#798 – CA Huracán : los Quemeros

Ce terme dérivant de quema qui signifie bruler est parfois traduit comme « les bruleurs ». En Argentine, il revêt une définition un peu différente puisque il caractérise une personne qui collecte et revend les objets de valeur qui se trouvent parmi les déchets envoyés à l’incinérateur ou à l’usine de traitement. Avec une vision d’aujourd’hui, une sorte d’écolo des temps anciens. Néanmoins, pour les adversaires de Huracán, le terme se rapprochait plutôt de l’idée de « sans-abris, clochards » pour ridiculiser ceux de Huracán. Comme souvent, le terme ironique ou insultant se transforma en une fierté pour les personnes moquées. Aujourd’hui, le surnom convient au club et un de ses principes groupes de supporteurs a adopté également ce nom.

Au final, toutes ces définitions se rejoignent pour Huracán. Le club naquit dans le quartier du Parque de los Patricios, au coeur de Buenos Aires. En 1871, la mairie installa l’incinérateur municipal dans le quartier, au niveau du Puente Alsina et 2 ans plus tard, inaugura le « trencito de la basura » (train des déchets), qui traversait le quartier sept fois par jour pour transporter les ordures de la ville vers l’incinérateur. Celui-ci se trouvait non loin du premier stade du club et ses émanations bouchaient souvent la vue et le nez des spectateurs du match. Le Parque de los Patricios était reconnu au début du XXème siècle comme un quartier ouvrier où la municipalité avait construit de nombreux logements sociaux. Il était donc vu comme un quartier pauvre. Tout cela explique que les supporteurs et l’équipe soient à la fois des « bruleurs » et des « clochards ».

#781 – Ayr United FC : the Honest Men

Les hommes honnêtes. L’air de rien, le surnom est tiré d’un poème célèbre du XVIIIème siècle. Ecrit dans un mélange d’anglais et de dialecte scot par le poète écossais Robert Burns en 1790, « Tam o’ Shanter », comme se titre ce poème, raconte les mesaventures d’un fermier nommé Tam, qui, suite à une nouvelle nuit de beuverie, rencontrera le diable et des sorcières. Il est alors témoin de scènes fantastiques où les socières l’enchantent, le séduisent mais dès qu’il est conquis, elles se mettent à le chasser. Il s’agissait en quelque sorte de la première campagne de prévention contre l’alcool. Long d’environ 228 vers et principal oeuvre du poète, Robert Burns redigea cette histoire de sorcières suite à sa rencontre avec l’antiquaire Francis Grose. Ce dernier écrivit plusieurs livres sur les monuments anciens du Royaume-Uni, illustrés avec ses propres croquis. En 1789, il entama une deuxième tournée en Ecosse pour identifier des bâtiments remarquables. Burns suggéra à Grose d’inclure les ruines de l’Eglise Alloway Auld Kirk dans son livre. Né à Ayr, le poète connaissait bien les lieux puisque son père, sa mère et sa soeur avaient leur sépulture dans le cimetière adjacant. Grose accepta à condition que Burns fournisse un conte de sorcières pour accompagner son dessin. Cette ruine se situait dans le South Ayrshire et donc le poète Burns installa son histoire dans la ville d’Ayr. Ainsi, commence son poème « Auld Ayr, wham ne’er a town surpasses/For honest men and bonnie lasses » (le bon vieil Ayr, bien supérieur à toutes les autres villes en honnêtes hommes et jolies filles). Ce vers donna ainsi le surnom de l’équipe. Mais pas que. Le titre de ce poème est devenu maintenant le nom du berret écossais.

