#251 – CA Huracán : el Globo

Le ballon. Un ballon pour jouer au football constitue la base. Sauf que le ballon qui fait le surnom du club argentin n’est pas la balle en cuir mais une référence à une montgolfière. Pendant les premières années d’existence, l’organisation du club fut chaotique et il fallut 7 ans pour se stabiliser. En 1907, le club se chercha un nouveau nom (initialement en 1903 le club se dénomma « los Chiquitos de Pompeya » puis en 1905 devint « Defensores de Ventana »). Américo Stefanini, l’un des promoteurs de la restructuration du club, voulait l’appeler « Verde esperanza y no pierde » (l’espoir vert et ne perd jamais) tandis que d’autres proposèrent « Defensores de Nueva Pompeya » ou « Defensores de Villa Crespo ». Les membres de la nouvelle direction allèrent dans une librairie avec l’intention de commander un tampon avec le nom du club, mais ils ne purent le faire. Selon une version, ils n’avaient pas assez d’argent pour commander un tampon comportant toutes les lettres du long nom du club. Un autre histoire soutient qu’en réalité le libraire, surnommé Richino, recommanda un nom plus court, car celui choisi était trop long pour un club de football. Finalement, ils aperçurent un livre avec la légende « El Huracán », et optèrent alors pour ce nom.

Le 28 décembre 1909, Jorge Alejandro Newbery, le pionner de l’aviation argentine, relia le quartier de Belgrano, dans la ville de Buenos Aires, à la ville brésilienne de Bagé, à bord d’un ballon dénommé Huracán. Il établit un record en parcourant les 550 kilomètres qui séparait les deux villes (via 3 pays) en 13 heures. Pour rendre honneur à cet exploit, les membres statuèrent que l’écusson du club représenterait le ballon Huracán en rouge sur fond blanc. En février 1911, Jorge Alejandro Newbery donna son accord pour l’utilisation de l’image de son ballon. En mai de la même année, le Conseil d’administration du club nomma Jorge Newbery membre d’honneur et plus tard fit de lui son premier président d’honneur. Enfin, entre 1912 et 1914, le club réalisa deux accessions et atteignit la première division. Le club adressa alors un télégramme à Jorge Newbery : « Hemos cumplido, el Club Atlético Huracán, sin interrupción conquistó tres categorías, ascendiendo a primera división, como el globo que cruzó tres repúblicas » (nous avons accompli, le Club Atlético Huracán, sans interruption, trois accessions, jusqu’en première division, comme [votre] ballon qui traversa trois républiques).

De ce surnom, il existe aussi le diminutif, Globito.

#250 – FC Lorient : les Merlus

Un poisson comme surnom pour le club d’une ville de Bretagne, cité portuaire et arsenal maritime, cela parait une évidence. Le FC Lorient fut fondé le 2 avril 1926 sur les bases d’un club corporatiste dénommé « La Marée Sportive », créé un an plus tôt. A l’origine de ces deux clubs, Joseph Cuissard et sa femme « Madame Cuissard » , propriétaires d’un magasin de mareyage sur le port de pêche de Lorient. Les footballeurs de « La Marée Sportive » portaient des maillots bleus à parements rouges, ornés d’un insigne en forme de poisson rouge, censé être un grondin. Ce grondin fut remplacé par un merlu dans le premier logo du club, certainement car le merlu est à la fois une spécialité historique du Port de Lorient et un poisson plus noble.

Avec 110 bateaux immatriculés, 625 marins et 275 entreprises (générant 3 000 emplois), le port de Lorient-Keroman est le 1er port de pêche français, le plus important port de Bretagne et le 1er port de débarquement de langoustines vivantes. 25 000 tonnes de pêche fraiche y sont débarquées et vendues sous criée chaque année, et au total 80 000 tonnes de produits de la mer y sont traitées (coquillages, crustacés, crevettes cuites, crevettes vivantes, filets de poisson, produits préparés). Les espèces les plus pêchées sont le merlu, la lingue, la sardine, la baudroie et le lieu noir. Outre sa naissance dans un magasin de mareyage, le lien du club avec le port fut intense jusqu’aux années 1980 quand les activités portuaires commencèrent à décliner. Par exemple, lors de la saison 1982-1983, l’équipe lorientaise évolua avec un maillot blanc sur lequel apparaissait un poisson « emmêlé » dans une carte de la bretagne, accompagnée du nom Breizh Pesked (poisson de Bretagne). Breizh Pesked était une association du port de pêche, sponsor du club.

