#502 – FC Utrecht : Domstedelingen

Les citoyens de la cathédrale. Ville du centre du pays, Utrecht a pour principal symbole sa cathédrale qui a plus d’une particularité la rendant unique. Dénommée Cathédrale Saint Martin, elle est également surnommé « Dom ». Construite dans le style gothique entre 1254 et 1517, cette église possède la plus haute tour d’église des Pays-Bas avec 109 mètres (puis 112 mètres suite à sa restauration en 1910) et est le plus haut bâtiment d’Utrecht. A son achèvement en 1382, elle était également la plus haute tour d’Europe. Le mercredi 1er août 1674, une forte tempête faisait rage sur les Pays-Bas et sa violence fit s’effondrer la nef de l’église. Résultat, aujourd’hui, la tour est séparée du chœur et du transept et l’ensemble constitue les derniers restes de la cathédrale. Cette tour abrite une collection unique de 14 cloches, pesant 32 tonnes au total. La plus grosse cloche, la « Salvator », pèse 8 200 kg et mesure 227 cm de diamètre. En outre, la tour a été construite sur le site de l’ancien castellum (fort) romain qui caractérise le premier lieu d’habitation de la ville d’Utrecht. Par ailleurs, jusqu’en 1559, cette église était la seule cathédrale du territoire des Pays-Bas. Enfin, catholique à sa livraison, elle devint protestant en 1580. Toutes ces raisons font de la cathédrale l’emblème de la ville.

#497 – FCG Bordeaux : les Marines et Blancs

Le maillot bordelais arbore les couleurs marines et blancs, depuis quasiment la création de la section football. Après une première tentative échouée en 1910, la section football renaquit grâce à la fusion avec d’autres clubs de sports. Les Girondins absorbèrent notamment le club de l’Argus Sport qui transmit aux Girondins ses couleurs Marine et Blanc.

Elles peuvent être un rappel de la mer et son écume, la ville étant situé sur la Garonne et dont le port fut le principal en France sur l’Océan Atlantique. Mais aucune certitude à ce sujet.

Comme pour le scapulaire (cf article #44), certains avancent que le choix de ses couleurs fut réalisé pour honorer la Vierge Marie. En effet, la Vierge Marie est systématiquement représentée vêtue d’une robe bleue. Cette couleur est porteuse de nombreuse signification telle que la fidélité, la justice et la spiritualité. Dans l’ancien testament, le bleu représente la fidélité du peuple d’Israël à Dieu tout comme la Vierge Marie. L’étoffe qui recouvre l’Arche d’Alliance est bleue et pour rappeler que la Vierge Marie, en ayant porté Jésus Christ, est comme l’Arche, elle serait représentée avec des vêtements bleus.

Plus prosaïquement, à compter du XIIIème siècle, le bleu est la couleur des princes et nobles car le pigment bleu (dit de lapis-lazuli) était l’un des plus chers. Les tissus bleus démontraient donc la richesse et la noblesse de son porteur. L’Eglise se serait servie de cette riche symbolique pour désigner le caractère sacré de la Sainte Vierge.

Au final, les raisons réelles sont inconnues mais les supporteurs sont attachés à ces couleurs. Sous la direction d’Alain Afflelou, afin de créer plus de lien (économique) avec le monde viticole bordelais, la direction changea les couleurs du club pour un vrai bordeau en 1992. Seulement, même si le club atteignit la finale de la Coupe de l’UEFA en 1996, ce choix, qui s’accompagnait également de celui de supprimer le scapulaire qui venait à peine de refaire surface après les années Claude Bez, ne convainquit jamais et le club revint au marine et blanc en 1996. De même, lorsque le fonds américain, King Street, décida de moderniser l’écusson du club, notamment en optant pour un bleu plus clair que le marine, les supporteurs se sentirent trahis (ce ne fut pas la seule modification de l’écusson qui les agaça). Ne pas respecter l’histoire d’un club en cédant aux sirènes du marketing pour au final, moins d’un an plus tard, lâcher le club, quel irrespect et gâchis (Je préfère d’ailleurs afficher pour cet article l’ancien).

