#1328 – FK Železiarne Podbrezová : Železiari

Les forgerons, les ferronniers, les hommes du fer. Avec ses 3 500 âmes, le petit village de Podbrezová, qui se compose en réalité de 6 hameaux réunis au XIXème siècle, compte un club de football au sein de l’élite slovaque depuis le début des années 2010. Et le développement de la ville comme celui de son équipe sportive ont été modelés par l’usine métallurgique, Železiarne Podbrezová.

Au bord de la rivière Hron, qui coule à Podbrezová, les ressources de minerais de cuivre et de fer furent exploitées dès l’Antiquité, en raison de leur facilité d’extraction (en surface). A partir du XVème siècle, la région devint un des principaux centres d’extraction de minerais du pays. Naturellement, une industrie s’implanta près des mines, notamment des usines sidérurgiques à la fin du XVIIème siècle (les premiers hauts-fourneaux furent construits en 1692 à Eubietova et en 1710 à Hnilec). Puis, au début du XVIIIème siècle, « Hrončiansky železářský », le plus important centre de production de fer de toute la Hongrie, vit le jour dans la ville voisine de Hronec. Enfin, en 1840, débutèrent les travaux d’un nouveau complexe industriel à Podbrezová qui allait devenir l’un des plus grands du royaume de Hongrie. La nouvelle usine qui incluait des laminoirs, se concentra sur la construction de rails pour l’Empire Austro-Hongrois (2 374 tonnes de rails produites en 1855). À la fin du XIXème siècle, les usines sidérurgiques de Podbrezová comptaient parmi les plus prospères de Hongrie et la production s’était diversifiée vers les armatures en acier pour la construction, la tôle, les tuyaux et la vaisselle émaillée qu’elle exportait dans tout le royaume et les pays voisins. Dans les années 1970, l’ensemble de l’administration des usines sidérurgiques de la Slovaquie (dont celles de Hronec) fut soumis à l’usine de Podbrezová. La nouvelle entité fut privatisée au début des années 1990 pour devenir Železiarne Podbrezová. Spécialisée dans la fabrication de tube en acier sans soudure, sa production annuelle s’élève aujourd’hui à 160 000 tonnes, ce qui en fait l’un des principaux fabricants de tubes en acier en Europe et l’un des plus gros employeurs de Slovaquie centrale, avec quelque 3 200 salariés. L’entreprise forme ses employés dans ses propres lycées (1 professionnel et 1 généraliste) et a toujours porté une attention particulière aux activités sociales, culturelles (l’entreprise a financé la construction de l’église catholique romaine du village en 1892) et sportives de ses employés.

Donc, naturellement, la vie du club a été intimement liée à l’usine sidérurgique. Dès les années 1940, grâce au soutien matériel et financier de l’entreprise, le club progressa dans les ligues slovaques. Dans les années 1950, la direction de l’usine sidérurgique décida la construction d’un nouveau stade de football (ainsi qu’une piscine d’été) qu’elle mit à disposition du club. En 2006, la société favorisa le rapprochement des clubs de Podbrezová et de Brezno pour former le ŽP Sport Football Club, qui changea de nom pour l’actuel en 2017. La société métallurgique était jusqu’en 2021 l’unique actionnaire du club et depuis possède encore 35% du capital.

#1242 – FC Nitra : Trogári

Les « canailles ». Le surnom s’est imposé comme celui des habitants de Nitra mais le mot trogár possède plusieurs significations. Dans le jargon de Nitra, il désignait un gars de la ville ou une canaille. Lorsque les mères grondaient leurs fils, elles leur disaient souvent « Ty si taký trogár, alebo trogárisko » (vous êtes vraiment des canailles). Mais, pour les villes et villages environnants, le terme avait une connotation plus péjorative : un bandit, un mendiant ou un ivrogne.

La capitale Bratislava et la ville de Nitra détiennent une riche histoire, en étant certainement les deux plus anciennes ville de Slovaquie. Les plus anciennes découvertes archéologiques à Nitra remontent à environ 25 000 à 30 000 ans et depuis 6 000 ans, la présence humaine dans la région est continue. Centre important des Celtes puis plus tard des Germains, les premiers slaves de Slovaquie s’installèrent au V-VIème siècle autour de Nitra. Ce surnom prend ses origines dans un épisode malheureux de la ville.