#249 – Celtic Glasgow : Hoops

Les cercles. Il s’agit d’une allusion aux rayures horizontales vertes et blanches du maillot. Inspiré par le club de la communauté irlandaise d’Édimbourg, Le 6 novembre 1887, le frère Walfrid, mariste irlandais, constitua officiellement au St Mary’s Church Hall à East Rose Street le club du Celtic Glasgow. L’objectif était de réduire la pauvreté dans les paroisses de l’East End de Glasgow, qui regroupait les immigrants irlandais de Glasgow. Revendiquant leur origine, l’identité de ce nouveau club se constitua autour des symboles de l’Irlande : les couleurs vert et blanc, la croix celtique en blason, le nom Celtic. Ainsi, à sa fondation, le club joua tout d’abord avec un maillot blanc au col vert. Puis, rapidement le club évolua vers un maillot rayé verticalement, accompagné d’un short alternant entre le blanc et le noir. Ce choix des rayures n’est malheureusement pas documenté. En 1903, lors d’un match face à Partick Thistle, le club opta alors pour un maillot rayé horizontalement, toujours vert et blanc. La raison de ce passage du vertical à l’horizontal est également inconnue mais, alors que le club n’avait plus rien gagné depuis une Coupe d’Ecosse en 1900), ce nouveau maillot relança la machine à succès, ce qui facilita son adoption par les supporteurs, y voyant un signe du destin. Le Celtic rafla ainsi 6 titres de champions entre 1905 et 1910 puis 4 nouveaux titres entre 1914 et 1917 et remporta également 6 coupes d’Écosse.

Ces rayures étaient sacrées pour le club. En effet, le club résista longtemps avant de les « briser ». À partir de 1945, les maillots numérotés furent petit à petit utilisés dans toute l’Écosse, avant de devenir obligatoires en 1960. Le président du club, Robert Kelly, traditionaliste et idéaliste, refusa de briser les rayures en inscrivant les numéros dans le dos du maillot. Il décida que les numéros s’afficheraient uniquement sur le short. Cette tradition inhabituelle perdura jusqu’en 1994 sous la pression de la Ligue écossaise. Après une première demande de la Ligue, le Celtic ajouta les numéros sur le haut des manches mais à la deuxième injonction de la Ligue, un carré blanc s’incrusta dans le dos, avec les numéros inscrit à l’intérieur. Les rayures furent définitivement brisées. A dire vrai, des maillots numérotées furent portées dès 1975 mais uniquement dans les compétitions européennes. Au final, le Celtic fut le dernier club de Grande-Bretagne à adopter l’utilisation de numéros sur les maillots.

#248 – Leeds United FC : Whites

Les blancs. L’équipe n’a pas toujours portée un uniforme blanc. Au cours des 15 premières années, le kit du club était calqué sur les chemises rayées bleues et blanches de Huddersfield Town car le président de ce dernier, Hilton Crowther, qui avait prêté 35 000 £ à Leeds, était tenté de fusionner les deux entités. En 1934, Leeds passa à des maillots coupées en deux avec une partie bleue et l’autre jaune, couleurs principales du blason de la ville, qui furent adoptées au milieu du XVIIème siècle.