#743 – FK Mladá Boleslav : Bolka

Bolka est une variante tchèque du prénom Boleslav comme d’autres tels que Bolek, Boleček, Sláva et Slávek. Provenant certainement du latin Magnus, Boleslav est un prénom masculin d’origine slave et que l’on retrouve en Russie, Slovaquie, Bulgarie et aussi en Pologne, sous la forme Bolesław. Le nom a été formé à partir du terme bolje signifiant « grand, haut » et de slav signifiant « glorieux ». Ainsi, le prénom se traduirait pas « plus glorieux » . Mladá Boleslav, ville de Bohême centrale, fait donc référence à Boleslav II, duc de Bohême de 967 à 999, surnommé le Jeune (en opposition à son père Boleslav I), membre de la maison Přemyslides. Territoire nouvellement acquis, Boleslav II y fonda une ville en décidant de construite un chateau pour défendre la région et y établir un centre administratif. Mladá Boleslav se développa ainsi autour de ce chateau. Comme il y avait déjà une ville connue sous le nom de Boleslav près de Prague, le chateau s’appela Novým Boleslavem (Nouveau Boleslav), sous la forme latine Nouo Bolezlau. Puis, la nouvelle cité fut nommée Město Boleslava Mladého (La ville de Boleslav le Jeune), qui fut plus tard abrégée en Mladá Boleslav (Jeune Boleslav) pour la distinguer de l’ancienne ville de Boleslav. Cette dernière devint connu à compter du XVème siècle sous le nom de Stará Boleslav (Vieux Boleslav). Ce qui est étonnant est que Mladá est à la forme féminine en tchèque de jeune alors que le fondateur était un homme. Alors qu’au XVème siècle, les habitants nommaient leur ville aussi bien Mladý (forme masculine) et Mladá (forme féminine) Boleslav, l’adjectif Mladá s’imposa au XVIème siècle. L’origine de cette féminisation serait à chercher à nouveau du côté du chateau originel. En effet, au Xème siècle, le terme utilisé pour désigner la forteresse était Boleslavův (chateau de Boleslav) qui était féminin.

#735 – CDU Concepción : los del Campanil

Ceux du campanile. Si le club omnisport (et sa section football) est assez jeune avec une création en 1994, il dépend de l’Université de Concepción, la troisième plus ancienne université du Chili, fondée le 14 mai 1919. L’université rassemble près de 30 000 étudiants et 1 300 professeurs sur 3 sites, dont le principal est celui situé dans la ville de Concepción. Construit en 1919, s’étendant sur 1 500 hectares, ce campus a été reconnu comme un site du patrimoine national en 2016 par le Conseil des monuments nationaux du Chili. En 2010, les autorités en charge de célébrer le Bicentenaire du Chili distinguait déjà le campus comme l’une des infrastructures les plus remarquables de la première moitié du XXème siècle. Les habitants de Concepción le considèrent comme une icône de la ville de Concepción et un lieu de promenade. Deux monuments demeurent emblématiques de ce campus : l’Arche et le Campanile. Inspiré par les campus américains, le fondateur de l’Université, Enrique Molina Garmendia, proposa la construction d’un campanile en 1941. Achevée en 1943, cette tour, haute de 42,5 mètres, fut influencée par le design de la célèbre Tour Sather de l’Université de Californie à Berkeley construite entre 1914 et 1917. Enrique Molina Garmendia avait présenté ce projet comme le symbole universitaire par excellence, un signe de droiture et d’élévation. C’est ce qu’est bien devenu le campanile, un patrimoine architectural et un symbole de l’Université et de la ville. Il est souvent repris sur des timbres, des fresques … . Il s’affiche également et logiquement sur le blason du club sportif de l’Université.

