#739 – FK Tchornomorets Odessa : Моряки 

Les marins. S’il y a quelques débats concernant la date de naissance du club (1936, 1958 ou 1959), la fin des années 1950 furent déterminantes. En 1958, le club prit le nom de Tchornomorets qui signifie les « hommes de la Mer Noire » . Puis en 1959, après avoir été attaché à d’autres syndicats, le club intégra la Черноморское морское пароходство (Compagnie Maritime de la Mer Noire). Cette dernière est la plus ancienne compagnie maritime de la Mer Noire, débutant son histoire à l’époque de l’Empire Russe en 1833. Son port d’attache a toujours été la ville d’Odessa. Avec ces deux événements, le surnom semble évident (en plus, avec la guerre actuelle, tout le monde sait où se situe Odessa). Au départ, la Compagnie Maritime de la Mer Noire avait pour objectif de faciliter les communications entre Odessa et Constantinople au moyen de bateaux à vapeur. Elle se développa dans le transports de marchandises et de passagers. A la veille de l’effondrement de l’Union soviétique, la Compagnie était la plus puissante d’Europe et l’une des plus importantes du monde, avec environ 360 navires de différentes classes. Puis, le démentelement de l’Union Sovietique l’affaiblit, avec une flotte en diminution et des dettes en augmentation. Elle se trouvait au bord de la faillite avant la guerre. Odessa était la base idéale de la Compagnie avec son port important, qui comprenait notamment des chantiers de réparation. Construit en 1794, il prit sa forme moderne en 1905. Situé sur la côte nord-ouest de la Mer Noire, dans la partie sud-ouest de la baie d’Odessa, il est le plus grand port d’Ukraine en termes de chiffre d’affaires de fret et le 3ème de la Mer Noire. Côté trafic de passagers, il est reconnu comme le port de croisière de base de l’Ukraine et possède l’un des plus grands terminaux de passagers d’Europe.

#737 – KF Teuta Durrës : Djemtë e Detit

Les garçons de la mer. Fondé le 29 janvier 1920, le nom du club changea régulièrement dans ses premières années pour définitivement se fixer en 1930. Il reprit le nom de Teuta, reine illyrienne de la tribu des Ardiaei, ayant vécu au IIIème siècle avant J.-C.. L’Illyrie correspond à l’Albanie antique. Favorisant les attaques sur les villes grècques et multipliant les actes de pirateries sur les navires romains, Teuta s’attira les foudres de Rome et perdit la première guerre illyrienne, rendant son royaume vassal de Rome. La ville de Duraz fut justement conquise par les Romains à l’issue de cette guerre et était stratégique pour eux car c’était leur porte d’entrée (via le port) pour les Balkans jusqu’à Byzance. Tout au long de son histoire, sa relation avec la mer fit la richesse de la ville. Aujourd’hui, deuxième cité d’Albanie après Tirana, Duraz demeure une ville portuaire, la principale même du pays (qui couvre environ 85% de l’import-export albanais de marchandises et la plus importante dans le transport maritime de passagers). Le tremblement de terre de 1926 conduisit à la reconstruction de la ville et surtout à donner la forme de son port actuel, d’une superficie totale de 1,4 km². Une activité de transport de passagers existent de par sa proximité avec les ports italiens. En plus, elle possède également un important chantier naval, spécialisé dans la réparation et la maintenance. Enfin, les différentes plages de la ville sont également une destination populaire pour de nombreux touristes étrangers et locaux. 

