D’un côté, il est fait mention à un diminutif du nom du club (Caley pour Caledonian). De l’autre, jag est un verbe anglais qui signifie déchiqueter, taillader et qui fait le lien avec un autre terme du nom du club, thistle, le chardon. Dans la même veine, le club est aussi connu sous le terme Caley Thistle. Il résulte de l’addition des surnoms des deux clubs (Inverness Thistle FC, fondé en 1893, et Caledonian FC, fondé en 1882) qui, en fusionnant, donnèrent naissance en 1994 au Inverness Caledonian Thistle FC. Et autant dire, que pour la ville d’Inverness, fière représentante de l’Ecosse des Highlands (la ville étant la capitale de la région du Highland) , ce surnom fait appel aux racines du pays. Caledonian rappelle la Calédonie (en latin Caledonia), nom par lequel les terres situées au delà du mur d’Hadrien étaient désignées et qui correspondent globalement à l’Écosse actuel. Le chardon est, quand à lui, l’un des symboles les plus connus de l’Écosse. Cette petite herbe résiliente (dont le nom scientifique est l’Onopordum acanthium et connu également comme le chardon aux ânes) a toujours appartenu au paysage écossais et en est devenue le symbole après une légende qui remonte au XIIIème siècle (selon la version la plus connue). A cette époque, le royaume de Norvège, régi par le roi Håkon IV, possédait des territoires en Ecosse, les Hébrides (une archipel au sud de la Mer d’Ecosse), que le Roi d’Écosse, Alexandre III, revendiquait. Une guerre se déclencha et dura de 1262 à 1266. En 1263, 5 navires norvégiens débarquèrent à Largs, une ville côtière écossaise. Les norvégiens voulurent prendre par surprise les forces écossaises. Ils décidèrent d’attaquer durant la nuit et, pour ne pas faire de bruit (pour ne pas réveiller les soldats écossais), d’enlever leurs bottes. Malheureusement pour ces envahisseurs imprudents, l’un des soldats, pieds nus, marcha sur un chardon et ses cris de douleur suffirent à réveiller les archers écossais endormis qui purent vaincre les envahisseurs. Ainsi, en raison du rôle héroïque que la plante a joué dans l’issue de la bataille, le chardon fut immédiatement choisi comme emblème national. Evidemment, il s’agit d’une légende et sa véracité peut être mise en doute. En tout cas, dès le XVème siècle, le chardon était utilisé comme symbole du pays. Il apparaît ainsi sur les pièces d’argent émises en 1470 sous le règne du roi Jacques III et, au début du XVIème siècle, il est devenu une partie intégrante des armoiries d’Écosse.
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#698 – Millwall FC : the Lions
Les lions. Ce club londonien, qui vit dans l’ombre d’Arsenal, Chelsea ou Tottenham, n’en reste pas moins un club historique et comptant de nombreux fans. Le club fut fondé en 1885 sous le nom de Millwall Rovers par les ouvriers de l’usine de conserverie JT Morton à Millwall, un quartier du Sud-Est de Londres. JT Morton était une entreprise fondée en Ecosse, à Aberdeen qui ouvra sa première usine anglaise à Millwall en 1870. Cette usine attira particulièrement une main d’oeuvre venue d’Ecosse. Comme la plupart des membres du personnel de l’usine et du nouveau club étaient des écossais émigrés, le choix naturel était d’évoluer avec des maillots en bleu marine et blanc (couleurs de l’Ecosse). Lorsqu’un lion rampant rouge fut introduit sur le blason du club en 1936 (à l’initiative du manager Charlie Hewitt qui modifia également l’intensité du bleu du maillot), tout le monde fit le lien avec la figure héraldique de l’Ecosse. Pour rappel, les armes royales de l’Ecosse sont d’or (fond jaune) au lion rampant de gueules (rouge) armé et langué d’azur et auraient été utilisées pour la première fois par Guillaume Ier d’Écosse au XIIème siècle. Ainsi, certains pensent que le surnom provient des origines écossaises du club. Toutefois, ce lion rouge rampant avait surtout une ressemblance frappante avec les panneaux utilisés par les pubs nommés The Red Lion.
Une minorité estime que ce surnom est venu avec le fait que le club évolua pendant 83 ans (de 1910 à 1993) dans son enceinte qui se nommait The Old Den, Den signifiant l’antre. Un monstre ou un animal féroce comme le lion pouvait donc résider dans l’antre.
