Le lion de Pici. Dans les premières années d’existence du club, son siège se trouvait dans le bâtiment appelé Majestic Palace, situé sur la Praça do Ferreira. Cette dernière était à proximité de la Praça General Tibúrcio (Place du Général Tiburcio), plus connue sous le nom de Praça do Leões (Place des Lions). Cette place, aménagée au XIXème siècle, compte 2 statues de lions et une d’un tigre (souvent confondu avec un lion), toutes fondues par la célèbre fonderie française du Val d’Osne et deux d’entres elles, oeuvres du sculpteur français Henri Alfred Jacquemart. La première se trouve en haut de l’escalier et s’appelle « Lion attaqué par un serpent ». La deuxième statue présente un « Lion debout rugissant ». Enfin, la troisième est un « Tigre debout rugissant ». Etant donné que les premiers championnats étaient locaux, toutes les équipes venaient de la même commune et pour les distinguer, elles se nommèrent selon leur quartier d’origine. Ainsi, du fait de cette localisation près de la place aux Lions, les adversaires déclaraient lors des confrontations contre Fortaleza, « vamos enfrentar o time da praça do Leões » (nous allons affronter l’équipe de la place aux Lions). Ce symbole fut renforcé par la voracité du club dès les années 1920 puisque l’équipe domina le championnat régional de l’Etat du Ceará. Entre 1920 et 1940, Fortaleza remporta 11 titres (sur 21 édition). Sur les 9 premières éditions auquel Fortaleza participa, il signa l’exploit d’en gagner 7 et apparut comme un dévoreur de titres et d’adversaires. Dans les années 1940, un caricaturiste d’un journal de la ville croqua des mascottes pour chacun des participants du championnat de Ceará. Pour Fortaleza, comme l’équipe effrayait ses adversaires, la mascotte choisie fut Fortão, qui désignait une personne très forte. Puis, dans les années 1960 , le journaliste Vicente Alencarde de la Rádio Uirapuru utilisa et popularisa le surnom de Leão do Pici pour Fortaleza. Pici faisait référence au quartier du siège alors nouvellement acquis par le club où se trouve maintenant le stade Alcides Santos. Le surnom se répandit rapidement et les membres du club de supporteurs « Charanga de Gumercindo » adoptèrent bientôt l’animal comme mascotte. L’initiative fut soutenue par Silvio Carlos, qui deviendra président en 1982, et le lion devint la mascotte officielle. Cette décision survint après un voyage de Fortaleza à Belém. A cette occasion, Fortaleza affronta Remo en amical. Les joueurs de Fortaleza affichèrent une forte détermination et se battaient comme des lions sur le terrain. A noter que le surnom des joueurs de Remo était également Leão, que ce club avait gagné lors d’un match pour illustrer le comportement de ses joueurs (cf. article #469), ce qui inspira certainement encore la direction de Fortaleza. Ainsi, le surnom et la mascotte traduisaient les lieux historiques du club (Praça do Leãos, Pici) ainsi que les valeurs de dévouement de l’équipe.
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#870 – TSG 1899 Hoffenheim : Hoffe, Hoppenheim
Ces deux surnoms sont des combinaisons, des jeux de mot constitués à partir du nom de la ville de Hoffenheim et celui du propriétaire du club, l’entrepreneur Dietmar Hopp. D’un côté, le nom de Hopp s’est inclus assez naturellement dans le nom de la ville, soulignant l’imbrication entre le club et son président. De l’autre côté, Hoffe apparaît comme le diminutif du nom de la ville mais, en allemand, « Ich hoffe » signifie « j’espère ». Or, an anglais, cela se traduit par « I hope » , qui est un homonyme du nom du président. Alors pourquoi le club s’assimile autant à son président-propriétaire et pourquoi, de l’espoir, il fallait en avoir pour diriger ce club. Remontons le temps en 2008. Cette année-là, le TSG 1899 Hoffenheim apparut pour la première fois de son histoire en Bundesliga et parvint à réaliser une superbe phase aller, terminant champion d’automne. La performance était d’autant plus remarquable que Hoffenheim est un village de 3 000 âmes. Oui, en Bundesliga, dans un pays de 80 millions d’habitants, comptant de grands clubs européens comme le Bayern et le Borussia Dortmund, un tout petit poucet menait la danse, en pratiquant un football offensif et direct. Cet exploit fut réalisable car le club était porté à bout de bras par le milliardaire Dietmar Hopp. Fondé en 1945, par la fusion du Turnverein Hoffenheim (1899) et du Fußballverein Hoffenheim (1921), le club demeura dans les bas-fonds des championnats régionaux allemands (8ème division) jusqu’en 1990, date à laquelle Dietmar Hopp arriva à la présidence du club.