#704 – St James’s Gate FC : the Gate

La porte. Simple de reprendre, comme surnom, le nom de son club et ce n’est pas la porte ouverte à toutes les interprétations. Cette porte de Saint James (autre version du nom de Saint Jacques en ancien français) indique évidemment le quartier d’origine du club. Détruite en 1734, elle marquait l’entrée Ouest de la ville de Dublin au Moyen-Âge et correspondait au point de départ traditionnel du pèlerinage de Dublin à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle donna naissance au quartier qui porte son nom. Mais, si le club affiche sur son écusson une porte, ce n’est pas celle du Moyen-Âge. Il s’agit de l’une des entrées d’un de ses bâtiments remarquables, la St James’s Gate Brewery. En effet, traversé par le fleuve Liffey, le quartier de St James vit de nombreuses brasseries s’installer et devint associé à ce commerce depuis le XVIIème siècle. A vrai dire, au XIIIème siècle, les moines qui résidaient à St James’s Gate réalisaient déjà leur propre brassage. En 1759, un brasseur du nom de Arthur Guinness, qui fabriquait des bières à Leixlip, dans le comté de Kildare, loua la brasserie de St James’s Gate pour 9 000 ans. De là, l’empire Guinness se déploya. En 1838, l’usine devint la plus grande brasserie d’Irlande. En 1868, le site était passé d’environ 1 acre à plus de 64 acres. Enfin, en 1886, elle était la plus grande brasserie du monde, avec une production annuelle de 1,2 million de barils. Dans cette révolution industrielle du XIXème siècle et du XXème siècle, où le paternalisme fleurissait parmi le patronat, les grandes usines ne limitaient pas leurs influences au mur de leurs sites. Ainsi, la brasserie de St James’s Gate possédaient sa propre centrale électrique et les bâtiments environnant pour louer des logements à ses employés. La famille Guinness fit preuve également de générosité envers la ville de Dublin en finançant la construction de bains publics, de logements sociaux et en faisant don du parc St. Stephen’s Green. Comme souvent, ce patronat paternaliste offrit à sa masse d’ouvriers et d’employés de ses usines des distractions et activités sportives. Sous l’impulsion du médecin-chef de la brasserie, John Lumsden, l’équipe vit le jour en 1902, comme un club corporatiste.

#671 – SV Darmstadt 98 : die Lilien

Les fleurs de Lys. L’écusson du club, fondé en 1898, affiche une fleur de lys, de couleur bleue et blanche et reprend directement les armes de la ville de Darmstadt. Ces dernières sont coiffées par une couronne grand-ducale (celle du Grand-Duché de Hesse où se situe Darmstadt) et se divisent en deux parties : en haut de l’écu, un lion rouge sur fond jaune et en bas, une fleur de lys blanche sur fond bleu. Les deux parties étaient par le passé séparées par une bande noire intégrant une boule blanche mais cet élément disparut quand ces armoiries furent réattribuées à la ville le 10 Mars 1917 par une lettre d’armoiries délivrée par le Grand-Duc de Hesse, Ernst Ludwig. Toutefois, ce blason apparaît déjà sur une clé de voûte de la partie inférieure de la tour de l’église de la ville (église protestante de Stadtkirche Darmstadt) datant du XVème siècle. La présence du lion se réfère à l’animal des armes des comtes de Katzenelnbogen. Il faut rappeler qu’un comte de Katzenelnbogen en 1330 obtint de l’empereur Louis de Bavière l’autorisation de construire Darmstadt, d’entourer la ville d’une enceinte et d’y tenir un marché hebdomadaire. La fleur de lys dans le bas demeure un signe distinctif par rapport aux autres villes du Grand-Duché. En effet, les autres cités (Pfungstadt, Viernheim, Zwingenberg, Riedstadt, Bischofsheim) affichaient aussi des armes divisées avec dans la partie haute le lion et dans la partie basse des éléments caractéristiques de la ville. Alors pourquoi une fleur de lys blanche sur fond bleu ?

L’origine exacte n’est pas connue avec certitude mais la cité ne souhaitait pas mettre à l’honneur le Royaume de France ou la ville italienne de Florence. Il semblerait plutôt que la fleur de lys blanche sur fond bleu soit une référence à la Vierge Marie. La fleur de lys blanche était signe de pureté dans la symbolique du Moyen Âge et était donc utilisé comme attribut dans la représentation de l’Annonciation (l’annonce par l’Archange Gabriel à la Vierge Marie de sa maternité divine). De même, la couleur bleu est celle de Marie dans la liturgie (cf articles #399 et #497). Ces références à la Vierge visaient certainement à rappeler que l’église de la ville (citée dans le paragraphe ci-avant) était la principale de la cité, n’était plus rattachée à l’église mère de Bessungen (donc était une église paroissiale indépendante) et surtout sous le patronage de la Vierge Marie, avant la Réforme.