Néanmoins, il faut balayer toutes ces hypothèses et plutôt y voir que ce surnom, advenu pour une autre raison, collait bien avec l’histoire de Millwall. En effet, il apparut au début des années 1900. Le football anglais était alors dominé par les clubs du nord du pays tels que Blackburn Rovers, Aston Villa, Sunderland AFC ou Sheffield Wednesday. En 1900, en Coupe d’Angleterre, Millwall parvint jusqu’en demi-finale. En quart de finale, Millwall affronta l’ogre Aston Villa (qui avait déjà gagné 3 fois le championnat et ainsi 3 fois la FA Cup) et réussit l’exploit de les battre. Les deux équipes se neutralisèrent lors des deux premiers matchs (0-0 le 24 février 1900 et 1-1 le 28 février 1900). Rejoué le 5 mars 1900, Millwall remporta le match 2 buts à 1. Aston Villa était surnommé les lions (en raison de la présence d’écossais comme fondateurs du club qui importèrent le lion rampant sur le blason du club de Birmingham). Ayant terrassé le lion de Birmingham, Millwall gagna alors le surnom de Lion of the South (Lion du Sud, car le club évoluait dans la Southern Football League (la ligue du Sud). Puis, au fil des années, le surnom fut réduit à Lion et, sur le blason, il devint bleu, à l’image du maillot du club.
#682 – Arbroath FC : the Red Lichties
Il s’agit d’un terme local à ne pas confondre avec le fruit rouge d’origine chinoise. La culture de ce dernier s’est développée en effet dans les régions au climat tropical (Brésil, Cambodge, Inde, Vietnam, Madagascar, Thaïlande, Hawaii …). Or, l’Ecosse et en particulier le nord du pays où se situe la ville d’Arbroath ne sont pas vraiment propice à la culture de cet arbre. Les joueurs du club évoluent dans un maillot bordeaux depuis 1882 (le club ayant été fondé en 1878). Durant les 4 premières années d’existence, les maillots se composaient horizontalement de larges bandes blanches et de rayures fines noires. Puis, en 1882, le club adopta ce maillot bordeaux mais ce dernier ne donna pas non plus le surnom. En effet, la couleur bordeaux fut certainement inspirée par le grès rouge qui domine dans la région et dans lequel fut construite la célèbre abbaye de la ville au XIIème siècle. Arbroath est avant tout une ville portuaire, située sur la côte de la Mer du Nord, proche de l’embouchure du Brothwick. Devenant un des principaux ports d’Ecosse au fil de son histoire, son économie tourna donc autours de la pêche et de la construction navale. Pour guider les bateaux jusqu’au port, une lumière rouge était utilisée comme phare. Cette lumière pouvait provenir d’un phare érigé par les autorités portuaires ou de la fameuse fenêtre ronde du transept sud de l’abbaye de la ville gérée par les bénédictins. Une version moins commune avance que des lumières rouges étaient suspendues aux mâts des bateaux de pêche qui rentraient au port afin d’avertir les femmes de leur arrivée imminente pour qu’elles préparent à vider et à fumer la prise. En tout cas, quelque soit la version, cette lumière caractéristique se nommait red litchie, red pour rouge et litchie étant un dérivé local du mot écossais licht qui signifie lumière. Depuis, les habitants d’Arbroath sont communément appelés Red Lichties et cela détint sur le club.
#657 – Airdrieonians FC : the Diamonds
Les diamants. Il n’existe pas de centre diamantaire à Airdrie et le club ne connut pas de période dorée qui aurait consacré des joueurs comme des joyaux. L’origine de ce surnom est beaucoup plus simple. Tout d’abord, il faut savoir que le club d’Airdrieonians actuel fut fondé en 2002 afin de poursuivre l’oeuvre de la précédente association du même nom qui fit faillite le 1er mai 2002. Cette banqueroute survint après la construction et le déménagement de l’équipe vers le stade d’Excelsior en 1998. En effet, suite à la vente du stade de Broomfield par le club en 1994, le conseil d’administration du club géra mal le projet de la nouvelle enceinte, difficulté accentuée par les retards du conseil de la région de North Lanarkshire pour accorder le permis de construire. Ces retards et mauvaise gestion mirent à mal ses finances. La direction du club ne put alors investir dans une équipe compétitive ce qui eut un impact sur la qualité du jeu proposé et au final sur la fréquentation du stade. Les revenus fondèrent et en 2000 le club fut placé sous