#490 – Club Puebla : los Camoteros

L’état mexicain de Puebla et sa capitale Puebla (de Zaragoza) possède l’une des cuisines les plus riches du Mexique, reconnus pour ses plats emblématiques tels que le mole poblano ou les chiles en nogada. Il existe également de nombreuses préparations sucrées dont l’une des plus typiques est les camotes de Puebla. Il s’agit d’une préparation de patates douces mijotées dans du lait et du sucre, puis aromatisées au gout souhaité (citron, fraise, orange, noix de coco, ananas, vanille …). Ils sont présentés sous la forme d’une barre recouverte de sucre glace et emballée dans du papier. Camote, qui provient du terme nahuatl Camohtli, signifie patate douce en espagnol mais cette confiserie est si connue que personne ne confondrait la confiserie avec le tubercule quand il s’agit de camotes de Puebla.

La légende de l’origine de cette confiserie se déroule dans le couvent de Santa Clara aux environs du XVIIIème siècle. Une religieuse laissa une casserole sur le feu. Une autre pour faire une blague ajouta dans la casserole une patate douce et du sucre et les mélangea jusqu’à cela devienne une masse dégoûtante. Mais, lors de la dégustation, les religieuses découvrirent une saveur agréable et, petit à petit, améliorèrent la recette en y ajoutant des arômes.

Toutefois, ce n’est pas la seule version. Une deuxième raconte qu’à Oaxtepec, (dans l’état actuel de Morelos), une fille nommée María Guadalupe arriva pour être ordonnée au couvent de Santa Clara de Jesús. Un jour, elle voulut envoyer une confiserie comme cadeau à son père. Elle se rendit au jardin du couvent pour ramasser des patates douces. Elle les mélangea avec du sucre, un zeste de citron et produisit une pâte. Elle fabriqua alors deux barres et créa ainsi une grande tradition.

Ce n’est pas tout puisque une troisième histoire concurrence les deux autres. A l’époque coloniale, les couvents vivaient des dons des classes aisées. Mais, il y avait une ressource abondante et bon marché, la patate douce. Ainsi, un jour, un haut ministre de l’Église catholique en visite à l’un des couvents se vit servir une patate douce en dessert, un novice ayant eu cette brillante idée.

#464 – Benevento Calcio : Stregoni

Les sorciers. Fondé en 1929, le club de la ville de Bénévent ne connut pas de grands succès pendant son histoire et dut réalisé plusieurs fusions et même renaître de ses cendres 4 fois (en 1938, 1962, 1990 et la dernière fois en 2005) pour enfin s’installer en Série A. Mais, ce n’est certainement pas le jeu de l’équipe qui ensorcela les adversaires, ni même sa capacité d’apparaître comme un Phénix. En réalité, la ville de Bénévent est connue pour être città delle streghe (la ville des sorcières) ou plus exactement janare (du nom des sorcières dans la culture populaire de la région de Bénévent).

Après la chute de Rome au Vème siècle, la Campanie où se situe Bénévent subit plusieurs assauts que ce soit des goths ou de l’Empire Byzantin. A la fin du VIème siècle, les Lombards, peuples scandinavo-germanique, envahît la quasi-totalité de la péninsule. Les habitants de Bénévent, qui étaient de confession catholique, virent alors ces barbares pratiquaient des rîtes païens liés au culte du dieu Wothan. Autour d’un noyer à l’extérieure de la ville, près de la rivière Sabato, des femmes hurlantes sautaient alors que des serpents pendaient à ses branches. D’autres fois, les guerriers lombards se tissaient ensemble dans des manèges équestres et des courses sauvages, en lançant des flèches sur une peau de chèvre suspendue au noyer. Bien que la pratique de ces cérémonies prît fin en raison de la conversion au christianisme des Lombards, sous leur chef Romuald II de Bénévent et la persévérance de l’évêque Barbat de Bénévent (qui d’ailleurs fit abattre le noyer), la terreur qu’elles suscitaient parmi les habitants, par ses apparences merveilleuses et démoniaques, fit la renommée de la ville.