#644 – FK Smederevo : Oklopnici

Les hommes en armure. L’écusson du club affiche des créneaux d’un chateau fort que l’on retrouve sur les armoiries de la ville de Smederevo. Il s’agit de la forteresse de Smederevo, bâtie au XVème siècle et qui constitua l’un des principaux bâtiments de défense du Despotat de Serbie. Coincée entre le Royaume de Hongrie et l’Empire Ottoman, la Serbie moyenâgeuse tentait d’exister en jouant sur les deux alliances. Après avoir dû restitué Belgrade à la Hongrie, Đurađ Branković, despote de 1427 à 1456, choisit d’établir sa capital à Smederevo, qui était alors un espace inoccupée, et d’y édifier une forteresse. Située au confluent de la rivière Jezava et du Danube, cette forteresse offrait une position idéale entre les Balkans ottomans et l’Europe centrale hongroise, et par le Danube, donnait un accès direct à Belgrade (à 45 km au nord-ouest). La ville devint alors un important centre commercial et religieux (les reliques de Saint Luc y furent transportées). Protégée par 1,5 kilomètres de murs crénelés d’une épaisseur de 2 mètres et 25 tours de 25 mètres de haut, elle résista aux différents assauts des ottomans en 1439, en 1453, en 1456 et en 1459. Toutefois, lors de la dernière attaque, la ville se rendit sans combattre, mettant fin au despotat de Serbie. Les Ottomans ajoutèrent alors quatre tours d’artillerie en 1480 et la forteresse conserva sa fonction militaire jusqu’à la moitié du XIXème siècle. Malheureusement, son occupation par l’armée allemande lors de la Seconde Guerre Mondiale conduisit à de forte dégradation. La ville de Smederevo se développa autour de la forteresse, qui représente un témoignage unique de la Serbie médiévale et devint le symbole de la ville. Le surnom du club fait donc référence à cet ouvrage ainsi qu’au courage des Serbes qui défendirent la ville face aux Ottomans.

#624 – Panserraikos FC : Λιοντάρια

Les lions. Le club de la ville de Serrès s’est choisi pour emblème le lion qui apparait donc sur son blason. Même s’il garde sa stature imposante, il n’est pas rugissant, ni rampant mais assis sur un bloc de pierre, comme une statue. En réalité, l’emblème du club est le Lion d’Amphipolis, l’un des monuments les plus importants de la région de Serrès. Haut de 5 mètres (et de plus de 15 mètres avec son socle), l’imposant lion en marbre fut découvert par morceau à partir du début du XXème siècle. Lors de la première guerre des Balkans, des soldats grecs qui campaient dans la région entre 1912 et 1913 furent les premiers à découvrir des morceaux du lion suivis par des soldats britanniques en 1916. Au début des années 1930, lors de travaux d’assèchement d’une partie du lac Kerkini, de très gros morceaux du lion furent mis à jour. En 1937, grâce au soutien de Lincoln MacVeagh, ambassadeur des États-Unis en Grèce, le Lion d’Amphipolis put être restauré et ainsi prit sa forme actuelle. Généralement, les statues de Lion se trouvaient généralement sur le site d’une bataille, comme celui de Chéronée, ou était associée à un grand soldat. En l’espèce, les historiens considèrent qu’aucune bataille majeure se déroula vers la cité d’Amphipolis à l’époque de la construction du monument. Datée du IVème siècle avant J.-C., la statue aurait donc été probablement érigée près de la sépulture de Laomédon. Originaire de Mytilène sur l’île de Lesbos, il s’installa dans la ville d’Amphipolis, alors importante base navale du Royaume de Macédoine, et devint l’un des grands amiraux d’Alexandre le Grand, qu’il accompagna dans ses conquêtes. Néanmoins, d’autres historiens avancent que ce lion fut érigé en l’honneur de Néarque, crétois qui s’établit Amphipolis et devint également un amiral et fidèle compagnon d’Alexandre. Découvert près des rives du Strymon, il aurait été déplacé de sa position originelle peut-être par les Romains qui conquirent Amphipolis vers 168 avant J.-C. et voulurent le ramener à Rome. Mais, la version la plus probable serait que la statue fut détruit par les Bulgares vers 1204.