Dans sa jeunesse, il avait été un attaquant du club mais surtout, en 1972, il fonda avec 4 autres anciens employés d’IBM, la désormais fameuse société de progiciels SAP. Dietmar Hopp fut le PDG de ce leader mondial des ERP de 1988 à 1998, puis devint le président du conseil de surveillance jusqu’en 2003. Il possède aujourd’hui 5,03% des actions du groupe, qui a fait sa fortune estimée à 18 milliards de dollars US (soit la 86ème fortune mondiale en 2020). Forcément, avec cette force de frappe financière, Hoffenheim grimpa vite les différents échelons, gagnant cinq divisions en onze ans. Dietmar tenta de fusionner plusieurs clubs avec le sien et de s’installer dans une plus grande ville, Heidelberg (150 000 habitants), qui étaient aussi sa ville natale, afin de devenir la référence footballistique du land de Bade-Wurtemberg. Mais, son opération échoua et il consacra alors encore plus de moyens pour permettre à Hoffenheim d’atteindre les sommets. Le succès fut donc au rendez-vous en 2008 et depuis, le club évolue au sein de l’élite, venant parfois titiller les grosses écuries. Dietmar Hopp finança la construction d’un stade de 30 000 places, localisée dans la cité voisine de Sinsheim. Hoffenheim accueillit quelques belles références comme David Alaba, Roberto Firmino, Timo Hildebrand, Luiz Gustavo, Kevin Volland ou Demba Ba. Le club est donc viscéralement lié à son propriétaire milliardaire, qui devait avoir de l’espoir à revendre pour rêver d’emmener ce petit club vers les sommets.
#860 – FK Desna Tchernihiv : Сіверяни
Les Séverianes. Le club de Tchernihiv a une histoire à la fois longue et récente. Fondé en 1960, il évolua durant de longues années en seconde division et troisième division des championnats soviétiques. Il mourut deux fois. Une première fois en 1970 lorsque le nouveau dirigeant de la région de Tchernihiv décida de couper son soutien financer à l’équipe. Le club réussit à se relancer en 1976. En 2010, des problèmes financiers achevèrent une nouvelle fois le club. Mais, tel le phénix, il connut une renaissance grâce aux efforts des autorités de la ville et des nouveaux propriétaires du club, des industriels de l’alcool et de la vodka.
Même, s’il n’y a pas eu de réalisations remarquables ou de moments brillants dans l’histoire de Tchernihiv, sa vie est riche et son surnom est étroitement lié à la région. Localisé sur les bords de la rive droite de la rivière Desna, Tchernihiv est au nord de Kiev et du pays. Les premières traces d’implantation humaine sur le site actuel remontent au VIIème siècle. A cette époque, la région fut envahie et occupée par les Séverianes, une tribu ou une confédération tribale des premiers Slaves de l’Est. Affiliés au départ aux Khazars, les Séverianes se soumirent à l’autorité du prince Oleg le Sage, prince varègue de la Russ’ de Kiev, au IXème siècle et se dissolvaient définitivement dans la Russ’ de Kiev au XIème siècle. Les Séverianes étaient principalement engagés dans l’agriculture et différents artisanats tels que la poterie, le tissage et le travail des métaux. L’étymologie du nom, Séverianes, est sujette à discussion. La théorie la plus connue propose une dérivation du mot slave pour « nord » (sěver, hommes du nord). D’ailleurs, le mot ukrainien Сіверяни se traduit littéralement par « nordiste ». Pourtant, cette communauté n’était pas la plus septentrionale des peuplades slaves. Une autre version estime que « nord » était le nom du groupe de population local originel, qui a ensuite été assimilé par les Slaves, qui ont adopté l’ethnonyme original. Une autre hypothèse avance que le nom dérive du nom de la tribu sarmate Seuer (seu signifiant « noir ») qui occupait une grande partie de la Scythie, nom donné aux actuelles Ukraine et Russie méridionale au temps de Darius Ier. Cette hypothèse prend du corps avec le fait que Tchernihiv signifie ville noire. Mais, d’autres hypothèses existent également.