#717 – MKS Pogoń Szczecin : Portowcy

Les dockers. Le club sportif le plus populaire de Szczecin fut fondé au lendemain de la guerre, le 21 avril 1948. Dans la pure tradition communiste, le club, dénommé alors Klub Sportowy Sztorm, était alors sous le patronage des travailleurs des transports de Szczecin. Toutefois, selon l’histoire officielle, les jeunes qui contribuèrent au développement du club, travaillaient au quotidien à la reconstruction du port qui avait été détruit par les Allemands à la fin de la guerre. En Mars 1949, sous l’impulsion des directions centrales, différents clubs de la ville, patronés par des syndicats, se réunirent pour former une nouvelle association. Ainsi, les transporteurs (KS Sztorm), les postiers (Pocztowy Klub Sportowy), les imprimeurs (KS Drukarz) et un club syndical regroupant plusieurs métiers (KS Cukrownik) donnèrent naissance au KS Zwiazkowiec afin d’évoluer dans de meilleures séries avec plus de force. Mais, suite à une fraude, KS Zwiazkowiec fut dissout et un autre club prit sa place, KS Kolejarz, qui fut créé sous l’aile des autorités portuaires. A partir de cette date et jusqu’à la chute communisme, le club évolua avec le soutien des autorités portuaires et était donc le club des travailleurs du port. Il est vrai que le port constituait (et représente toujours) le poumon économique de la ville de Szczecin. Dès le XIème siècle, un port fut construit et la ville rejoint la ligue hanséatique au début du XIVème siècle. Du XVIIème au début du XXème siècle, plusieurs canaux furent construits, permettant au port de se relier à l’Allemagne (en particulier Berlin) et aux autres villes de Pologne, et ainsi de se développer. Situé sur les rivières Oder et Regalica, au large de la lagune de Szczecin, ce complexe se compose d’un port maritime et d’un autre fluvial et jouit d’une situation centrale entre la Scandinavie, Berlin, les régions industrielles polonaises (Haute-Silésie, Wrocław et Poznań), la Tchéquie et la Slovaquie. Considéré de par la Loi comme un port d’importance fondamentale pour l’économie nationale, il constitue le plus grand complexe portuaire du sud de la mer Baltique.

#682 – Arbroath FC : the Red Lichties

Il s’agit d’un terme local à ne pas confondre avec le fruit rouge d’origine chinoise. La culture de ce dernier s’est développée en effet dans les régions au climat tropical (Brésil, Cambodge, Inde, Vietnam, Madagascar, Thaïlande, Hawaii …). Or, l’Ecosse et en particulier le nord du pays où se situe la ville d’Arbroath ne sont pas vraiment propice à la culture de cet arbre. Les joueurs du club évoluent dans un maillot bordeaux depuis 1882 (le club ayant été fondé en 1878). Durant les 4 premières années d’existence, les maillots se composaient horizontalement de larges bandes blanches et de rayures fines noires. Puis, en 1882, le club adopta ce maillot bordeaux mais ce dernier ne donna pas non plus le surnom. En effet, la couleur bordeaux fut certainement inspirée par le grès rouge qui domine dans la région et dans lequel fut construite la célèbre abbaye de la ville au XIIème siècle. Arbroath est avant tout une ville portuaire, située sur la côte de la Mer du Nord, proche de l’embouchure du Brothwick. Devenant un des principaux ports d’Ecosse au fil de son histoire, son économie tourna donc autours de la pêche et de la construction navale. Pour guider les bateaux jusqu’au port, une lumière rouge était utilisée comme phare. Cette lumière pouvait provenir d’un phare érigé par les autorités portuaires ou de la fameuse fenêtre ronde du transept sud de l’abbaye de la ville gérée par les bénédictins. Une version moins commune avance que des lumières rouges étaient suspendues aux mâts des bateaux de pêche qui rentraient au port afin d’avertir les femmes de leur arrivée imminente pour qu’elles préparent à vider et à fumer la prise. En tout cas, quelque soit la version, cette lumière caractéristique se nommait red litchie, red pour rouge et litchie étant un dérivé local du mot écossais licht qui signifie lumière. Depuis, les habitants d’Arbroath sont communément appelés Red Lichties et cela détint sur le club.

#656 – SSC Naples : Azzurri

Les bleus. Les couleurs sociales de Naples sont le bleu et le blanc, avec une prééminence du premier par rapport au second qui apparaît plutôt sur le short et sur les parements du maillot. Ce bleu varia au fil du temps entre un azur, un électrique et un clair mais fut toujours la couleur du club.

Le choix de cette couleur n’est pas clairement défini mais résulte des deux clubs qui en 1922 donnèrent naissance au club actuel. Une première association naquit en 1904 sous le nom de Naples Football & Cricket Club puis fut rebaptisé Naples Football Club en 1906. En 1911, un autre club napolitain vit le jour, l’US Internazionale. En 1922, les deux clubs fusionnèrent pour créer l’Internaples qui le 25 août 1926 devint l’Associazione Calcio Napoli. Le Naples FC évoluait dans des maillots rayés bleu azur et bleu ciel tandis que l’Internaples portait des maillots bleu marine et un short blanc. Naturellement, le nouveau club ne pouvait porter que du bleu.

