#420 – Beitar Jérusalem FC : המנורה

La menorah, le chandelier à sept branches des Hébreux, dont la fabrication est prescrit dans la Bible (le livre de l’Exode). Il devint un des objets cultuels et sacrés du Tabernacle et plus tard du Temple de Jérusalem. Fondé en 1936, le premier nom de l’équipe fut « la Menorah » . Le choix de ce nom n’était pas le fait du hasard car le fondateur du club, David Horn, était également à la tête de la branche du Beitar à Jérusalem. Or, le mouvement sioniste avait opté pour cette Menorah comme symbole. Et le club de Jérusalem était finalement une émanation du mouvement politique. Ce dernier, comme d’autres associations sionistes, souhaitait offrir aux juifs une structure politique, militaire, culturelle et sportive. Les fondateurs du mouvement voulaient sortir de l’image du Juif en exil avec une nouvelle figure du Juif, un homme avec des capacités militaires, courageux. Ainsi, en s’inspirant de cette idéologie et également des bataillons hébreux (bataillons composés de Juifs incorporés dans l’armée britannique pendant la Première Guerre Mondiale), le Beitar adopta l’idée de créer des légions paramilitaires comme une pierre angulaire de sa vision du monde, en tant que force qui conduirait le sionisme à l’indépendance politique. A ce titre, le Beitar choisit comme emblème celui des bataillons hébreux, une Menorah. Ce symbole dépassait le cadre des bataillons car il s’agit également de l’emblème le plus vieux du judaïsme et le plus fort (bien avant l’étoile de David).

#411 – ACN Sienne 1904 : Bianconeri

Encore un club évoluant en blanc et noir en Italie. Tout d’abord, le club, qui a vu évoluer Vincent Candela, Tore Andre Flo et Enrico Chiesa, a de nouveau connu la faillite à l’été 2020, après la précédente en 2014. Mais, le noir sur le maillot ne symbolise pas le marasme dans lequel le club vit depuis près d’une décennie. Sienne adopta ses couleurs à sa création en 1904, en reprenant les couleurs de la ville. A partir de la seconde moitié du XIIIème siècle, le blason argent (blanc) et noir comme principal symbole de la ville s’affirma et prit le nom de balzana, dérivé de l’arabe بلقاء (balqâ) signifiant « bigarré de blanc et de noir ». La raison exacte de ce mariage de couleurs est inconnue mais de nombreuses hypothèses existent, mêlant mythologie et histoire. La première version repose sur la fondation de la ville par les romains Senius et Aschius, fils de Rémus, frère de Romulus (les fondateurs de Rome). Après le meurtre de leur père par Romulus, les deux frères fuirent de Rome et emmenèrent avec eux la louve (qui éleva Rémus et Romulus) jusqu’à la vallée de Tressa où ils fondèrent Sena Julia (Sienne). La légende raconte que pour leur fuite, les deux frères montèrent un cheval blanc et un autre noir. Toutefois, d’autres avancent que pour remercier les Dieux de la fondation de la ville, ils allumèrent un feu dont la fumée était blanche et noire. Mais, les explications ne s’arrêtent pas là. Pour certain, ce blason noir et blanc rappelle les marbres blanc et vert foncé (proche du noir) qui ornent la Cathédrale Santa Maria et d’autres palais de la ville. Pour d’autres, le blanc et le noir, couleurs opposées, symbolisent deux populations de la ville. Mais, de même, les versions diffèrent. D’un côté, ces deux couleurs représenteraient la noblesse et le peuple de la ville. D’un autre côté, cette union dans un seul blason indiquerait la paix conclue entre les factions rivales des Guelfes blancs et noirs (au Moyen-Âge, alors que la guerre entre Gibelins, les partisans du Saint-Empire et les Guelfes, les soutiens de la Papauté, faisait rage, le partie Guelfe se divisa encore entre les deux clans). Enfin, une dernière hypothèse veut que ces deux couleurs soient tirés des emblèmes des anciens Comtes de la cité à l’époque Carolingienne.

#399 – Getafe CF : los Azulones

Les bleus azur ou bleus rois. Comme beaucoup d’équipes, le surnom de Getafe est liée à la couleur de leur maillot bleu. Toutefois, comme souvent, il y a une histoire derrière ce choix de couleur. En 1923, le dessinateur et sculpteur Filiberto Montagud impulsa la fondation d’un premier club de football du nom de Sociedad Getafe Deportivo. Le bleu aurait été retenu comme couleur des maillots pour rappeler les bleus de travail des ouvrier de la ville. En effet, Getafe, ville située en banlieue sud de Madrid, était jusqu’au XIXème siècle un village agricole et rural. Puis, le développement de la capital espagnole entraina dans son sillon Getafe qui devint une grande cité industrielle, engendrant une croissance démographique forte ainsi que des activités commerciales et industrielles.