#843 – PWD Social Club Bamenda : Abakwa Boys
Les garçons d’Abakwa. Créé en 1962, PWD Social Club était jadis parrainé par la société Public Works Department (PWD), dépendant du Ministère des Travaux Publics, et réside dans la ville de Bamenda, située au Nord-Ouest du pays, chef-lieu du département de la Mezam. Abakwa est le surnom de la ville de Bamenda et ce terme provient de l’ethnie des haoussas. Ces derniers, qui vivaient principalement au Niger et dans le Nigéria voisin, émigrèrent sur les hauts plateaux du Cameroun au XIXème siècle. Selon certaines sources, ils créèrent plusieurs colonies, appelés abakwa. Ce terme ferait référence aux descendants de mariages entre des hommes haoussas et des femmes autochtones et principalement non-musulmanes. Pour d’autres, la région était une partie du fondom (royaume) Mankon qui était l’une des plus anciennes monarchies des peuples du Nord-Ouest. Le Fon (Roi) de Mankon, Angwafor II, offrit un terrain aux haoussas qui s’y établirent donc. Leur nouvelle maison, Ntambeng, qui forme le noyau de l’actuel ville de Bamenda, devint largement connue sous le nom d’Abakwa en langue haoussa, qui signifiait « Terre des étrangers ».
A compter de la fin du XIXème siècle, le Nord-Ouest du Cameroun fut une colonie allemande. Puis, pendant la Première Guerre Mondiale, la Grande-Bretagne et la France mirent la main sur le Kamerun allemand. En 1919, la Grande-Bretagne récupère l’intégralité de la région du Nord-Ouest et le Cameroun d’aujourd’hui se retrouva coupé entre la partie anglaise et la partie française jusqu’à son indépendance en 1961. La région de Bamenda constitue désormais le Cameroun anglophone et connait des revendications indépendantistes (l’Ambazonie s’est déclarée indépendante en 2017).
#813 – Les Astres FC : les Brésiliens de Bépanda
Fondé en 2002, le club de la capitale économique du Cameroun est jeune mais accéda rapidement au championnat de première division du pays. Malgré le soutien de l’entrepreneur Dieudonné Kamdem et de son conglomérat d’entreprises, la SADIPIN, le club n’est pas parvenu à se constituer un palmarès au niveau national et reste scotché aux places d’honneurs. Pour les 20 ans du club, en mars de cette année, l’équipe avait une occasion d’obtenir son premier titre mais échoua une nouvelle fois en finale de la Coupe du Cameroun. Il avait déjà atteint le stade de la finale en 2007, 2009 et 2010. Côté championnat, le club fut 3 fois vice-champion en 2010, 2011 et 2013. Le club se surnomme les brésiliens de Bépanda et deux raisons semblent justifier ce terme. Evidemment, le maillot jaune à parement vert porté par l’équipe est la motivation la plus logique. Si son explication est méconnue, on peut légitimement pensé que la victoire du Brésil en Coupe du Monde en 2002 avec sa constellation de stars (Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo, Cafu, Roberto Carlos …) n’y est peut-être pas étrangère. Une autre explication serait le style de jeu de l’équipe qui était plutôt léché à l’image de celui souvent pratiqué par le Brésil. Le nom du club, les Astres, provient de l’une des marques de farine de froment de la Société Camerounaise de Transformation de Blé (SCTB), propriétaire du club et filiale principale de la SADIPIN. Enfin, Bépanda est le nom du district de Douala où réside le club.