A l’issue de la saison 1962, le club échappa de justesse à la relégation en 3ème division, grâce à une victoire au dernier match, et rencontrait des difficultés financières. La direction prit la décision de confier les rênes de l’équipe à un ancien joueur de 33 ans, Don Revie. Ce dernier décida de donner une nouvelle impulsion au club. Ceci passa notamment par le changement de couleurs. Il fit adopter une combinaison toute blanche, en référence à l’équipe qui dominait l’Europe, le Real Madrid (Madrid avait déjà remporté à cette époque les 5 premières Coupes des clubs champions et une Coupe intercontinentale). Son objectif était d’inspirer les joueurs et encourager les supporteurs que United pouvait rencontrer le même succès que l’équipe espagnole. Evidemment, pour les observateurs de l’époque, cette comparaison sembla absurde.

Mais, Don Revie prit plaisir à leur donner tord. Il obtint le titre de 2ème division dès 1964 et remporta même la Premier League en 69 et en 74. Au final, au cours de ses 13 années à la tête du club, Revie guida Leeds vers 2 titres de champion d’Angleterre (1969 et 1974), une FA Cup (1972), une Coupe de la Ligue (1968), deux Coupes des villes de foire (Europa League, 1968 et 1971), un titre de deuxième division (1964) et un Charity Shield (1969). Le club atteignit également trois fois la finale de la FA Cup, une finale de la Coupe des villes de foire (1967) et une finale de la Coupe des vainqueurs de coupe (1973) ainsi qu’une demi-finale de la Coupe des Clubs Champions (1970). L’équipe termina aussi deuxième de la première division à cinq reprises, troisième une fois et quatrième deux fois. Dans une enquête réalisée par le magazine Total Sport auprès de grands écrivains, historiens et universitaires du football, le Leeds United de Revie a été élu comme l’une des 50 plus grandes équipes de football de tous les temps. Avant la nomination de Revie, le club n’avait aucun palmarès. Absurde la comparaison ? Inspiration manquée ?

#247 – Independiente Santa Fe : los Cardenales

Les cardinaux. Plusieurs versions se rapportent à ce surnom mais ils font tous référence à la couleur rouge que les maillots du club arborent. Ainsi, ce maillot rappellerait le rouge des habits des cardinaux ou celui du plumage du Cardinal Rouge (sachant que cette oiseau tire son nom de la couleur rouge du plumage du mâle qui rappelle les vêtements rouges des cardinaux). Au final, tout revient aux cardinaux catholiques. Pourquoi le club joue en rouge et blanc ? Là aussi, il existe plusieurs versions. Une chose est sure, lors de son premier match, l’équipe évoluait avec un maillot bleu. Mais, la couleur souffrit au fil des lavages. Le club confectionna un nouvel uniforme en vert pour le remplacer. Mais, ces derniers se délavèrent également. Les supporteurs et l’un des fondateurs du club décidèrent de passer au rouge et blanc en référence au club anglais d’Arsenal. En mai 1942, Santa Fe fut invité à jouer dans la première division de la Ligue de Bogota. Il affronta alors la puissante équipe de l’Université, match auquel le club porta pour la première fois son maillot rouge à manches blanches. Il le remporta 7 buts à 3.

#246 – Hambourg SV : Rothosen

Les pantalons rouges. La particularité du club est de porter des maillots blancs avec des shorts rouges (d’où le surnom) alors que les couleurs de son écusson sont le bleu, le noir et le blanc. Cette multitude de couleurs résulte de la naissance du club. Le HSV naquit le 1er Juillet 1919 de la fusion de 3 clubs plus anciens : SC Germania 1887, Hamburger FC 1888 et FC Falke 1906. Comme dans beaucoup de fusion, le choix des symboles (couleurs, blason …) du nouveau club était un élément important pour la suite de l’aventure. Les symboles d’un club prendraient-ils le pas sur les autres ? Fusionner les symboles des 3 clubs ? Ou alors faire table rase du passer et doter le nouveau club de symboles neufs ?