Une autre version préfère se référer à la Vierge des Anges (Virgen de los Ángeles), Saint Patronne de la ville de Getafe et apparaissant sous les traits d’une statue conservée non loin de Getafe. La ville et ses habitants catholiques ont une véritable dévotion pour cette statue de la Vierge Marie, chaque année, une procession étant menée lors des fêtes patronales qui démarre le Jeudi de l’Ascension. La statue porte un manteau bleu carmel qui serait donc à l’origine de la couleur du club. Le bleu est généralement la couleur avec laquelle la Vierge Marie est représentée. Cette teinte est porteuse de nombreuse signification telle que la fidélité, la justice et la spiritualité. Dans l’ancien testament, le bleu représente la fidélité du peuple d’Israël à Dieu tout comme la Vierge Marie. L’étoffe qui recouvre l’Arche d’Alliance est bleue et pour rappeler que la Vierge Marie, en ayant porté Jésus Christ, est comme l’Arche, elle serait représentée avec des vêtements bleus. Plus prosaïquement, à compter du XIIIème siècle, le bleu est la couleur des princes et nobles car le pigment bleu (dit de lapis-lazuli) était l’un des plus chers. Les tissus bleus démontraient donc la richesse et la noblesse de son porteur. L’Eglise se serait servie de cette riche symbolique pour désigner le caractère sacré de la Sainte Vierge.

Le club, Sociedad Getafe Deportivo, disparut en 1933. Mais, ces successeurs, aussi bien le Club Getafe Deportivo en 1946 que le Getafe Club de Fútbol en 1983, reprirent les couleurs du club originel.

#387 – SKN St. Pölten : die Wolfe

Les loups. Un surnom assez répandu avec une explication assez logique. Le canidé apparaît férocement sur le nouvel emblème du club, dont il a tout de même toujours fait partie au fil des époques. Il provient directement des armes de la ville de St. Pölten où un loup se dresse. Dans le district de St. Pölten, ce n’est pas la seule ville à intégrer cet animal dans ses armes comme par exemple les municipalités de Böheimkirchen, Gerersdorf, Kasten bei Böheimkirchen, Obritzberg-Rust, Purkersdorf, Pyhra et Wolfsgraben. Le loup est une figure héraldique assez connue mais lorsqu’il se dresse, il est dénommé rampant ou plus particulièrement pour cette région, Loup de Passau. Car la ville bavaroise de Passau et son évêché affichaient un loup rouge dressé sur leurs blasons. Ce choix remonte probablement au XIIIème siècle, soit à l’évêque Wolfger d’Erla, soit à l’évêque Rüdiger de Bergheim. En 1259, l’évêque Otto de Lonsdorf utilisait clairement un sceau avec l’image d’un loup à son revers. Puis, au milieu du XIVème siècle, le loup était clairement établi comme symbole de l’évêché de Passau, apparaissant sur son drapeau décrit dans l’Armorial de Zurich.

Et effectivement, le loup de St. Pölten est une référence à celui de Passau. Revenons aux origines. A compter du Ier siècle, le site de St. Pölten était une colonie romaine, relativement importante dans la région, du nom d’Aelium Cetium. A compter du Vème siècle jusqu’au VIIIème siècle, la ville disparaît quasiment, ses habitants migrant vers d’autres zones. Puis, à la fin du VIIIème siècle, l’Empire Franc de Charlemagne chassa de la région la population locale des Avars et importa avec lui le christianisme. De nouvelles colonies et monastères émergèrent alors en Basse-Autriche, y compris à St. Pölten, qui connut alors une renaissance. Ainsi, un premier monastère bénédictin bavarois, dépendant de Tegernsee, fut construit et reçu les reliques de St Hippolyte de Rome, qui donna le nom à la ville (St Hippolyte deviendra St. Ypolit puis St. Pölten). Un autre monastère augustinien sous l’influence du diocèse de Passau s’établit également. Avec ces présences religieuses, la ville se développa et obtint plusieurs droits. Puis l’évêque de Passau, Konrad, accorda une charte aux citoyens de St. Pölten dès 1159, élevant St. Polten alors au rang de cité. La dépendante à l’évêché de Passau se confirma au fil du Moyen-Âge (l’évêque de Passau était même le seigneur de la ville) et se refléta dans les armoiries et le sceau de la ville (un loup debout tenant une crosse dans sa patte à l’époque).