contrôle judiciaire jusqu’à sa liquidation officielle en 2002. Un comptable du nom de Ballantyne porta alors un projet de rachat du club de Clydebank, qui après approbation de la ligue écossaise, changea de nom pour Airdrie United et déménagea à Airdrie. Clydebank jouait avec un maillot blanc incluant une frange diagonale rouge. Les couleurs étaient donc les mêmes que l’ancien Airdrieonians mais le maillot de ce dernier avait une singularité connue. En effet, il affichait un scapulaire sur le devant et l’arrière du maillot, les deux se rejoignant au niveau des épaules. Cette figure ressemblait à un diamant, ce qui donna le surnom the diamonds au club. Afin de s’identifier au club disparut et permettre une continuité historique, Airdrie United reprit cette originalité sur son maillot et donc se vit également affublé du surnom de the diamonds. Mais d’où vient cette originalité ? Une chose est sure. Le premier maillot à intégrer ce diamant remonte à 1912. De 1878 (date de création du club) jusqu’en 1885, Airdrieonians évolua avec un maillot bleu et blanc rayé verticalement. Puis de 1885 à 1912, le maillot passa au rouge et blanc tout en étant toujours rayé (alternant au fil des années des bandes verticales ou horizontales). Le choix de ce double scapulaire est inconnu mais certains avancent que le club se serait inspiré de Manchester United qui porta des maillots similaires (dans la même répartition des couleurs) lors de la finale de la FA Cup anglaise en 1909 (remportée face à Bristol City). Toutefois, ce n’était pas le maillot habituel et Manchester l’abandonna pendant quelques années avant. Mais, de 1922 à 1927, Manchester reporta ce maillot comme tenue à domicile. Or, de 1921 à 1926, le manager de l’équipe était l’écossais John Chapman, qui fut auparavant le manager d’Airdrieonians pendant 11 ans. En effet, ce dernier convainquit Manchester de revenir au maillot de la finale de FA Cup de 1909, qui était aussi celui de son ancien club.
#618 – Livingstone FC : the Lions
Les lions. Ce club écossais débuta son histoire en 1943 en tant qu’équipe corporatiste, dépendant de l’usine du fabricant d’électronique Ferranti, et était basé à Edimbourg. Il s’appelait alors Ferranti Amateurs et connaissait des début modeste, jouant alors dans des parcs publics et évoluant dans des ligues municipales. Puis, en 1948, le club changea de nom, en Ferranti Thistle (Ferranti Chardon), afin d’intégrer la ligue « corpo » d’Edimbourg. Le premier écusson du club reprit alors les deux symboles de l’Ecosse : le chardon (qui fut donc aussi intégré au nom du club) et le lion rampant. Pour rappel, le lion rampant constitua les armoiries et l’étendard royal d’Ecosse du XIIème siècle (certainement la première fois sous le règne de Guillaume Ier, dit William the Lion) jusqu’à l’unification des couronnes en 1603. Le club gravit petit à petit les échelons et finit par intégrer la ligue professionnelle écossaise (38ème club) en 1974. Seulement le stade de City Park (pas aux normes) et le nom (jugé inapproprié car directement tiré du nom d’une société commerciale) ne convenaient pas aux règles de la ligue. La ville d’Edimbourg proposa alors le nouveau stade de Meadowbank (construit pour les Jeux de l’Empire de 1970) au club et ce dernier adopta alors logiquement comme nouveau nom, Meadowbank Thistle. A cette occasion, le lion rampant disparut du blason du club au profit du seul chardon. Mais, le club restait dans l’ombre des deux autres géants de la ville, Hibernian et Heart of Midlothian. En 1995, la ville nouvelle de Livingstone, située à une trentaine de kilomètres d’Edimbourg, proposa au club de déménager pour représenter désormais Livingstone en échange d’un stade tout neuf. L’autre contrepartie était de trouver une nouvelle identité. Malgré les protestations des supporteurs, le club changea de nom (pour prendre l’actuel). Les couleurs, ambre et noir, demeurèrent et l’écusson fut peu modifié, avec l’intégration de la devise latine Fortitier omnia vincit (la Bravoure vient à bout de tout). Puis, en 1999, le lion, symbole du club depuis le début, réapparut sur l’écusson en remplacement de la devise, le lion collant bien à cette dernière.
Parfois, à ce surnom a été ajouté l’abréviation du nom de la ville, Livi, devenant ainsi the Livi Lions.