Au XVIIIème siècle, comme l’Egypte de Pharaon, la région enchainait les fléaux. Inféodée aux Habsbourg, la ville était secouée par des soulèvements nationalistes, notamment entre 1703 et 1711, avec une armée menée par des hongrois, les Kuruc. Ces évènements aboutirent à l’incendie de la ville en 1708. Suivirent une invasion de sauterelles et un tremblement de terre. Mais, la pire tragédie était à venir. En 1710 et surtout en 1739 et 1740, la peste revint à Nitra et les décès s’accumulèrent. Un quart de la population périt lors de ces épidémies. Pour transporter les morts jusqu’aux fosses communes, des brouettes simples, composées d’une planche droite, une roue et deux poignées, faisaient le tour de la ville de Nitra. Ces chariots se nommaient tragač et les charretiers qui effectuaient ce travail étaient alors appelés trogár. L’épisode marqua la ville. Une colonne en l’honneur de la Vierge, Mariánsky stĺp, fut érigée en 1750 en remerciement pour la fin de l’épidémie de peste. Le mot trogár demeura attaché aux habitants de Nitra.

#1090 – FC Petržalka : Engerau

Puisant ses racines dans la première association de football de Petržalka établie officiellement en 1898, le FC Petržalka a connu de nombreuses vies (6 changements de nom sur les 20 dernières années) mais demeure l’un des clubs historiques de Slovaquie et l’un des plus vieux de Brastilava. Car, si Petržalka fut un village indépendant, le 13 février 1946, il devint officiellement un quartier de la capitale slovaque.

Avant le XVIIIème siècle, le territoire de l’actuelle Petržalka se composait de plusieurs îles régulièrement inondées et ne convenait pas à un établissement humain permanent. Au XIIIème siècle, des populations Pétchénègues et Magyars s’établirent à Pečniansky (Îles des Pétchénègues) et à Magyaroksziget (Îles de Magyars). Puis, au XVème siècle, des allemands fuyant le sud pendant les guerres ottomanes fondèrent un village dénommé Ungerau. Jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cette aire fut partagée entre les populations d’origines hongroises et allemandes, tout en restant faiblement habitée. Un recensement de 1910 montrait que sur ses 2 947 habitants, 1 997 parlaient l’allemand, 495 le hongrois et 318 le slovaque comme langue maternelle. En 1919, le village fut rebaptisé Petržalka lorsqu’il fut donné à la Tchécoslovaquie. Mais, en 1938, sur la base des accords de Munich, l’Allemagne Nazie annexa le village et le renomma Engerau. Toute la folie Nazie s’exprima ici et en particulier contre les populations non germanophones. En 1945, la Tchécoslovaquie rétablit la situation d’avant-guerre et les populations allemandes disparurent. En 2001, seuls 219 germanophones vivaient à Petržalka sur ses 117 227 habitants (soit 0,19% de la population). En 2011, il n’y en avait plus que 155 personnes soit 0,15% de la population.

La plus ancienne occurrence du nom en allemand daterait de 1420 et serait sous la forme du mot Unger Au ou Ungerau ou Hungerau qui signifie « plaine inondable hongroise ». Il dériverait donc du nom hongrois Magyarsziget. Puis, entre 1485 et 1567, il se modifierait en Unngeraw, Ungerau, Hungeraw, Hungerau, Enngerl et Hungereuelen. Engerau serait donc une déformation de Ungerau. Le terme Engerau apparaît avec certitude en 1654. Toutefois, d’autres indiquent que littéralement Engerau signifie « plaine inondable étroite », ce qui était le cas de cette zone dans les bras du Danube.

Malgré la faiblesse de la population germanophone aujourd’hui, les supporteurs du club s’identifient encore à l’histoire allemande du quartier. Le groupe de supporteurs se dénomment les Ultras Engerau. Et le slogan des fans du club est en allemand, Immer wieder Engerau (Toujours et encore Engerau).