#380 – NK Olimpija Ljubljana : Zmaji

Les dragons. Cet animal mythique orne l’écusson du club comme celui de la ville. Ce symbole est si attaché à la ville que l’Olimpija n’était pas la seule équipe de Ljubljana à afficher le dragon dans ses armes (c’était par exemple le cas des anciens clubs du NK Ljubljana ou SK Ljubljana). Pourquoi un dragon pour Ljubljana ? Plusieurs légendes coexistent. Il y a longtemps, le Roi de la Colchide, Éétès, se vit offrir par Phrixos la toison d’un bélier ailé. Le Roi suspendit cette toison à un chêne et la fit garder notamment par un dragon. Sur les ordres de son oncle Pélias, le héros grec Jason et ses compagnons Argonautes volèrent au Roi, la Toison d’or. Cherchant à échapper à ses poursuivants, Jason et ses compagnons, au lieu de naviguer vers le sud pour rejoindre la mer Égée, prirent un mauvais chemin jusqu’à l’embouchure du Danube. Dans l’impossibilité de rebrousser chemin, ils continuèrent sur le Danube, puis la Sava et finalement la Ljubljanica. Entre l’actuelle Vrhnika et Ljubljana, les Argonautes trouvèrent un grand lac entouré d’un marais où vivait un dragon. Jason combattit ce terrible monstre des marais et finalement le tua. C’était le dragon de Ljubljana. Une autre histoire existe et paraît plus réaliste. Saint Georges fut désigné comme saint patron de la chapelle du château de Ljubljana, qui fut construit au Moyen-Age sur un lieu d’anciennes croyances. Le choix de Saint Georges était une métaphore. Il était souvent représenté lance à la main terrassant un dragon, d’après La Légende dorée, comme l’Eglise catholique « terrassait » les rites païens, avec ce château construit sur ce site. Quelques soit la bonne version, le dragon est devenu partie intégrante des armoiries de la ville de Ljubljana depuis la période baroque. Il incarne la force, le courage et la grandeur. Il est représenté sur le pont du Dragon à Ljubljana, sur les bâtiments de la ville ou encore sur les marches de la tour du château.

#342 – PAS Giannina : Άγιαξ της Ηπείρου

L’Ajax d’Épire . Cela paraît naturel pour une équipe grec de faire appel à un héros de l’antiquité pour se constituer un mythe. Sauf que, pour ce club, il a fallu que des hollandais les inspirent. Fondé en 1966, à Ionnina, capital de la région d’Épire, le club se morfondait en seconde division, quand, au début des années 70, il connut son premier age d’or en recrutant un entraineur portugais, Gomez De Faria. Lorsqu’il tenta de faire venir des footballeurs grecs au club, il constata que leur valeur marchande était excessive, sans rapport avec leur qualité footballistique. Le problème, à l’époque, sous le régime dictatorial des colonels, les joueurs devaient être grecs ou d’origine grecque pour évoluer dans le championnat. Cette contrainte restreignait le marché des transferts et faisait prendre de la valeur à tous joueurs possédant un passeport grec. Gomez De Faria en conclut qu’avec l’argent demandé pour un footballeur grec, il pouvait acquérir une douzaine de joueurs argentins à potentiel. Il intégra donc plusieurs joueurs argentins dont les origines grecs était réelles ou phantasmées. Leurs noms étaient Edward Rigkani, Alfredo Gklasman, Jose Pasternak, Edward Lisa, Juan Montes et Oscar Alvarez. Les équipes grecques jouaient simplement : un grand ballon devant en espérant qu’il parvienne jusqu’à l’avant-centre. Les joueurs argentins modifièrent le jeu de l’équipe de Giannina, en apprenant à jouer dans les espaces, à temporiser pour trouver la faille. Certes, ce jeu n’était pas l’équivalent du football total de l’Ajax d’Amsterdam, mais comme les néerlandais au niveau européen, PAS révolutionna le jeu en Grèce et fut donc comparé au club hollandais. Les résultats ne furent pas également au niveau du triple champion d’Europe mais, tout de même, le club accéda à la première division pour la première fois en 1974 et atteignit plusieurs fois la 5ème place du championnat (1976 et 1978), son meilleur résultat.