#794 – FC Villefranche Beaujolais : les Tigres Caladois
Philippe Terrier, entrepreneur local et dont le père sponsorisait déjà le club de Villefranche, reprit sa présidence en 2010. A l’orée de la saison 2013-2014, il décida de doter son club du surnom de tigres caladois ainsi que d’une mascotte féline. Pourquoi avoir choisi cet animal qui n’est pas endémique à la région viticole du Beaujolais ? Pour des raisons de valeur et marketing. Pour le président, le tigre symbolisait bien les valeurs de combat de son équipe. Mais, il reconnut aussi que l’animal faisait écho à l’un des produits commercialisés par le sponsor principal qui s’étalait sur le maillot du club, le beaume du tigre. D’origine chinoise, ce beaume est censé soulager les douleurs d’origine musculo-squelettique. Son distributeur en France est une société située non loin de Villefranche. Encore aujourd’hui, il s’agit du sponsor principal du club.
Que signifie le terme caladois ? C’est simplement le gentilé des habitants de Villefranche-sur-saône et son origine hésite entre deux théories. La première version se focalise sur le relief de la ville qui comprend quelques rues pentues. Or, au Moyen-âge, le terme « calade », emprunté à l’italien calata (descendre), désignait une pente sur laquelle on faisait descendre plusieurs fois un cheval au petit galop pour lui apprendre à plier les hanches et à former son arrêt. La deuxième histoire avance aussi le terme « calade ». Mais cette fois, le mot se rapporte aux dalles du parvis de la Collégiale Notre-Dame-des-Marais. Dans le Beaujolais, le mot calade désignait les dalles, généralement en calcaire, utilisées pour paver. Cela faisait certainement appel à la méthode, employée depuis des siècles, pour construire des sols stabilisés à partir de galets, qui s’appelait calade.
Mais, ces deux versions ne sont pas forcément contradictoires puisque les rues pentues étaient généralement couvertes de galets ou de pierre calcaire provenant du Rhône.
#789 – Shelbourne FC : Shels
Abréviation du nom du club. Alors que le football atteignit l’île vers 1860, il infusa à Dublin vers 1890. Les associations sportives commencèrent à se créer dans la capitale irlandaise. Mais, cette dernière s’organisait en quartier et les jeunes équipes, qui regroupaient les enfants de ces aires, y étaient particulièremet attachées. Ainsi, de nombreux clubs irlandais se nommèrent par rapport au nom du rue, généralement proche de l’endroit où les jeunes jouaient ou le club fut créé. Ce fut le cas pour Shelbourne. En 1895, un groupe d’ami, emmené par James Rowan, fonda un club de football dans le quartier de Ringsend, sur la rive sud de la rivière Liffey et acceuillant les docks de la ville. La première assemblée se tint dans le pub Shelbourne House, qui se situait au croisement de plusieurs rues dont Shelbourne road. Les premiers matchs du club furent disputés à proximité, à Havelock Square.
#781 – Ayr United FC : the Honest Men
Les hommes honnêtes. L’air de rien, le surnom est tiré d’un poème célèbre du XVIIIème siècle. Ecrit dans un mélange d’anglais et de dialecte scot par le poète écossais Robert Burns en 1790, « Tam o’ Shanter », comme se titre ce poème, raconte les mesaventures d’un fermier nommé Tam, qui, suite à une nouvelle nuit de beuverie, rencontrera le diable et des sorcières. Il est alors témoin de scènes fantastiques où les socières l’enchantent, le séduisent mais dès qu’il est conquis, elles se mettent à le chasser. Il s’agissait en quelque sorte de la première campagne de prévention contre l’alcool. Long d’environ 228 vers et principal oeuvre du poète, Robert Burns redigea cette histoire de sorcières suite à sa rencontre avec l’antiquaire Francis Grose. Ce dernier écrivit plusieurs livres sur les monuments anciens du Royaume-Uni, illustrés avec ses propres croquis. En 1789, il entama une deuxième tournée en Ecosse pour identifier des bâtiments remarquables. Burns suggéra à Grose d’inclure les ruines de l’Eglise Alloway Auld Kirk dans son livre. Né à Ayr, le poète connaissait bien les lieux puisque son père, sa mère et sa soeur avaient leur sépulture dans le cimetière adjacant. Grose accepta à condition que Burns fournisse un conte de sorcières pour accompagner son dessin. Cette ruine se situait dans le South Ayrshire et donc le poète Burns installa son histoire dans la ville d’Ayr. Ainsi, commence son poème « Auld Ayr, wham ne’er a town surpasses/For honest men and bonnie lasses » (le bon vieil Ayr, bien supérieur à toutes les autres villes en honnêtes hommes et jolies filles). Ce vers donna ainsi le surnom de l’équipe. Mais pas que. Le titre de ce poème est devenu maintenant le nom du berret écossais.