#568 – Clyde FC : the Bully Wee
Fondé en 1877, ce club, initialement basé à Glasgow, a une longue histoire et ses origines sont parfois troubles. C’est notamment le cas pour son surnom dont on ne sait pas exactement quand il a été inventé, ni par qui. Pour ajouter à la confusion, sa traduction dépend de la légende qui accompagne sa création. Or, il en existe 3 avancées par le club. La première fait référence au fait que les supporters et peut-être les joueurs de Clyde étaient originaires de la région de Bridgeton. Réputés pour leur caractère pugnace voire violent, les supporters étaient surnommés wee bullies (petites brutes). La deuxième théorie prend une dimension européenne et résulterait de la déformation locale d’une expression française. Des français jouèrent face à Clyde vers 1900. Un but fut marqué mais contesté par les français qui crièrent « Mais il y a but, oui ? » ou « Le but, oui ? ». Les supporteurs de Clyde aurait alors entendu puis transformé la phrase en bully wee. Enfin, la troisième théorie apparait la plus crédible. Au XIXème siècle, à cette époque victorienne, le terme Bully signifiait bon, digne, premier rang. Mais, comme le club n’avait pas une grande renommé, envergure, il fut adjoint wee (qui signifie petit). Clyde était donc un bon petit club. Mais, comme il n’y a pas que le club qui peut avancer des théorie sur l’origine du surnom, il en existe d’autre. Ainsi, certains avancent que les supporteurs du club chantaient bully wee clyde dans le stade. En vieil argot écossais, bully signifie bon boulot. Les supporteurs remerciaient donc les joueurs pour le « bon petit boulot » réalisé.
#563 – St Mirren FC : the Saints
Les saints. Ce surnom est directement lié au nom du club, qui rend hommage à Saint Mirin, saint irlandais célébré par les catholiques et les orthodoxes, né vers 565. L’histoire de ce saint qui nous est parvenu relève parfois de la fable. Après avoir répandu la foi chrétienne en Irlande, il partit pour l’ouest de l’Écosse. Après un long et difficile voyage, il s’arrêta à un endroit qui correspond aujourd’hui à la ville de Paisley. La région avait été abandonnée par les Romains et était dominée par un puissant chef local. Ce dernier prit sous sa protection Mirin et lui concéda un petit champ près d’une rivière dans la partie sud de la ville. Mirin fonda la première église à Paisley et après sa mort, sa communauté érigea un sanctuaire, qui devint un centre de pèlerinage. Par la suite, le développement de la ville fut intimement lié à celui du prieuré qui s’établit en 1163, élevé au rang d’abbaye en 1245. Elle devint l’une des places religieuses d’importance de l’Eglise d’Ecosse, appréciée des familles royales Bruce et Stewart. Aujourd’hui, une chapelle de l’abbaye est consacrée à Mirin, contenant une frise en pierre sculptée représentant la vie du saint. En 1931, une cathédrale fut édifiée à Paisley et nommée St Mirin. Enfin, en 2003, une statue du Saint fut érigée près de la cathédrale. Naturellement, St Mirin est devenu le Saint Patron de la ville. Quand, en 1877, un groupe de gentleman de Paisley décidèrent de créer un club de cricket et de rugby, ils trouvèrent naturel de nommer le club du nom du Saint Patron de la ville.
#512 – Hamilton Academical FC : the Accies
Même si cela n’apparaît pas à la première lecture, Accies est le diminutif de Academical. A la fin des années 1860, le football commença à s’installer dans la ville écossaise et plusieurs clubs s’établirent (Hamilton Thistle Cricket and Football Club, Hamilton Gymnasium, Hamilton FC). A la fin de l’année 1874, le recteur de l’école dénommée Hamilton Academy, James Blacklock, et certains des élèves créèrent un nouveau club de football et de cricket, Hamilton Academical Cricket and Football Club. La Hamilton Academy était un établissement privé, fondé en 1588 par le 1er marquis de Hamilton et décrite comme l’une des meilleures écoles en Ecosse. Même si le nouveau club n’était pas rattaché officiellement à l’école, sa filiation était naturelle par le statut de ses fondateurs. Par ce lien, on aurait pu s’attendre à ce que le club adopta le bleu et le vert, couleurs de l’école, mais le bleu était porté par l’autre club de Hamilton FC. Comme le premier match de l’équipe était justement contre Hamilton FC, il semble que le nouveau club choisit le rouge et le blanc à la place. Ces couleurs ne les quittèrent jamais. Si les couleurs ne traduisaient pas les origines du club, en revanche, le nom original d’Academical établissait cet héritage. Mais pour une raison inconnue, la presse rajouta un « s » à la fin d’Academical. Le premier surnom fut alors Acas. Après la Seconde Guerre Mondiale, le surnom changea pour devenir Accies. En 1965, au moment de sa promotion en première division, le club supprima officiellement le « s » de son nom pour revenir à celui d’origine.