#502 – FC Utrecht : Domstedelingen

Les citoyens de la cathédrale. Ville du centre du pays, Utrecht a pour principal symbole sa cathédrale qui a plus d’une particularité la rendant unique. Dénommée Cathédrale Saint Martin, elle est également surnommé « Dom ». Construite dans le style gothique entre 1254 et 1517, cette église possède la plus haute tour d’église des Pays-Bas avec 109 mètres (puis 112 mètres suite à sa restauration en 1910) et est le plus haut bâtiment d’Utrecht. A son achèvement en 1382, elle était également la plus haute tour d’Europe. Le mercredi 1er août 1674, une forte tempête faisait rage sur les Pays-Bas et sa violence fit s’effondrer la nef de l’église. Résultat, aujourd’hui, la tour est séparée du chœur et du transept et l’ensemble constitue les derniers restes de la cathédrale. Cette tour abrite une collection unique de 14 cloches, pesant 32 tonnes au total. La plus grosse cloche, la « Salvator », pèse 8 200 kg et mesure 227 cm de diamètre. En outre, la tour a été construite sur le site de l’ancien castellum (fort) romain qui caractérise le premier lieu d’habitation de la ville d’Utrecht. Par ailleurs, jusqu’en 1559, cette église était la seule cathédrale du territoire des Pays-Bas. Enfin, catholique à sa livraison, elle devint protestant en 1580. Toutes ces raisons font de la cathédrale l’emblème de la ville.

#411 – ACN Sienne 1904 : Bianconeri

Encore un club évoluant en blanc et noir en Italie. Tout d’abord, le club, qui a vu évoluer Vincent Candela, Tore Andre Flo et Enrico Chiesa, a de nouveau connu la faillite à l’été 2020, après la précédente en 2014. Mais, le noir sur le maillot ne symbolise pas le marasme dans lequel le club vit depuis près d’une décennie. Sienne adopta ses couleurs à sa création en 1904, en reprenant les couleurs de la ville. A partir de la seconde moitié du XIIIème siècle, le blason argent (blanc) et noir comme principal symbole de la ville s’affirma et prit le nom de balzana, dérivé de l’arabe بلقاء (balqâ) signifiant « bigarré de blanc et de noir ». La raison exacte de ce mariage de couleurs est inconnue mais de nombreuses hypothèses existent, mêlant mythologie et histoire. La première version repose sur la fondation de la ville par les romains Senius et Aschius, fils de Rémus, frère de Romulus (les fondateurs de Rome). Après le meurtre de leur père par Romulus, les deux frères fuirent de Rome et emmenèrent avec eux la louve (qui éleva Rémus et Romulus) jusqu’à la vallée de Tressa où ils fondèrent Sena Julia (Sienne). La légende raconte que pour leur fuite, les deux frères montèrent un cheval blanc et un autre noir. Toutefois, d’autres avancent que pour remercier les Dieux de la fondation de la ville, ils allumèrent un feu dont la fumée était blanche et noire. Mais, les explications ne s’arrêtent pas là. Pour certain, ce blason noir et blanc rappelle les marbres blanc et vert foncé (proche du noir) qui ornent la Cathédrale Santa Maria et d’autres palais de la ville. Pour d’autres, le blanc et le noir, couleurs opposées, symbolisent deux populations de la ville. Mais, de même, les versions diffèrent. D’un côté, ces deux couleurs représenteraient la noblesse et le peuple de la ville. D’un autre côté, cette union dans un seul blason indiquerait la paix conclue entre les factions rivales des Guelfes blancs et noirs (au Moyen-Âge, alors que la guerre entre Gibelins, les partisans du Saint-Empire et les Guelfes, les soutiens de la Papauté, faisait rage, le partie Guelfe se divisa encore entre les deux clans). Enfin, une dernière hypothèse veut que ces deux couleurs soient tirés des emblèmes des anciens Comtes de la cité à l’époque Carolingienne.