#130 – CF Atlas : los Zorros

Les renards. Ce surnom s’insipire du style de jeu de l’équipe et souligne la ruse et la rapidité des joueurs du club. Au début des années 60, le club connut une période de grâce où il remporta la Coupe du Mexique en 1962. Une semaine plus tard, Atlas était opposé à son éternel rival de CD Guadalajara en finale de la Super Coupe du Mexique (dénommée Champion des Champions). Il s’agissait de la première fois que les deux clubs de Guadalajara se rencontrait dans cette compétition. L’équipe conquit la coupe (victoire 2 buts à 0) et mit également fin à une série de derbys perdus débuté en 1951. Lors de la saison 1965-1966, le club atteint même la finale du championnat (perdu contre America). Enfin, en 1968, la 4ème Coupe du Mexique entra dans la vitrine des trophées de l’institution.

Emmenée par des joueurs tels que Alfredo « Pistache » Torres, qui à l’époque était déjà un défenseur expérimenté, accompagné d’autres excellents footballeurs tels que Guillermo « Campeón » Hernández, le brésilien Ney Blanco et les milieux Pepe Delgado et José Rodríguez, l’équipe développa un jeu de qualité et efficace. Les joueurs d’Atlas étaient alors reconnus pour leur capacité à trouver des espaces, à surprendre leurs adversaires et à construire des stratégies élaborés. Or, ces caractéristiques sont celles du renard d’où la survenance de ce surnom. De plus, le renard symbolise également la ténacité et la persévérance, qualités que le club ne renie pas.

Une autre version indique que ce surnom fut soufflé, par un supporteur dénommé « Zorro banderas » , au Conseil d’Administration qui l’accepta.

En 2015, la mascotte vit le jour sous la forme d’un renard évidemment, que le club dénomma « Lico » en hommage à l’un des fondateurs du club, José « Lico » Cortina. Ce dernier fut une figure clé lors de la fondation de l’équipe, notamment en soufflant le nom de l’équipe, qu’il voyait sur comme soutenir le monde. Début 2025, la mascotte Lico tira sa révérence pour laisser la place à deux nouveaux renards, nommés Maggi (une femelle) et Fury (un mâle).

#125 – Leicester City : Foxes

Les renards. En 1948, une tête de renard fit son apparition sur le blason du club et le surnom s’imposa de lui-même. La ville de Leicester est une commune située dans le comté de Leicestershire (auquel elle donna son nom). Or, cette région est mondialement connue pour ces chasses au renard. Elle présentait l’avantage au XIXème siècle d’avoir de grands espaces sans clôture, habités par un gibier abondant qui attiraient des renards, qui étaient plus sauvages qu’ailleurs.

Au XVIIème siècle, un élevage de chiens de la race des foxhounds fut établi à Tooley Park (Leicestershire). Le foxhounds est une race de chien dit courant (un type de chien de chasse dressé pour poursuivre ou attraper le gibier) spécialisée pour la chasse au renard (comme son nom l’indique fox signifiant « renard » et hound « chien courant »).

Cet élevage fut racheté par Hugo Meynell, propriétaire terrien et homme politique, au XVIIIème siècle, et le réunit avec un autre de ses élevages. Il créa alors la meute de Quorn qui acquit une grande réputation, et surtout, la chasse de Quorn, où Hugo Meynell développa de nouvelles techniques pour la chasse au renard (dans la sélection et le dressage des chiens, la technique de chasse du serrage …). Il fut alors connu comme le grand maître de la chasse au renard et gagna le surnom de « Primat de la Science ». Son élevage fut repris par d’autres propriétaires-chasseurs qui perpétuèrent la chasse au renard dans la région du Leicestershire jusqu’à aujourd’hui.

Le hasard faisant bien les choses, le dessin du périmètre du comté de Leicestershire ressemble à s’y méprendre à une tête de renard.

#78 – Cruzeiro EC : Raposa

Le renard. Le club fut caricaturé sous la forme d’un renard par Fernando Pieruccetti (mieux connu sous le pseudonyme de Mangabeira) en 1945. Álvares da Silva, secrétaire du quotidien Folha de Minas, qui délivrait l’une des pages sportives les plus importantes et dynamiques de la presse du Minas Gerais à cette époque, décida d’imiter son confrère de Rio de Janeiro, Jornal dos Sports, qui avait décidé quelques années auparavant de personnaliser les équipes cariocas au travers de personnages de bande dessiné. Flamengo était Popeye, Fluminense était Pó-de-arroz, Vasco était Almirante, Botafogo était Donald Duck et America était le Diable. Álvares da Silva confia à Fernando Pierucetti, professeur de dessin et illustrateur du supplément littéraire et de la page pour enfants du journal, la réalisation de ces mascottes qui devaient puiser leur source dans l’univers des fables d’Ésope et de La Fontaine, mais en utilisant des animaux de la faune brésilienne. Pierucetti dessina alors la mascotte des 3 grands clubs de la ville : Atlético, Cruzeiro et América.

L’inspiration pour trouver les animaux représentatifs des clubs vint d’éléments qui faisaient déjà partie de l’imagerie populaire. Club de la communauté italienne de la ville, Cruzeiro s’était appuyé sur ces dirigeants italiens au sens des affaires aiguisé pour se développer. A l’image de l’ascension laborieuse et astucieuse des habitants d’origine italienne vers les plus hautes couches sociales de Belo Horizente, le club véhiculait l’image d’une trajectoire croissante linéaire, marquée par la simplicité, le gout du travail constant et répété et la ruse et dont l’accumulation des efforts, au fil du temps, avait forgé la grandeur du club. Ces qualités étaient d’autant plus en vrai en 1945 que le club était alors présidé par Mário Grosso. D’origine italienne, directeur sportif, trésorier et entraineur par intérim à compter de 1935, il accéda à la présidence de Cruzeiro le 17 décembre 1942. Connu pour son intelligence, il usa de ruse et de persévérance dans la direction des affaires du club. Grâce à ses méthodes, il parvint à chiper plusieurs jeunes talents au nez et à la barbe de l’Atlético. L’ingéniosité de Grosso furent mises en avant par Pieruccetti pour justifier le choix du renard. En outre, cette manière se retrouvait dans l’équipe de Cruzeiro de 1945, triple championne d’État, qui comptait des joueurs expérimentés et connaissant les ficelles du football.

Les supporteurs de Cruzeiro s’approprièrent vite cette image, tout comme le club qui créa par la suite une mascotte officielle de renard. Il faut dire que Pieruccetti avait choisi pour le rival de l’Atlético le coq. Or, le renard est l’animal qui attaque les poulaillers. On raconte que Zé do Monte, l’idole de l’Atlético dans les années 1940 et 1950, entrait sur le terrain avec un coq sous le bras. En réponse, les fans de Cruzeiro promettaient de lâcher un renard sur le terrain, pour chasser l’animal de Zé do Monte.