#339 – FC Barcelone : Barça

Continuons notre hommage à Diego Maradona avec son premier club européen où son passage fut mitigé. Il apparaît évident que Barça est le diminutif de Barcelone. Pourtant, la logique voudrait que son abréviation soit « Barce ». Au moins, Barça respecte l’orthographe catalane qui prévoit un « c » cédille lorsqu’il est suivi d’un « a ». Ce diminutif n’est pas simplement le raccourci du nom de la ville. En réalité, plusieurs options s’affrontent.

Parmi les différentes versions qui enrichissent la toponymie de Barcelone, deux avancent le mot « Barca ». Ainsi, en 230 avant J.C., la légende veut que Hamilcar Barca, général de Carthage, (ou son fils Hannibal Barca, le fameux Hannibal) établit un campement sur Montjuïc, qui aurait jeté ainsi les bases de la future cité. Barcelone dériverait du nom de cette fameuse famille de Carthage, les Barca.

L’autre version fait appel au mythe de Jason et les Argonautes. Hercule aurait rejoint Jason et ses Argonautes pour les aider à trouver la Toison d’or. L’escouade était composé de 9 bateaux. A proximité de la côte catalane, leurs navires aurait été dispersés par une violente tempête et seulement 8 bateaux se retrouvèrent. Le 9ème manquait à l’appel. Hercule aurait alors retrouvé les restes du neuvième bateau (en latin Barca Nona) et son équipage près de Montjuïc. Les marins échoués aurait trouvé le site si agréable qu’ils auraient fondé, avec l’aide d’Hermès une ville qu’ils nommèrent Barcanona.

Si l’origine du diminutif est trouble, la première apparition écrite du mot « Barça » remonte à 1922. Il s’inscrivit dans un article humoristique du magazine sportif catalan « Xut ». Ce dernier était un revue satirique et critique sur le sport et les références au FC Barcelone et à l’ Espanyol s’appuyaient souvent sur des caricatures, des traits ironiques ou des diminutifs. Compte tenu de l’audience du magazine, le surnom affectueux « Barça » s’imposa très rapidement auprès de la population et depuis dans le monde entier.

#335 – Royal Excel Mouscron : les Hurlus

Les hurlus étaient le nom donnés à certaines populations protestantes (calviniste) qui vécurent principalement à Lille, Tournai et Mouscron. Leur origine remonte au XVIème siècle, quand les luthériens tentèrent de propager leur religion dans les Flandres. Au XVIème, la France comme l’Europe étaient terrassés par les guerres de Religion qui opposaient les catholiques aux protestants. La Réforme naquit au sein du Saint-Empire romain germanique quelques années auparavant (1517) avec le moine Martin Luther et se répandît rapidement en Europe du Nord. Mais ce nouveau schisme, qui remettait en cause directement les orientations prises par et finalement le pouvoir de Rome, souleva les protestation de ceux restés fidèles au Pape. Ceci amena malheureusement à des affrontements entre les deux camps dans toute l’Europe. Ainsi, en août 1572, se produisit le massacre de la Saint-Barthélemy en France. Dans les Pays-Bas espagnoles (comprenant à l’époque principalement le Benelux), l’affrontement confessionnel se traduisit par une guerre d’indépendance vis-à-vis de l’Espagne, état catholique. Dans ce contexte, les hurlus furent persécutaient par les catholiques espagnoles et belges et se réfugièrent pendant quelques années au Mont-à-Leux, à Mouscron, avant de s’y emparer du château des Comtes. Le nom d’hurlu dériverait du mot « hurleur » car ils hurlaient au moment de leur persécution (aussi bien par douleur que pour prévenir les autres membres). Bien que certains avancent que les lillois les surnommaient ainsi car ils hurlaient lors de leurs attaques. Cette hypothèse rejoint l’autre possible étymologie du mot qui pourrait provenir du néerlandais huurlingen (se vendre/mercenaires). Car persécutés mais aussi persécuteurs. En effet, leurs chefs ayant été arrêtés ou ayant pris le chemin de l’exil, les hurlus furent rapidement livrés à eux-mêmes. Ils se transformèrent alors en bandes ou recrutèrent des mercenaires qui malmenèrent les populations catholiques et les églises locales. Hurlu aurait alors désigné ces bandes de mercenaires. Suite à leur reddition à Mouscron le 24 juillet 1578, Courtrai fut également libéré des hurlus quelques temps plus tard. En 1582, ils furent battus à Tournai et le 22 juillet, ils se replièrent et attaquèrent Lille. Mais, les archers lillois et la population locale menée par Jeanne Maillotte repoussèrent les hurlus. Ce fut alors la fin de ces bandes protestantes. Aujourd’hui, il reste assez peu de trace de cette épisode. Toutefois, depuis les années 1970, à des fins commerciales, Mouscron organise des festivités sur le thème des Hurlus, chaque premier week-end d’Octobre. Le hurlu, qui symbolise la rebellion et la résistance face à l’autorité et les puissants, semble bien représenter l’esprit de Mouscron. Il est devenu le surnom des habitants de la ville comme du club et de ses supporteurs. En 2007, la ville fit ériger une statut représentant un hurlu sur la Grand-Place.