En 1922, les couleurs furent le bleu, le blanc et le bleu ciel (le marine était donc abandonné). Puis, en 1926, le maillot devint définitivement bleu accompagné d’un short blanc. Il est souvent avancé que le Naples FC opta pour le bleu et le bleu ciel qui devaient représenter respectivement la mer et le ciel de Naples. Côté Internazionale, le bleu marine et le blanc furent également choisis parce qu’ils rappelaient les couleurs du golfe de Naples. La sublime situation de Naples au bord de la mer serait donc à l’origine des couleurs du club.

Toutefois, une autre hypothèse apparaît aussi valable. Au XIIIème siècle, Naples et sa région (ainsi que la Sicile) devint une possession de Charles Ier, Comte d’Anjou qui fonda alors la maison capétienne d’Anjou-Sicile, branche cadette de la famille royale de France. Elle régna sur Naples jusqu’en 1481. Ces armoiries représentaient des fleurs de lys sur fond bleu. Ainsi, le bleu marqua la ville. D’ailleurs, la famille qui dominait la Sicile et Naples au XIème siècle était la Maison normande de Hauteville dont les armes étaient également azur (bleu). Cette hypothèse prit de l’ampleur quand de 1969 à 1973, le président Corrado Ferlaino tenta d’identifier l’équipe avec l’histoire de la ville. Ainsi, les armoiries des Bourbon des Deux-Siciles s’imprima sur les abonnements et les tickets d’entrée. En outre, l’écusson du club se dota d’un N entouré par 3 fleurs de lys sur fond bleu, rappelant les armes modernes de l’Anjou (donc de la Maison d’Anjou-Sicile).

#649 – KV Ostende : de Kustboys

Les garçons de la côte. Surnom assez naturel pour le club de la ville d’Ostende, qui se situe sur la côte belge de la Mer du Nord. Les premières mentions de la ville remontent au IXème siècle. Elle se situait à l’extrémité Est de l’ile de Terstreep (Oost signifie Est en néerlandais et ende dérive de einde qui signifie extrémité, fin). Tout au long de son histoire, la mer fut la principale ressource de la ville. Au XVème siècle, la ville se dota d’un port et, comme pour beaucoup de cité de la Mer du Nord, la pêche au hareng fut la base de son économie. Au XVIIème siècle, la ville constitua une base arrière des corsaires. Un siècle plus tard, la Compagnie d’Ostende se trouva à la source de l’expansion économique de la ville en ayant le monopole du commerce dans les Indes orientales et occidentales (importation d’épices). Le port se développa avec l’implantation d’un phare et un bassin commercial et devint un porc franc en 1781. Ce fut à cette époque que démarra une nouvelle activité qui deviendra le nouveau poumon de l’économie d’Ostende : un aubergiste anglais implanta une première bâtisse au bord de plage afin de servir des rafraichissements aux baigneurs. Moins d’un demi-siècle après, Ostende devint la station balnéaire belge réputée dans toute l’Europe où la famille royale belge séjournait, entourée par l’aristocratie et haute-bourgeoisie européenne. La ville est aujourd’hui surnommée la « Reine des stations balnéaires ». En parallèle de l’activité balnéaire, l’ostréiculture prospéra au point que les huitres d’Ostende devint une référence internationale avant la Première Guerre Mondiale. De simple port de pêche, le port d’Ostende ajouta des activités de plaisance ainsi que des liaisons maritimes de passagers avec l’Angleterre (les anglais ayant constitué la grande masse des touristes). La mer fut aussi la principale menace de la ville. Dès la fin du XIVème siècle, il fallut déplacer la cité et l’abritait derrière une digue. Au XVIème siècle, les habitants rasèrent des dunes pour protéger la ville durant la Guerre de Quatre-Vingt ans. La mer s’engouffra immédiatement dans cette brèche et creusa un chenal à l’origine de l’entrée actuelle du port.