La légende se répandît au-delà des limites de la ville dès le VIIIème siècle et à travers les âges, grâce au protomedico (agent public supervisant les médecins) Pietro Piperno dans son écrit De nuce maga beneventana. Ainsi, dans la littérature, elle apparût dans l’oeuvre de Dante, Il Fiore ainsi que dans le roman Il gobbo di Peretola de Francesco Redi ou encore dans les prêches de Bernardin de Sienne. Franz Xaver Süßmayr, élève de Mozart et Salieri, consacra un ballet au noyer dans Il noce di Benevento et Niccolò Paganini s’en inspira pour l’une de ses oeuvres les plus connues, Le Streghe (La danse des sorcières). Enfin, un délicieux ambassadeur dans le monde entretint la légende de Bénévent depuis 1860 : Strega, la liqueur créée par Giuseppe Alberti aux qualités et au goût enchanteur.

#459 – FC Petrolul Ploiești : Lupii Galbeni

Les loups jaunes. Si le club évolue depuis les années 1940 dans la ville de Ploiești, il est né en 1924 de la fusion de deux clubs de la capitale Bucarest qui se dénommaient Romcomit et Triumf. En 1920, la banque italienne Banca Commerciale Italiana décida d’ouvrir une filiale en Roumanie, du nom de Banca Commerciale Italiana e Romena. La plupart des salariés étaient des expatriés italiens et la direction de la Banque, dirigée par le directeur Etore Brunelli, supporta en 1922 la création d’une association sportive sous le nom de Romcomit Bucarest, qui était l’abréviation du nom de la banque. La direction et les joueurs du nouveau club revendiquèrent leur culture latine. Ainsi, le blason du club affichait les symboles de Rome avec la louve nourrissant Remus et Romulus. Même si la louve ne fut pas transmise comme symbole au nouveau club crée en 1924, elle demeura dans l’esprit des supporteurs et donna le surnom au nouveau club. Il faut dire que, lors de la fusion, Romcomit imposa son héritage italien. Notamment, le nom du nouveau club fut FC Juventus Bucarest (les fondateurs voulurent-ils rendre hommage au club turinois ou simplement latiniser le nom du club ? Personne ne sait). De même, étant donné que Romcomit possédait un stock important de maillot, la Juventus reprit ses couleurs rouge et bleu, qui représentaient respectivement la Roumanie et l’Italie. Par la suite, lors du déplacement du club de Bucarest à Ploiești, il changea de nom et le rouge fut remplacé par le jaune qui devint la couleur dominante.

#440 – MTK Budapest : MTK

Le surnom est simpliste quand il reprend simplement les initiales du nom du club. Mais ce MTK a une forte portée symbolique lors de la création du club et perdura pendant quasiment toute la vie de l’association. A la fin du XIXème siècle, l’activité sportive était monopolisée par l’aristocratie chrétienne de Budapest. Du fait de leurs origines juives et/ou non-aristocrates, de nombreux pratiquants ne pouvaient pas franchir les portes des associations sportives existantes. Dans l’appartement de Kálmán Szekrényessy, une nouvelle association fut créée le 16 novembre 1888, le MTK. La renommée nationale et internationale de l’athlète Szekrényessy ainsi que ses aspirations démocratiques et son origine noble hongroise constituaient une garantie pour la légalisation de ce nouveau club en dehors des cercles chrétiens. Pour le nom, les fondateurs voulurent éviter de faire référence à leur confession juive aussi bien pour signifier que le club était ouvert à tous que pour ne pas subir de répression antisémite. En outre, dans une montée des nationalismes au sein de l’Empire Austro-Hongrois, ils retinrent un nom à consonnance hongroise Magyar Testgyakorlók Köre (Cercle des praticiens physiques hongrois). C’était une innovation pour l’époque alors que les clubs de gymnastiques étaient sous l’influence allemande et ceux d’athlétisme sous domination anglaise. Malgré quelques évolutions au fil du temps, le trigramme MTK demeura quasiment pendant toute la vie du club à l’exception du début des années 1950. De 1950 à 1956, suite à sa renaissance après la seconde guerre mondiale, les autorités communistes placèrent d’abord le club sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur puis du Syndicat des ouvriers textiles, ce qui conduit à changer le nom du club et ses couleurs. Mais, la puissance du nom et des couleurs de l’un des plus grands clubs hongrois l’emportèrent et le MTK redevint le MTK en 1956.