#928 – FK Inter Bratislava : žlto-čierni

Les jaune et noir. Même si le rouge apparaît sur le blason du club, le jaune et le noir sont les deux principales couleurs qui s’imposent sur le maillot de la formation. Evoluant en 3ème division aujourd’hui, l’Inter Bratislava est un important club de football slovaque avec une riche tradition, qui au tournant du millénaire réalisa deux doublés consécutifs (Championnat slovaque et Coupe nationale en 2000 et 2001). Le club revendique un titre de champion de Tchécoslovaquie (saison 1958-1959) qui fut remporté par le CH Bratislava, club qui l’absorba en 1962. Toutefois, malgré les débats, il est communément admis que l’Inter n’a pas hérité de ce titre et que le successeur du CH Bratislava est un autre club. Il n’empêche qu’entre 1962 et 1993, le club évolua 29 saisons sur 31 dans la Première Ligue tchécoslovaque, terminant même deux fois 2ème dans les années 1970. A l’issue de la saison 2008-2009, l’Inter Bratislava remporta la seconde division et devait être promu dans l’élite slovaque. Cependant, les problèmes financiers du club conduisirent son propriétaire Lubomír Chrenko à vendre la licence de l’Inter au FK Senica en juin 2009. L’équipe professionnelle de l’Inter disparut et le club repartit dans les divisions régionales.

Le club fut fondé en juillet 1940 sous le nom de ŠK Apollo Bratislava. Les créateurs ne furent pas inspirés par la mythologie grecque, Apollo faisant en réalité référence à l’entreprise qui soutint sa création. Créée en 1895, à l’aube de l’ère de l’automobile, la société Apollo exploitait la raffinerie de Bratislava qui produisait, au bord du Danube, de l’essence, de la ligroïne (white spirit), de la cérésine, des bougies, mais aussi de la glace artificielle et diverses graisses lubrifiantes. Sa capacité de traitement était de 30 000 tonnes de pétrole brut, qui provenait du Caucase et de Galicie polonaise, mais aussi de Roumanie, du Texas et de divers gisements de l’URSS. L’usine plaça Bratislava parmi les principaux centres de traitement du pétrole d’Europe centrale et, à son apogée, dans l’entre-deux-guerres, l’entreprise possédait des champs pétrolifères et un réseau de stations-service. Mais, avec l’invasion nazie, les capacités d’Appolo tombèrent aux mains du conglomérat chimique allemand, IG Farben, malheureusement célèbre pour avoir fourni les camps de la mort en zyklon-B et avoir profité de leurs mains d’oeuvre. En 1944, les raids aériens américains ciblèrent l’usine qui fut détruite à 80%. Même si elle reprit sa production en 1945, l’entreprise cessa ses activités en 1963. En parallèle, au début des années 1950, le gouvernement tchécoslovaque décida de construire une nouvelle raffinerie pour remplacer Apollo. En 1957, la première unité de production de la nouvelle raffinerie appelée Slovnaft fut mise en service. Aujourd’hui, Slovnaft, qui a été racheté par le groupe hongrois MOL, peut traiter 5,5 à 6 millions de tonnes de pétrole et représente 65% des ventes de carburants en Slovaquie. Il exploite 253 stations-service en Slovaquie, soit 29% du parc national.

La production pétrolière et pétrochimique passant d’Appolo à Slovnaft définitivement au début des années 1960, le club fit de même. En 1962 ou 1963, le club semble avoir fusionné avec des clubs appartenant à Slovnaft et devint une filiale du nouveau géant pétrolier slovaque. Evoluant probablement en rouge avant, la direction de l’Inter ajouta certainement au moment de la fusion les couleurs jaune et noir de Slovnaft. L’équipe évolue avec des maillots jaune et noir, sur lequel le nom de Slovnaft s’étala durant de longues années comme sponsor principal.