Le choix des membres fondateurs fut un entre-deux. D’une part, ils décidèrent de donner au blason du club les couleurs des 3 anciens clubs (SC Germania 1887 (bleu et noir), Hamburger FC 1888 (bleu foncé et blanc) et FC Falke 1906 (bleu et blanc)). D’autre part, pour les combinaisons portées par les joueurs, ils décidèrent de rendre hommage à leur ville, Hambourg, et optèrent pour les couleurs de la ville, le rouge (pour le short) et le blanc (pour le maillot). Ces deux couleurs municipales reprenaient celles de la Ligue Hanséatique. Cette association réunissait des villes de commerce souvent portuaires (mer et fleuve), principalement situées au nord de l’Europe (et particulièrement en Allemagne). Ces cités se caractérisaient donc par leur forte activité marchande ainsi que leurs flottes de navires qui permettaient les échanges. Ces derniers arboraient des fanions qui étaient souvent rouge et blanc, certainement car ces couleurs se distinguaient bien en Mer.

#245 – Defensor SC : el Tuerto

Le borgne. Pas évident d’être compétitif quand son équipe est handicapée. Pourtant, la version officielle de ce surnom fait effectivement référence aux « borgnes » ayant joués pour le club. Au milieu des années 1920, l’équipe était constituée de trois joueurs souffrant d’une anomalie de la vue (pour certain ce n’était qu’un strabisme). Il s’agissait d’Alfredo Ghierra (fondateur du club), son frère Adolfo Ghierra et Manuel Bravo. Cet handicap ne fut pas un obstacle à la carrière des deux frères Ghierra puisqu’ils furent internationaux uruguayens et Alfredo fut même champion olympique en 1924 et champion d’Amérique du Sud en 1923, 1924 et 1926. Même si leurs résultats en club furent moins flamboyant, beaucoup de gens allaient les admirer jouer même sans être supporteurs du club. Ils disaient alors « nous sommes allés voir le borgne ». Le surnom prit alors racine. Pour certains (et ce n’est pas le cas de la version officielle), ces problèmes oculaires seraient liés à l’autre métier exercé par les joueurs de l’équipe. En effet, plusieurs auraient été des ouvriers d’une verrerie de Punta Carretas, quartier de Montevideo où naquit le club, et ils se seraient blessés aux yeux avec des éclats de verre. Cette version n’est pas appuyé d’éléments probant et pourrait être un amalgame avec les origines du club. En effet, le nom « Defensor » vient d’une équipe formée en 1906 par des ouvriers d’une verrerie de Punta Carretas, appelée « Defensores de la Huelga ». Enfin, en parallèle de la version officielle, une autre histoire circule sur ce surnom. Dans le quartier de Punta Carretas, il y a un phare, construit en 1876 et mesurant 19 mètres de haut. Symbole du quartier, il apparaît sur le blason du club. Ce phare clignote pour se distinguer des autres (depuis 1948, alternance d’un flash rouge et d’un flash blanc). Cet effet aurait donné l’impression aux personnes qui l’observait qu’ils leur manquaient un œil (ou qu’ils clignaient des yeux).

#244 – Gençlerbirliği SK : Alkaralar

Les rouge et noir. Deux versions s’affrontent pour expliquer le choix de ces couleurs. Les étudiants, qui souhaitaient créer un club de football car ils n’avaient pas été retenus par l’équipe de leur lycée, avaient du mal à trouver un mécène. Finalement, le père d’un des fondateurs, député de la province, accepta de soutenir l’équipe et sa première demande fut de trouver un jeu de maillots. Les jeunes se rendirent dans le seul magasin qui en vendaient et les seuls maillots disponibles étaient rouge et noire.

Pour d’autres, le choix de ces couleurs résulte des fleurs de pavot. Gençlerbirliği fusionna rapidement avec l’équipe du lycée, dont les fondateurs de Gençlerbirliği avaient été exclus et supporté par l’association des professeurs. Lors de la réunion organisée pour l’unification des clubs, en signe de bonne volonté, les lycéens de Gençlerbirliği offrirent un bouquet composé de fleurs de pavot, communes dans les steppes d’Ankara, au directeur du lycée et au président de l’Association des enseignants. Les couleurs rouge-noir de ces fleurs furent alors choisies comme celles du club.