#439 – Tout Puissant Mazembe : les Corbeaux

L’oiseau à la robe noire fait indéniablement penser au maillot noir de l’équipe. Mais pas que. En 1939, les moines bénédictins de l’Institut Saint-Boniface souhaitaient occuper leur scout avec une activité sportive. Ainsi fut fondé le Tout Puissant sous le nom de FC Saint-Georges, saint patron des scouts. Le choix des couleurs noires et blanches n’est pas expliqué mais on ne peut s’empêcher de penser qu’il est lié à l’ordre des moines. Saint Benoît, fondateur de l’ordre, créa une règle basée sur la rigueur, le travail, le silence, l’humilité, la pauvreté et la charité. Ainsi, Saint Benoît choisit une tenue sobre, noire (la couleur était un artifice inutile), pour ses moines, qui se distingue des autres ordres. Les bénédictins, appelés logiquement frères ou moines noirs, portent donc généralement une tunique noire serrée par une ceinture noire, leur tête recouverte par une capuche de même couleur qui finit en pointe. Cette couleur noire ne déplut certainement pas au repreneur du club dans les années 40, l’entreprise Englebert, fabriquant de pneumatique. Pour en revenir au surnom, le corbeau rappelle donc la couleur du maillot mais il pourrait aussi s’agir d’un rappel à l’histoire de Saint Benoît. Alternant entre vie érémitique et monastique, Saint Benoît attira de nombreuses personnes et vit ainsi sa renommée croître. Forcément, il suscita la jalousie, notamment d’un prêtre voisin. Ce dernier lui envoya un pain empoisonné. Mais, se doutant de la supercherie, Saint Benoît ordonna à un corbeau, qui lui rendait régulièrement visite lors des repas, d’aller discriminer ce pain à des endroits où il serait introuvable, ce que l’oiseau réalisât. Ainsi, l’épisode est souvent résumé en indiquant que le corbeau sauva Saint Benoît de l’empoisonnement. Il n’empêche que ce n’est pas le corbeau qui apparaît sur le blason du club mais le crocodile, invention apparu dans les années 80, certainement pour symboliser la puissance d’un animal endémique.

#433 – Cadix CF : el Submarino Amarillo

Le sous-marin jaune. Le surnom fait naturellement référence à la couleur jaune des maillots du club andalous. Mais, contrairement à Villarreal (cf. article #120), ce surnom n’est pas uniquement lié à la couleur et venu de l’influence de la chanson des Beatles. Fondé en 1910, le club évolua tout d’abord dans des maillots blancs, certainement car ce tissu était facile à trouver. En 1924, Cadix CF fusionna avec Mirandilla FC, qui lui, créé avec le soutien de la congrégation lasallienne (Jean-Baptiste de La Salle) arborait les couleurs de cette école, jaune et bleu. Mouvement chrétien, le jaune symbolisait la terre et la foi tandis que le bleu représentait le ciel. Le nouveau club, qui associa le nom des deux équipes au départ, conserva les couleurs jaunes et bleus à l’issu de l’Assemblée Extraordinaire du 25 juin 1936 où le club prit définitivement le nom de Cadix CF. Aujourd’hui, l’hymne officiel du club avance « Los colores que lleva el equipo, amarillo y azul se impondrán. Como el sol, el color amarillo y el azul del color de su mar » (Les couleurs que l’équipe porte, le jaune et le bleu, s’imposeront. Comme le soleil, la couleur jaune et le bleu la couleur de la mer).