#642 – GAIS : Makrillarna

Les maquereaux. Pour une ville portuaire, la référence à un poisson ne constitue pas une surprise. La pêche est une activité historique de la ville de Göteborg et, depuis 1910 et la construction du port de pêche, la criée de Göteborg est la plus grande criée au poisson de Suède. Comme beaucoup de pays des mers du Nord et Baltique, le hareng constitua la principale ressource jusqu’au début du XIXème siècle où sa pêche se réduisit quasiment à zéro. Pourtant, c’est un autre poisson qui prit la place du symbole pour le club, le maquereau (le maquereau commun pour être précis).

Le maquereau commun est une espèce qui privilégie les eaux froides et tempérées et est présent en mer du Nord et en mer Baltique. Abondant, le maquereau est pêché de manière industrielle, particulièrement en mer du Nord, en mer Baltique, en mer d’Irlande et en Manche. Malheureusement, la surpêche en mer du Nord a conduit à une forte diminution du stock depuis les années 1960.

Si le maquereau s’imposa pour les joueurs de GAIS, c’est plus en raison de son apparence que de l’activité économique qu’il représenta pour la ville. En effet, le maquereau commun est un poisson au corps fuselé, au dos bleu-vert, zébré de raies noires, tandis que son ventre présente des reflets blancs argentés. Or, les joueurs de GAIS portent un maillot rayé vert et noir, ainsi qu’un short et des chaussettes blancs. Une ressemblance frappante. Le choix de ces couleurs par les fondateurs du club n’est pas documenté. A noter tout de même que le maillot n’afficha pas toujours ces couleurs. En 1909, à un moment où le club connut une nouvelle naissance, les membres décidèrent d’opter pour une tenue intégralement noire. Leur motivation aurait été de choisir un équipement qui se salissent moins vite pour le laver moins souvent. Dans les années 1950, l’équipe évolua avec des maillots verts aux manches blanches et un pantalon blanc, dans un style Arsenalesque.

#635 – Arka Gdynia : Śledzie

Les harengs. Le nom complet du club est Morski Związkowy Klub Sportowy Arka Gdynia qui signifie Club Sportif de l’Union Maritime Arka Gdynia et on comprend déjà un peu pourquoi le surnom fait référence à un poisson. En outre, le club, fondé en 1929, se construisit par fusion de plusieurs associations au fil de son histoire, notamment KS Marynarz (Club des Sports des Marins), Rybacki KS MIR (Pêche Club de Sport MIR) ou encore KS przy Urzędzie Morskim i Administracji Portowej (Club des Sports de la Direction Maritime et Portuaire).

L’existence d’autant de clubs de l’univers maritime s’explique par l’ouverture en 1924 d’un port à Gdynia. Situé dans la baie de Gdańsk, le port de Gdynia était devenu le plus grand port de la Mer Baltique et l’un des plus grands ports d’Europe avant la Seconde Guerre Mondiale. Après avoir été bombardé par les alliés (car il était devenu une base de la marine allemande), le port redevint une place maritime importante en Mer Baltique. Les autorités déclarèrent terminer l’année 2020 avec une augmentation de 2,9% de l’activité transbordement, soit 24,6 millions de tonne et une croissance de 1% pour la manutention des conteneurs, soit plus de 900 mille conteneurs EVP.

Mais, avant d’être un port, Gdynia fut dès le XIIIème siècle un village de pécheurs. A cette époque, en Mer Baltique, le hareng était particulièrement gros et facile à pêcher car la zone était son aire de ponte. En outre, salés ou fumés, ils se conservaient aisément. Il fut donc pêché par toutes les villes et villages du Nord de l’Europe et devint même le produit de base des commerçants de La Ligue Hanséatique. Ce passé marin s’affiche sur les armes de la ville où l’on retrouve deux poissons dorés se faisant face.

#630 – Hapoël Haïfa : הכרישים

Les requins. Si les dauphins fréquentent les côtes israéliennes (cf article #456), les requins sont plus rares. Certes, depuis quelques années, certains spécimens provenant de l’Egypte voisine se réchauffent en hiver près des eaux chaudes rejetées par la centrale électrique d’Hadera. Mais, ce phénomène n’est pas « naturel ». En réalité, le requin, qui figure sur le blason du club, rappelle le fort lien existant entre la ville de Haïfa et la mer.