#243 – Ajax Amsterdam : Godenzonen

Les fils de Dieux. Ce surnom fait évidemment référence au nom du club, Ajax, qui est un héros grec. En réalité, il existe deux héros grecs dénommés Ajax : Ajax le Grand (ou Ajax fils de Télamon) et Ajax le petit (ou Ajax fils d’Oïlée). Les deux firent la guerre de Troie mais le premier a connu à travers les siècles une renommée plus grande. Pour le club d’Amsterdam, les fondateurs voulurent s’inspirer certainement du premier.

3 amis, Han Dade, Carl Bruno Reeser et Floris Stempel fondèrent un premier club de football le 15 octobre 1893 dénommé Union. Mais, après quelques mois d’existence, le nom fut changé pour Footh-Ball Club Ajax. Le club disparut suite à des problèmes administratifs et de terrain. Mais les 3 amis refondèrent un club dénommé Ajax le 18 mars 1900 qui est devenu l’un des plus grands clubs de football néerlandais.

A l’époque, la mode pour les fondateurs de ces toutes nouvelles associations sportives était de prendre un nom anglicisé, pour rendre hommage au pays où a été inventé le football, ou un nom latin ou étranger pour apparaître cultivé (comme la Juventus de Turin, le Velocitas Breda ou le Vitesse Arnhem – cf article #111), ou encore avec une référence mythologique (Hercule Utrecht fondé en 1882, Achille Assen fondé en 1894 et Sparta Rotterdam fondé en 1888). Les 3 fondateurs, encore de jeunes étudiants d’un Hogereburgerschool (école d’enseignement secondaire) du centre d’Amsterdam, prirent en référence ce héros grec qu’ils avaient dû apprendre dans une leçon de mythologie. Ajax symbolisait le courage et l’audace, valeurs que les fondateurs souhaitèrent probablement défendre et infuser dans leur équipe. En outre, il était réputé invulnérable et considéré comme le meilleur des Grecs après Achille. Toutefois, le surnom exagère un peu la valeur de ce héros. En effet, Ajax n’est pas un Dieux, ni le fils d’un des Dieux de l’Olympe. Il n’est en fait que l’arrière petit-fils de Zeus. Mais, au vue du palmarès du club et de la révolution que représenta le football total, les joueurs sont devenus les fils du Dieux football …

#242 – Juventus Turin : Bianconeri

Les blancs et noirs. La Juventus est connu notamment par son maillot rayé noir et blanc, que le marketing d’Adidas commence à ne plus respecter … Pourtant, ce maillot ne fut pas le premier choix du club et résultat même d’une erreur du fournisseur. Les premières couleurs du club fut le rose et noir. Aujourd’hui, la couleur rose est devenu à la mode mais à l’époque, ce choix constituait plus qu’une singularité. En réalité, les contraintes financières s’imposèrent aux fondateurs qui durent choisir le tissu le moins onéreux, le vichy rose. Mais la mauvaise qualité des maillots fit qu’au fil des rencontres, le rose devient blanchâtre. En outre, le rose atteignait la virilité du club et de ses joueurs. En 1903, insatisfaits, les dirigeants décidèrent de changer de couleur.

Là, les versions diffèrent. Une légende raconte qu’ils commandèrent à leur fournisseur anglais des maillots rouges semblables à ceux du club de Nottingham Forest, et par malheur, une erreur fit qu’on leur livra des maillots rayés blancs et noirs, de l’autre club de la ville, Notts County. A la réception de la commande, les turinois ne furent pas ravis mais, comme le premier match de championnat était proche, il était trop tard pour les renvoyer.

L’autre version repose sur John Savage, un négociant en gros de produits textiles à Turin et joueur de football. Après avoir joué pour le Torino, il rejoignit la Juventus en 1901. Originaire de Nottingham, John Savage fournit les nouveaux maillots au club, en prenant ceux de son équipe de cœur, Notts County. Ses nouvelles couleurs furent perçues comme un symbole de « simplicité, d’austérité, d’agressivité et surtout, de pouvoir » .