#772 – RS Berkane : أسياد الشرق
Le maître de l’Est. Les racines du club remonte à l’Empire Chérifien en 1938 mais le RS Berkane fut officiellement créé en 1971 par la fusion de différents clubs de la ville. L’Est du Maroc à l’époque du protectorat comme après l’indépendance était dominé par les clubs d’Oujda ou d’autres villes. A la fin des années 1950, le MC d’Oujda dominait la Coupe du Maroc et sa renommée écrasait les autres clubs de l’Est du pays (cf #611). Berkane grandit tranquillement et fréquenta la première division entre 1979 et 1986. Néanmoins, il retomba dans l’anonyma par la suite. En 2009, Fawzi Lakjaa, enfant du pays et haut fonctionnaire de l’Etat marocain, accéda à la présidence du club et, avec le soutien de plusieurs sponsors, lui apporta la stabilité financière et organisationnelle. Avec cette structure, le club s’installa rapidement dans l’élite marocaine et se posa comme une nouvelle place forte. En 2012, le statut professionnel fut acquis. Puis, les résultats sportifs suivirent. En 2014, le club atteint la finale de la Coupe du Trone et 4 ans plus tard, il la remporta. Enfin, après une finale perdue en 2019, il parvint à gagner la Coupe de la Confédération, la deuxième coupe continentale africaine, en 2020 et 2022. Les bases sont là pour devenir la nouvelle référence de l’Est marocain.
#771 – FC Groningue : Trots van het Noorden
La fierté du nord. Chef lieu de la région éponyme, situé au nord des Pays-Bas, Groningue compta plusieurs clubs de football qui optèrent pour le professionnalisme lors de son installation en 1954 : Be Quick, Velocitas 1897, GVAV et Oosterparkers. Deux ans plus tard, seul GVAV participa à la création de l’Eredivisie, l’élite des Pays-Bas, tandis que les 3 autres clubs s’inscrivirent en 3ème division (Tweede Divisie). Durant les quinze années suivantes, les autres clubs retournèrent les uns après les autres dans l’amateurisme et GVAV devint l’unique club à représenter le nord du pays dans l’élite. Ce club multi-sports était le moteur du football de la région. Les supporters provenaient de tout le nord des Pays-Bas. Lors des matchs à domicile, des bus venaient depuis Heerenveen et Emmen (les deux villes étant à 60 km de Groningue). 10 000 spectateurs garnissaient alors les tribunes du stade. Si GVAV ne remporta aucun titre à cette époque, il réussit tout de même quelques belles prestations face aux géants. La victoire 3 buts à 1 contre Feyenoord à Rotterdam le 13 novembre 1960 ainsi que celle contre l’Ajax sur le même score à domicile le 15 novembre 1964 entrèrent dans la légende. Lors de ce denrier match, l’Ajax comptait dans ses rangs le jeune Johan Cruyff. Le 23 avril 1967, Groningue battit l’Ajax 1 but à zéro à Amsterdam grâce à un match héroïque de son gardien, Tonny van Leeuwen. En 1970, soutenu par les milieux sportifs, d’affaires et politiques, GVAV fusionna avec d’autres clubs pour résoudre ses difficultés financières et se renforcer. Le nouveau club s’appella FC Groningue.