L’étymologie d’Haïfa pourrait provenir du mot hébreu חוֹף (côte), voire de la contraction des mots חוֹף יָפֶה (belle côte). Située sur la côte méditerranéenne au Nord du pays, bénéficiant d’une baie d’eau profonde de 12 km de longueur, abrité par le Mont Carmel, Haïfa demeure un port depuis ses origines et l’un des principaux centres commerciaux maritimes d’Israël. Mentionné pour la première fois en 104 avant J.-C. (lorsque Ptolémée IX débarqua dans ce port pour combattre le roi hasmonéens Alexandre Jannée), le port de Haïfa fut précédé d’autres sites dans la baie dès le XVème siècle avant J.-C.. A l’époque des croisades, le site devint prospère puis fut occupé par des pirates au XVIIIème siècle. Il fallut attendre le mandat britannique et l’année 1933 pour que les autorités achevassent le premier port moderne. A ce moment, il servit pour expulser les immigrants puis à l’indépendance, il fut la principale porte d’entrée des nouveaux arrivants.

Depuis, le port de Haïfa est devenu le leader en termes de trafic passagers et est également un port de fret majeur (29 531 000 tonnes en 2018, 1 463 997 conteneurs). Le premier port privé d’Israël, Israel Shipyards Port, ouvrit également près d’Haïfa en 2007. En 2013, son volume d’activité avait cru de 500% depuis 2008 pour atteindre 1,7 million de tonnes. Enfin, après 6 ans de construction, un port complémentaire dénommé Port du Golf fut inauguré le 1er Septembre 2021 et est exploité par la société chinoise Shanghai International Port Group. Il s’agit d’un des plus grands projets d’infrastructure établis en Israël (plus de 5,5 milliards de shekels d’investissement). Le port possède des quais, mesurant environ 800 mètres de long et 17,3 mètres de profondeur, permettant pour la première fois à des navires de 400 mètres de long et 62 mètres de large, transportant 18 000 conteneurs et plus, de mouiller en Israël.

#572 – Étoile Sportive du Sahel : جوهرة الساحل

Le joyau de la côte. Le club réside dans la ville de Sousse, capitale du Sahel tunisien, parfois surnommée la « perle du Sahel ». Situé à l’est du Pays, Sousse est une ville portuaire, sur le littoral du Sahel donnant sur la mer Méditerranée. Son club de l’ESS demeure une référence de la région et du pays. Depuis 1950, le club fut sacré champion de Tunisie à dix reprises (1950, 1958, 1963, 1966, 1972, 1986, 1987, 1997, 2007, 2016) et vainqueur également à dix reprises de la Coupe nationale (1959, 1963, 1974, 1975, 1981, 1983, 1996, 2012, 2014, 2015). Sur le plan continental, l’Etoile Sportive de Sahel remporta plus de titres de la CAF que toute autre équipe tunisienne : une Ligue des champions d’Afrique (2007), deux Supercoupe de la CAF (1998, 2008), deux Coupe de la confédération (2006 , 2015), deux Coupe de la CAF (1995, 1999) et deux Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe (1997, 2003). Dans le monde arabe, la moisson fut également importante : Coupe du Maghreb des clubs champions (1973), Coupe du Maghreb des vainqueurs de coupe (1975) et Coupe arabe des clubs champions (2019). Enfin, l’ESS fut la première équipe tunisienne à participer à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, en 2007, et termina à une honorable 4ème place, le deuxième club du continent africain à atteindre les demi-finales. La CAF a classé le club parmi les clubs de football les plus prestigieux d’Afrique et l’une des équipes les plus soutenues du continent. Son influence à Sousse est telle qu’en 1993, lorsque le club échappa de peu à la relégation en seconde division, les autorités décidèrent de sacrifier tous les autres clubs de la ville (STIA Sousse, Patriote, Avenir sportif de Sousse et Football Club de Zouhour) à l’exception du Stade soussien, afin que toutes les ressources soient consacrées à l’ESS. Pas de doute, il s’agit d’un joyau.