#348 – Fredrikstad FK : Aristokratene

Les aristocrates. Si le club marqua le football norvégien entre 1932 et 1961 (9 championnats remportés et 8 coupes), ce n’est pas ce palmarès qui donna son surnom d’aristocrate. Celui-ci est hérité du nom de ville où réside le club. Fredrikstad signifie la ville de Fredrik, du nom du Roi du Danemark et Norvège, Fredrick II. Lors de la Guerre nordique de Sept Ans (1563-1570), la ville de Sarpsborg fut incendiée par les suédois en 1567. Le roi Fredrick II décida, par décret royal, de rebâtir une ville à 15 kilomètres au sud de l’emplacement original de Sarpsborg, sur un site à proximité de la mer et de vastes plaines. La ville devint alors un site militaire stratégique. Le nom Fredrikstad fut utilisé pour la première fois dans une lettre du Roi, Fredrick II, datée du 6 février 1569. Cette naissance monarchique donna le surnom au club.

#191 – Vålerenga IF : Bohemene

Les bohémiens. Beaucoup d’équipes anglo-saxonnes ont été nommées Wanderers ou Bohemians car au début de leurs existences, le club n’avait pas de terrain attitré et errait de stade en stade pour jouer au football. Ce n’est pas le cas du club Norvégien où il est plutôt fait référence à une équipe et à son style de jeu. Au début des années 60, le club d’Oslo intégra une bande de jeunes joueurs, originaire du coin, tels que Einar Bruno Larsen , Terje Hellerud et Leif Eriksen. Sous la houlette du directeur sportif, Helmuth Steffens, et de l’entraîneur autrichien, Anton Ploderer, l’équipe développa un jeu brillant, débridé, offensif. En outre, les joueurs gagnèrent en popularité grâce à leur nonchalance, leurs commentaires spirituels et leur humour. Avec cette équipe, le club connut sa première époque dorée, marquée par le premier titre de champion de Norvège en 1965. Avec la fin de cette génération, le club sombra, en étant d’abord relégué en seconde division en 1968, puis en troisième division en 1970. Cette attitude non-conventionnelle sur et en dehors du terrain, dans un contexte général de montée du « flower power« , donna le surnom de Bohémiens, qui perdure encore aujourd’hui.

#183 – SK Brann : Rødtrøyene

Les maillots rouges. Le 26 Septembre 1908, Christen K. Gran et Birger Gjestland, associés à 8 autres jeunes hommes, créèrent au Café Johnsens, le club, sous le nom de Ski- og Fodboldklubben Brann (Ski et Football Club Brann). Les fondateurs inscrivirent dans l’article 2A des statuts que les couleurs de base du club étaient le rouge et le blanc. Pourquoi ? Il faut en fait s’interroger sur le nom du club de la ville de Bergen. Brann signifie en norvégien, Feu. Ce nom fut suggéré par Birger Gjestland, mais à ce jour, les raisons de ce choix ne sont pas connus avec certitude. Certainement que les fondateurs voulaient un nom court et puissant pour identifier le club. Ils hésitèrent entre « Brann » (Feu) et « Fart » (Vitesse) et choisirent donc le Feu. Naturellement, la couleur rouge découla de ce choix. En outre, le rouge et le blanc sont les couleurs de la ville de Bergen.

#53 – Rosenborg BK : Troillongan

Les enfants de Troll. Normal de se référer au Troll, un être de la mythologie nordique, incarnant les forces naturelles ou la magie, pour un club norvégien. Bien qu’il figure au panthéon du football norvégien, avec un des plus beaux palmarès national, le club mit du temps à y parvenir. Fondé en 1917, il passa d’abord près de 4 décennies dans les divisions régionales. Puis, l’histoire démarra lors de la saison 1959-1960. Rosenborg BK accèda enfin à la Hovedserien, la plus haute division nationale, et remporta également son premier trophée majeur, la Coupe de Norvège. C’est au cours de cette finale que le surnom naquit. Son gardien de l’époque, Sverre Fornes, était un enfant du pays et qui évoluait au club depuis 1948. Avant le premier des deux matches de la finale de la coupe contre Odd, il reçut un troll en poupée de la part d’un groupe de fans. Fornes l’accepta et l’accrocha dans ses filets du stade Ullevaal. Avec la victoire, on supposa que ce troll portait chance et on surnomma cette équipe composée de jeunes joueurs, les enfants de troll. Il est vrai que cette victoire marqua le début d’une première période dorée et fut la première pierre de son palmarès. Le choix de donner un troll n’est peut-être pas le fruit du hasard. En effet, la ville se situe à une centaine de kilomètres de la chaîne de montagnes dénommé Trollheimen, qui signifie la maison des trolls. Ce nom fut proposé pour la première fois par Håkon Løken et donné à la région par une association touristique locale dans les années 1880.