#1211 – CA Fénix : el Ave

L’oiseau. A Montevideo, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, les échanges commerciaux du Royaume-Uni avec la capitale uruguayenne étaient nombreux, favorisant l’arrivée des nouvelles modes britanniques, notamment le sport. Le football se répandit ainsi à Montevideo et dans chaque quartier de la capitale émergèrent des clubs de football. Dans celui de Capurro, en 1909, un club vit le jour sous le nom de Guaraní mais il cessa ses activités dès 1913. Le 7 Juillet 1916, des jeunes qui avait connu l’aventure Guaraní décidèrent de fonder un nouveau club pour le quartier de Capurro. Ils le nommèrent Fénix (Phénix en Français) en référence à l’oiseau magique qui renaît de ses cendres, afin de signifier que l’ancien club de Guaraní renaissait au travers de la nouvelle association. L’oiseau apparaît sur le blason du club sous sa forme héraldique, ie de face, tête de profil, ailes étendues, sur son bûcher, appelé « immortalité » .

Cet oiseau mythique au plumage souvent rouge et doué d’une extraordinaire longévité (pas moins de 500 ans) a le pouvoir de renaître de son cadavre ou de ses cendres, après s’être consumé sur un bûcher. Il représente ainsi la mort et la renaissance, la survie de l’âme. Cette immortalité le dote d’un grand pouvoir et il est donc un oiseau respecté. Son apparition peut être annonciateur d’un évènement important. Certes, les flammes le brulent, le tuent mais il s’agit d’un feu de purification et de passion. Ainsi, le phénix est également appelé oiseau de feu. Au final, le phénix représente la cyclicité du monde : le cycle de la vie par sa faculté à naître, vivre et mourir, le cycle solaire en accompagnant le feu du soleil de l’aube au crépuscule et le cycle du temps, tout n’étant qu’un éternel recommencement. Mentionné sous le nom de phénix chez les grecs et les romains, il apparaît également dans de nombreuses autres cultures. Ainsi, dans la mythologie égyptienne, il est l’âme du Dieu soleil, Rê et se nomme Bénou. Dans les croyances kurdes et perses, il s’appelle Simurgh ou Rokh. Dans la culture chinoise, il s’apparente à Fenghuang et pour les japonais à Ho-ou. Chez les juifs, les oiseaux Khôl et Ziz présentent les mêmes caractéristiques. Dans le bouddhisme tibétain, on le retrouve sous le nom de Khyung. Enfin, chez les chrétiens, il est l’un des emblèmes du Christ, mort puis ressuscité.


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