipe atteignit une incroyable seconde place à quatre points du champion, Club Independiente Santa Fe. Jusqu’en 1953, cette équipe démontra combativité et bravoure. Or, ancienne colonie espagnole, la Colombie a une passion pour la tauromachie et Barranquilla n’échappe pas à la règle. Résultat, les supporteurs comparèrent ses joueurs avec cette race de taureaux. Malheureusement, en 1953, le club termina 10ème du championnat et fit face à une grave crise économique qui l’obligea à se retirer du championnat. Pendant les 12 années suivantes, le club disparait des tablettes du professionnalisme colombien pour jouer dans les ligues amateurs. Aujourd’hui, ce surnom n’est plus guère utilisé à Barranquilla. Pour ceux qui connaissent l’automobile, vous comprenez également l’origine du nom du célèbre modèle de Lamborghini, la marque au taureau.
#636 – SC Olhanense : Leões de Olhão
Les lions de Olhão. Le lion surplombe le blason rouge et noir du club de l’Algarve et rappelle celui qui domine les armes de la ville. Avant 1928, la ville ne possédait pas vraiment d’armoiries et décida de s’en doter à cette époque. Elles représentaient un lion rugissant qui brise ses menottes, accompagné de la lettre O et de deux têtes humaines, l’une représentant un roi, l’autre un maure. Par la suite, les armoires évoluèrent mais le lion en or brisant ses chaînes demeure encore aujourd’hui. L’animal, une des figures les plus représentés en héraldisme, symbolise souvent l’audace et la bravoure et la couleur or signifie la noblesse, la foi ou la fidélité. Ce sont bien ces symboles que ce lion dans les armes de Olhão représente. En effet, le 14 Avril 1808, les troupes napoléoniennes rentrèrent dans Olhão et de nouvelles taxes impopulaires furent levées par les français. En outre, ces derniers se rendirent coupable du vol de l’argenterie de l’église. Malgré les recommandations d’apaisement du prince régent portugais, Jean VI, réfugié au Brésil, la colère montait parmi la population algarve. Le 16 Juin 1808, un soulèvement spontané de la population se produisit, poussant les français hors de la ville. Les différentes tentatives des français de reprendre le contrôle se solderont par un échec. La nouvelle de la révolte et des victoires des habitants de Olhão se répandit dans la toute la province, forçant les français à quitter l’Algarve dès le 23 Juin 1808. La légende raconte que quelques pêcheurs de Olhão prirent une modeste embarcation, une caïque, pour aller porter la bonne nouvelle au prince régent au Brésil. Cet évènement fut la première des révoltes populaires contre l’occupation française et marqua à jamais l’histoire de la ville. Le lion en or brisant ses chaînes est le symbole de ce soulèvement populaire.
#624 – Panserraikos FC : Λιοντάρια
Les lions. Le club de la ville de Serrès s’est choisi pour emblème le lion qui apparait donc sur son blason. Même s’il garde sa stature imposante, il n’est pas rugissant, ni rampant mais assis sur un bloc de pierre, comme une statue. En réalité, l’emblème du club est le Lion d’Amphipolis, l’un des monuments les plus importants de la région de Serrès. Haut de 5 mètres (et de plus de 15 mètres avec son socle), l’imposant lion en marbre fut découvert par morceau à partir du début du XXème siècle. Lors de la première guerre des Balkans, des soldats grecs qui campaient dans la région entre 1912 et 1913 furent les premiers à découvrir des morceaux du lion suivis par des soldats britanniques en 1916. Au début des années 1930, lors de travaux d’assèchement d’une partie du lac Kerkini, de très gros morceaux du lion furent mis à jour. En 1937, grâce au soutien de Lincoln MacVeagh, ambassadeur des États-Unis en Grèce, le Lion d’Amphipolis put être restauré et ainsi prit sa forme actuelle. Généralement, les statues de Lion se trouvaient généralement sur le site d’une bataille, comme celui de Chéronée, ou était associée à un grand soldat. En l’espèce, les historiens considèrent qu’aucune bataille majeure se déroula vers la cité d’Amphipolis à l’époque de la construction du monument. Datée du IVème siècle avant J.-C., la statue aurait donc été probablement érigée près de la sépulture de Laomédon. Originaire de Mytilène sur l’île de Lesbos, il s’installa dans la ville d’Amphipolis, alors importante base navale du Royaume de Macédoine, et devint l’un des grands amiraux d’Alexandre le Grand, qu’il accompagna dans ses conquêtes. Néanmoins, d’autres historiens avancent que ce lion fut érigé en l’honneur de Néarque, crétois qui s’établit Amphipolis et devint également un amiral et fidèle compagnon d’Alexandre. Découvert près des rives du Strymon, il aurait été déplacé de sa position originelle peut-être par les Romains qui conquirent Amphipolis vers 168 avant J.-C. et voulurent le ramener à Rome. Mais, la version la plus probable serait que la statue fut détruit par les Bulgares vers 1204.