#319 – MVV Maastricht : de Sterrendragers

Les porteurs de l’étoile. Bien qu’un célèbre traité européen porte son nom et que le drapeau de l’Europe se caractérise par 12 étoiles en cercle, le surnom de l’équipe de football de la ville n’y puise pas son explication. En fait, ce surnom provient de l’écusson du club qui reprend celui de la ville : une étoile à 5 branches blanche sur fond rouge. L’origine de cette étoile à cinq branches comme armoiries de Maastricht est inconnue même si le fort culte à l’Etoile de Mer (Sterre der Zee) pourrait en être la raison. L’Etoile de la Mer est un ancien titre donné à Marie, allégorie de la Vierge comme étoile, guide des hommes vers Dieu. Sterre der Zee est le nom populaire d’une statue de la Vierge Marie du XVème siècle exposée dans la Basilique Notre-Dame de Maastricht. La dévotion à Marie, Etoile de la mer est particulièrement populaire dans le sud des Pays-Bas (Marie, Etoile de la Mer est même la sainte patronne des Pays-Bas.) et la statue de la basilique Notre-Dame constitue le plus important sanctuaire marial des Pays-Bas. L’étoile à 5 branches est mentionné pour la première fois en 1253 comme sceau de la ville. Une oeuvre confirme ces armes. Ainsi, le tableau Gerechtigheidstafereel (Scène de Justice), attribué à Jan Van Brussel et daté de 1475, représente une riche source d’information pour la ville de Maastricht puisqu’il décrit notamment le premier paysage urbain de Maastricht. Surtout, le tableau contient trois images des armoiries. Le premier apparait sur les vêtements d’une personne. Le deuxième blason de la ville est représenté sur un vitrail dans la salle d’audience. Le troisième est tenu par une figure féminine, placée comme une statue au sommet d’une colonne. Le tableau fut suspendu pendant plus de 350 ans à la mairie de Maastricht. A compter du 16ème siècle, un ange, porteur du blason, fut ajouté. Si l’écusson du club de football reprend à l’identique les armoiries de la ville, l’ange n’y apparaît pas mais cet ange porteur fait partie du folklore de la ville. Et les joueurs du club sont donc les porteurs de l’étoile.

#315 – PFC Botev Plovdiv : Жълточерните

Les jaunes et noirs. Le Botev Plovdiv, dont le nom rend hommage au poète et révolutionnaire bulgare, Hristo Botev, est l’un des plus anciens clubs bulgares de football, né officiellement le 11 mars 1912. Mais, dès le début du XXème siècle, des équipes de football s’organisèrent au sein des écoles de la ville et diffusèrent auprès de la jeunesse urbaines ce nouveau sport. Le 11 mars 1912, les élèves du Collège de Saint Augustin et ceux du Premier Lycée d’Hommes unirent leurs ressources pour fonder le club du Botev Plovdiv. Toutefois, l’époque était troublée par les guerres balkaniques (ainsi que la première guerre mondiale) et ceci perturba les premières années d’existence du club, qui fut parfois au bord de la disparition. Finalement, les membres décidèrent de renforcer le club et rédigèrent les premiers statuts en 1917. Ils adoptèrent également les couleurs du club : le jaune et le noir.

Le jaune reprenait la couleur du Collège catholique de Saint-Augustin, dont venait une partie des fondateurs. Elle symbolisait aussi « златните жита на Тракия » (les grains d’or de Thrace), ce qui signifiait les grands champs de céréales cultivés en Thrace. Plovdiv est située dans la région historique de la Thrace. L’autre couleur, le noir, était celle de l’orthodoxie, religion du Premier Lycée d’Hommes, provenance des autres membres du club. En outre, le noir rappelait le tchernoziom du sol fertile de la région. Le tchernoziom est le nom donné à cette terre épaisse et noire, contenant un fort pourcentage d’humus (3 à 15 %), riche en potasse, phosphore et oligo-éléments. Ainsi, religion et agriculture furent les inspirations des membres du club pour décider les couleurs du club.