#489 – Kilmarnock FC : Killie
Killie est le diminutif de la ville de Kilmarnock. Il est probable que ce surnom soit né de la difficulté voire l’incapacité des visiteurs comme des habitants de la ville de prononcer ou épeler correctement Kilmarnock. Le terme est aujourd’hui plus couramment utilisé pour désigner le club de football. Le nom Kilmanorck dérive de deux termes. D’un côté, il provient certainement du terme gaélique cill (qui signifie église) et du latin cella (cellule d’ermite). De l’autre côté, il intègre le nom du missionnaire chrétien Saint Marnock (ou Mernoc). Ce dernier se compose de trois éléments gaéliques mo, « mon », Ernán (nom du saint) et du diminutif ag. Ce patronyme se retrouve dans les localités de Portmarnock en Irlande et de Inchmarnock en Ecosse. Résultat, Kilmanorck signifierait « l’église de mon petit Ernán » . En 1998, le club déposa le terme killie. En 2003, en coopération avec la chaine de boulangerie, Brownings Bakers, le club proposa une nouvelle tarte salée du nom de killie pie. Pendant 13 ans, Brownings Bakers fournit cette tarte, qui avait remporté le prix de la meilleure tarte de football en Grande-Bretagne, à la mi-temps des matchs du club. En 2016, le club et la boulangerie cessèrent leur collaboration et après une bataille juridique de près d’un an, Kilmarnock FC obtint que la boulangerie ne puisse pas commercialisée la tarte dans son réseau sous le nom de killie pie. Aujourd’hui, on peut retrouver une tarte équivalente au nom de Kilmarnock Pie dans la chaîne de boulangerie et le club s’est définitivement attribué l’exploitation commerciale du terme killie.
#471 – Celtic Glasgow : the Celts
Le 6 novembre 1887, le frère Walfrid, mariste irlandais, constitua officiellement au St Mary’s Church Hall à East Rose Street le club du Celtic Glasgow. Inspiré par le club de la communauté irlandaise d’Édimbourg, les Hibernians, son objectif était de réduire la pauvreté dans les paroisses de l’East End de Glasgow où habitait la plupart des immigrants irlandais à Glasgow. Au XIXème siècle, Glasgow s’industrialisa et connut une grande période de prospérité. La cité était devenue la deuxième ville de l’Empire Britannique, et produisait plus de la moitié du tonnage des ports de Grande-Bretagne et le quart des locomotives du monde. Or, cette croissance avait besoin d’une importante main d’oeuvre et attira alors une vague d’immigration irlandaise. Elle était favorisée à la fois par le fait que l’Irlande faisait partie intégrante du Royaume-Uni depuis l’Acte d’Union de 1800 et par les années de Grande Famine (1845-1849) qui sévirent en Irlande. Une importante classe ouvrière pauvre se développa alors dans la ville. En 1851, les recensements indiquèrent que les irlandais représentaient jusqu’à un tiers de la population de Glasgow.
Le frère Walfrid voulait au travers du club rassembler les pauvres irlandais du quartier et créer une communauté d’entraide. Souhaitant rappeler l’identité irlandaise du club, ses symboles puisèrent dans ceux de la Mère Patrie : les couleurs vert et blanc du maillot et la croix celtique comme blason. Toutefois, pour le nom du club, le frère Walfrid refusa de nommer le club Glasgow Hibernians (comme à celui d’Édimbourg qui rappelait le nom latin de l’Irlande (#935)). Les fondateurs souhaitèrent alors faire le lien entre la terre quittée et celle d’accueil. Ainsi, le nom Celtic fut retenu, les deux peuples irlandais et écossais partageant des origines et une cuture celtique.
Les Celtes étaient ce peuple indo-européen antique qui naquit, semble-t-il dans le centre de l’Europe (de la culture de Hallstatt : Autriche, Suisse, Sud de l’Allemagne, Bohême-Moravie, Ouest de la Hongrie, Ouest de la Slovaquie, Galicie, Italie du Nord et Est français) puis s’étendit jusqu’au Îles britanniques, la Péninsule ibérique et l’Asie mineure. Au milieu du Ier millénaire, après l’expansion de l’Empire romain et les invasions des peuples germaniques, la culture celtique se réduisit à l’Irlande, l’ouest et le nord de la Grande-Bretagne (Pays de Galles, Écosse et Cornouailles), l’île de Man et la Bretagne. Le nom Celte provient du latin Celta, dérivé du grec Keltoi, et les mots latin et grec font tous deux référence aux Gaulois, le peuple celte qui occupait la France et la Belgique. Le terme est prononcé comme [seltic] (un « c » doux) mais cette prononciation est concurrencée dès le XVIIIème siècle par [keltik] (un « c » dur), plus proche des origines grecs et des prononciations des langues gaéliques irlandaise ou écossaise, le gallois ou le breton (ie les langues celtes).