Le surnom apparaîtrait au début des années 80. De la saison 1977-1978 à 1984-1985, l’équipe effectua le yoyo entre la première et seconde division tel un sous-marin qui immerge et émerge. Mais, les références claires à ce surnom eurent lieu dans la seconde moitié des années 80. Lors de la saison 1984-1985, le club remonta en première division mais cette fois, elle demeura pendant huit années au sein de l’élite. Même si le club viva lors de ses huit saisons un de ses plus belles périodes, leur maintien fut souvent difficile et miraculeux, avec un budget bien en deçà des autres équipes. Durant ces huit ans, le club apparaissait toujours « immergé » au plus profond du classement, mais finissait par « émerger » dans les dernières journée à la surface des non-relégables, comme un sous-marin. Par exemple, en 1987, le club termina dernier lors de la saison régulière et également dans les play-offs de relégation. Mais, suite à des décisions contestables de la fédération espagnole, le président de Cadix réussit à faire jouer un nouveau play-off (connu sous le nom de la Liguilla de la Muerte) entre les 3 derniers du classement et, à l’issu de ce tournoi, Cadix se maintint en première division au dépend du Racing Santander. Lors de la saison 1990-1991, même si l’équipe perdit sa confrontation face à un concurrent direct au maintien, Cadix parvint à remporter 3 de ses 5 derniers matchs (dont une victoire 4-0 contre le futur champion, le FC Barcelone) plus un nul pour terminer à la 18ème place (sur 20). Cette performance lui permit de ne pas être relégué directement et de jouer un barrage face à Malaga, 4ème de la seconde division. A l’issu des deux matchs, les deux équipes ne se départagèrent pas et Cadix sauva sa tête uniquement lors de la séance des tirs au but, lors du dernier pénalty. Par conséquent, le surnom de « Submarino Amarillo » apparut presque spontanément parmi les médias et les fans, car il était non seulement associé à l’équipe par la couleur, mais aussi par la connotation au mouvement de l’équipe dans le classement.

#426 – Gil Vicente FC : Galos

Les coqs. Le club évolue dans une ville au nord du Portugal, Barcelos, connue pour ses activités artisanales, en particulier les objets en céramique. Un des objets ou motifs décoratifs le plus produit est le coq, le fameux galo de Barcelos, emblème de la ville et même du Portugal. Traditionnellement, il est représenté avec un plumage noir, une belle crête rouge, des pieds bleus et des ailes recouvertes de cœurs. Pourtant, la ville n’est pas connue pour ses élevages de ce volatile et, pour comprendre son origine, il faut connaître une histoire légendaire qui remonterait au XVIème siècle. Un jour, un crime horrible se déroula dans la ville de Barcelos mais aucun coupable ne put être identifié. La population, mécontente et ayant soif de justice, mit la pression sur les autorités pour retrouver le coupable. Un pèlerin en route pour Compostelle fut alors arrêté, accusé, jugé coupable et condamné à la pendaison bien qu’il clamait son innocence. La veille de l’execution de la sentence, le pèlerin demanda une dernière faveur, en souhaitant rencontrer le magistrat qu’il l’avait condamné. Ce dernier accéda à cette requête et le reçut au moment du diner. Sur la table, le condamné aperçut un poulet rôti et proclama « Si je suis innocent, le coq chantera ! ». Le magistrat et ses invités rirent évidemment mais le coq mort se leva et chanta. Face au miracle, le magistrat, une personne croyante, accorda la grâce au pèlerin. Pour rendre grâce à Saint Jean de Compostelle et à la Sainte Vierge, le pèlerin revint à Barcelos et érigea une sculpture en l’honneur du coq. Depuis, le coq devint un symbole de foi, de morale et de justice. Il trône fièrement sur l’écusson du club, dans une version plus sobre que celle traditionnelle.

#423 – FC Sion : les Rouges et Blancs

Il s’agit des couleurs traditionnels du FC Sion mais également de la ville de Sion et du Canton du Valais, où se situe la ville. En fait, le blason du club, qui se présente sous la forme de deux bandes rouge et blanche, avec deux étoiles rouges, reprend celui de la ville qui inspira celui du Valais. Tous ces emblèmes puisent leur origine dans les armoiries de la principauté épiscopale de Sion. Sous l’empire romain, l’importance du municipe de Sion était croissante, même si elle demeurait dans l’ombre d’autres cités. Entre 565 et 585, Sion devint siège épiscopal, et en 999, le roi de Bourgogne Rodolphe III donna au titulaire du siège épiscopal le comté du Valais. Ainsi, Sion prit de l’envergure et devint capitale religieuse, culturelle et politique du pays valaisan, et au-delà. Sion porta alors naturellement les couleurs blanche et rouge de la bannière épiscopale, citée dès 1220, et donc les armes de la ville se confondaient avec celles du Siège épiscopal. Les pièces de monnaie du Valais, les thalers, datés de 1498, 1501 et 1528, étaient constituées d’un simple écu parti (divisé). Cependant, deux étoiles furent ajoutées dès 1368 au blason de la ville afin de distinguer la ville et le Siège.