#64 – Vissel Kobe : 牛

Pour les non nippon-phones, 牛 ne signifie pas grand chose. Sa prononciation (Ushi) n’apprend pas grand chose non plus. En revanche, en vous donnant la traduction, vous pourrez aisément comprendre ce surnom. 牛 se traduit par les vaches. Et si vous êtes un vrai carnivore, vous faîtes immédiatement le lien entre vache et Kobe : le fameux boeuf de Kobe.

Le bœuf de Kobe est une viande de bœuf, provenant de la race bovine japonaise Wagyu (qui signifie approximativement « vache japonaise ») issu de la souche tajima, élevée et préparée selon une tradition stricte dans la préfecture de Hyōgo au Japon, dont la ville principale est Kobe. Le bœuf de Kobe est une marque déposée de la 神戸肉流通推進協議会 (Kobe Beef Marketing and Distribution Promotion Association) et pour obtenir cette appellation, la viande doit remplir toutes les conditions suivantes : Bovins tajima nés dans la préfecture de Hyōgo, alimentation dans une ferme situé dans la préfecture de Hyōgo, génisse (femelle qui n’a pas mis bas) ou bœuf, transformé dans certains abattoirs de la préfecture de Hyōgo, marbrure spécifique de la viande et un poids de la carcasse de 499,9 kg ou moins. Les bovins reçoivent traditionnellement des massages en plus de leur régime alimentaire et de leurs soins spécifiques.

Connu mondialement (sa réputation dépassent les frontières japonaise à partir des années 1980 bien que les premières exportations datent de 2012), cette viande est réputée savoureuse et tendre (bien marbrée) mais également rare et recherchée car seulement 5 000 bovins obtiennent la certification par an. Il était logique d’hériter comme surnom de ce met réservé par le passé à l’Empereur et au Shogun.

#58 – Derry City FC : Candystripes

Les bonbons. Un doux surnom attaché au maillot rayé rouge et blanc qui rappelle des bonbons … Mais pourquoi ce maillot ? A sa fondation, le club opta pour le célèbre maillot bordeaux et bleu d’Aston Villa. Ses couleurs perdurèrent jusqu’en 1932, lorsque des maillots blancs avec des shorts noirs furent adoptés. Puis, en 1934, le maillot rayé actuel remplaça le blanc, en se basant sur ceux de Sheffield United, en hommage au joueur Billy Gillespie, originaire de la ville voisine de Donegal. 25 fois international irlandais, il joua pour Sheffield United de 1913 à 1932. A la fin de sa carrière à Sheffield, il rejoignit Derry City comme entraineur-joueur et sa renommée était telle que, deux ans après son arrivée, le club accéda à sa demande de changer les maillots du club.

#49 – Hibernian FC : the Cabbage

Le club a été fondé en 1875 par des membres de la communauté irlandaise d’Édimbourg et sont nom provient du mot romain pour l’Irlande, Hibernia. Ses couleurs vertes et la harpe dans son blason sont d’autres symboles de l’attachement irlandais du club. Son surnom devait également y faire référence. The cabbage, qui signifie chou, est la référence au plat irlandais the cabbage and ribs (chou et côtes). Mais, surtout il s’agit d’un jeu de mot en argot d’ouvriers londonien (rhyming slang) car cabbage and ribs rime avec hibs, diminutif de Hibernian.

Ce style de parler consiste à remplacer un mot par une phrase, sans rapport avec le mot mais ayant la même sonorité que le mot. Puis, la phrase est réduite à son premier terme pour signifier le mot initial. Par exemple, si vous dîtes « I’m going up the apples » (je monte les pommes), cela signifie « I’m going up the stairs » (je monte les escaliers). En effet, stairs (escalier) rime avec apples and pears (pommes et poires) et, au final, dans le jargon, apples remplace stairs. Ce style de parler se développa dans tous les milieux ouvriers britanniques et de nombreuses phrases typiques du rhyming slang rentrèrent dans le langage courant.

#12 – Liverpool FC : Scousers

Mot anglais intraduisible et qui se rattache complètement à Liverpool. En effet, en Anglais, Scouse est un terme qui désigne à la fois les habitants et les personnes originaires de Liverpool aussi bien que l’accent propre des gens habitant Liverpool et la région du Merseyside. Influencé par la forte immigration irlandaise et galloise qui accompagna le développement du port à compter du XVIIIème siècle ainsi que par les marins scandinaves de passage, l’anglais parlé à Liverpool prit un accent particulier très distinctif et ayant pas de points communs avec les autres accents du reste de l’Angleterre.

Ce mot est un dérivé de lobscouse, plat typique de la région, cuisiné par les marins. Au XIXème siècle, les habitants les plus pauvres de Liverpool et de sa région mangeaient couramment du scouse car il s’agissait d’un plat bon marché et familier aux familles de marins. Le scouse est un ragoût de pomme de terre, de carottes et d’oignons, auxquels de la viande salée est rajoutée (principalement du mouton mais le bœuf comme l’agneau sont également utilisés). En fonction des recettes, d’autres aliments peuvent également complétés le plat tels que des lentilles, de la patate douce ou des pois. Il est souvent accompagné de chou rouge mariné dans du vinaigre ou de la betterave rouge et du pain croustillant. Ce plat est fortement associée au port de Liverpool et à son arrière-pays au nord-ouest de l’Angleterre. Mais, on retrouve des équivalents dans toute l’Europe du Nord, les échanges entre les ports ayant certainement favorisé sa dispersion : en Norvège (lapskaus), en Suède (lapskojs), en Finlande (lapskoussi), au Danemark (skipperlabskovs) et dans le Nord de l’Allemagne (labskaus).