#1038 – CS Constantinois : السنافر

Les Schtroumpfs. Le club de la ville de Constantine évolue en vert et noir depuis sa création (soit en 1926 pour la date officielle de création sous son nom actuel, soit 1898 en prenant en compte ses prédécesseurs). Être alors surnommé les Schtroumpfs, les petits êtres bleus de Peyo peut apparaître surprenant. En outre, ce surnom n’est pas l’héritage d’une moquerie des fans adverses.

Lors d’une saison, la télévision diffusait les épisodes du dessin animé des Schtroumpfs. Au même moment, l’équipe constantinoise était principalement constitué de jeunes joueurs de taille relativement modeste. Le rapprochement entre les personnages de Peyo et les joueurs du club se fit naturellement. Aujourd’hui, un des groupes de supporteurs se nomment les Schtroumpfs. Par extension, ce sobriquet s’applique aussi bien au club qu’à ses supporteurs, une des bases les plus importantes d’Algérie.

#217 – KRC Genk : de Smurfen

Les Schtroumpfs. En écrivant sur le surnom du Lokomotiv Plovdiv qui est les Schtroumpfs, je pensais que ce dernier était original et pas utilisé par d’autres équipes. Voilà le KRC Genk qui est affublé du même surnom. Mais la raison de ce surnom est plutôt original pour le club bulgare (cf article #212), alors qu’il est évident pour le club flamand. En effet, les couleurs du club est le bleu et le blanc, les mêmes que les Schtroumpfs. Or, en étant dans le pays de la BD, le surnom était facile à trouver.

Le club de Genk fut fondé en 1988, résultant de la fusion de deux institutions de la ville : le K. FC Winterslag né en 1923 et le K. Waterschei SV THOR Genk créé en 1919. Les deux clubs avaient leur petite renommée dans le championnat belge mais avec l’arrivée des années 80, ils commencèrent à faire des allers-retours avec les divisions inférieures et les difficultés financières apparurent. Les deux clubs unirent ainsi leurs forces en 1988. Winterslag jouait en noir et rouge tandis que Waterschei était en jaune et noir. Plutôt que de retenir les couleurs d’une des deux équipes ou alors de prendre la seule couleur partagée par les deux (le noir), la nouvelle direction prit la décision de faire table rase et de retenir le bleu et blanc.

Table rase est un grand mot car la direction se tourna vers les armoiries de la ville. Le blason de la municipalité de Genk se compose à gauche de rayures verticales jaune et rouge et à droite, Saint-Martin à cheval en or sur un fond bleu. La partie gauche pouvait donc représenter les couleurs des deux clubs ayant fusionné. Le bleu de la droite se trouvait alors le bon compromis. Toutefois, la figure de Saint-Martin est or et pas blanc. Sauf qu’au départ, les couleurs du RKC Genk était le bleu … et le jaune. Mais, cela ne plut pas aux supporteurs et le blanc remplaça le jaune.

#212 – PFK Lokomotiv Plovdiv : Смърфовете

Les Schtroumpfs. Que viennent faire les petits hommes bleus au bonnet blanc dans le football bulgare ? A force de lire les articles du site, vous allez me répondre « car le club évolue en bleu et blanc ». Je vous rassure j’ai eu la même réaction lorsque je découvrit ce surnom étrange. Sauf que le Lokomotiv Plovdiv évolue avec un maillot noir et blanc et son blason arbore un bicolore noir et rouge. Aucune couleur bleu donc à l’horizon. En réalité, cela remonte à la saison 1991-1992. Le club évoluait avec des maillots sur lesquels il était difficile de distinguer les numéros des joueurs dans le dos. Lors d’une émission, le commentateur de radio Nikolay Galov interrogea l’entraîneur du club Atanas Dramov : « Докога Локомотив ще играе с тези екипи, с които всички футболисти са еднакви и не могат да се различават?! » (Pendant combien de temps le Lokomotiv jouera-t-il avec ces maillots, avec lesquels tous les joueurs sont identiques et ne peuvent pas être différenciés ?!). Dramov répondit : « Ние сме еднакви като Смърфовете и точно като тях, в края винаги побеждаваме лошите ! » (Nous sommes comme les Schtroumpfs, tous identiques, et tout comme eux, à la fin nous battons toujours les méchants !). L’entraîneur fit cette référence aux héros de Peyo car à cette époque, le film d’animation était diffusé à la télévision nationale bulgare et connaissait un certain succès. Galov aima beaucoup cette réponse et l’utilisa alors dans ses commentaires, imposant donc ce surnom.