#853 – 1. FC Tatran Prešov : Koňare

Les cavaliers. Troisième ville la plus peuplée de Slovaquie, Prešov comptait un important haras au siècle dernier qui donna aux habitants d’être connu sous le surnom de Koňare dans tout le pays. En 1859, la cité finança la construction d’un haras d’Etat qui s’éleva au centre de la ville (dans l’actuel rue Sabinovská). La structure massive se composait d’un bâtiment administratif avec des bureaux, des appartements pour les employés et des écuries, incluant des dépendances et des entrepôts. L’objectif était d’élever des races de chevaux à destination des régions septentrionales de la Hongrie (la Slovaquie était alors intégrée au sein du Royaume de Hongrie) afin qu’ils servent à la vie économique et également pour l’armée. Il servait aussi de relais pour les voyageurs et leurs montures, sur la route qui menait à Budapest. En 1962, ce haras de Prešov cessa d’exister. Le 25 janvier 1975, une forte détonation mit fin à l’existence des bâtiments du haras, à l’exception d’une partie de l’enceinte en brique.

Cette vieille tradition d’élevage marqua la ville et sa réputation dans le pays, donnant ainsi naissance à ce surnom. Le club de hockey local, le HC 21 Prešov, arbore sur son écusson un étalon tout comme le club du 1. FC Tatran Prešov. Pour ce dernier, outre l’histoire de la ville, il existerait un lien direct avec le haras. En 1899, un terrain de football fut édifié près de la rue Sabinovská, où se trouvait les haras. Si les spectateurs voulaient accéder au terrain de football à l’époque, ils devaient passer près des écuries. Les gens entendaient le hennissement des chevaux et supportaient leur odeur. Cet environnement ne plaisait pas à tous les spectateurs, notamment les fans adverses qui le faisaient savoir en criant dans les travées « Koňare ! Koňare ! ».

#583 – FC Spartak Trnava : Bíli andeli

Les anges blancs. Le club de Trnava est historiquement l’un des plus prestigieux de Slovaquie. Il remporta le Championnat de Tchécoslovaquie à 5 reprises et la Coupe de Tchécoslovaquie à 4 reprises, et attint également la demi-finale de la Ligue des Champions en 1969. Le club connut une longue histoire depuis sa fondation en 1923, ponctuée de nombreuses fusions avec d’autres clubs de la ville. Résultat, les couleurs du club changèrent passant du bleu-jaune au rouge-noire. Mais, pendant sa période dorée, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, l’équipe portait régulièrement un maillot blanc. Cette couleur inspira un célèbre membre du staff, Dežko Rašla, masseur de l’équipe. Outre ses qualités de masseur, Dežko avait conquis le vestiaire avec ses rêves prémonitoires et ses prédictions. Par exemple, l’équipe était à Chypre et se promenait sous un magnifique ciel ensoleillé. Dežko déclara soudainement à la surprise de toute l’équipe que le match n’aurait pas lieu en raison d’intempéries. Personne ne le crut. Après le déjeuner, l’équipe se rendit au stade et se prépara. Mais, à un quart d’heure avant le début du match, une énorme averse débuta et gorgea le terrain d’eau. Le match fut annulé. Lors de la fameuse épopée en Ligue des Champions, l’équipe affronta les grecs de l’AEK Athènes en quart de finale. Au match aller, le 26 février 1969, le terrain de Trnava était boueux. Avant le match, Dežko dit à la star de l’équipe, Stanislav Jarábek, que personne ne mettrait le ballon au fond des filets sauf lui qui marquerait de la tête. Au final, Trnava remporta le match 2 buts à 1 grace à des buts de la tête marqués par Jarábek et Kabat. Enfin, lors d’un autre match, Dežko se rappela d’un de ses rêves où il voyait les footballeurs de Trnava, tout de blanc vêtus, voler au-dessus du terrain « comme des anges blancs ». Cela fit bien évidemment rire les joueurs mais, avec les bons résultats du club, les spectateurs adoptèrent ce surnom.

#385 – MFK Ružomberok : Ruža

La rose. Le club n’a pas adopté la couleur rose, ses joueurs portant un maillot orange à parements noirs. Pour trouver l’origine de ce surnom, il faut se tourner plutôt vers le blason du club qui affiche une énorme rose, barré verticalement d’une flèche. D’où vient cette rose ? En fait, le club n’a pas fait dans l’originalité pour son écusson puisqu’il a repris à l’identique les armes de la ville de Ružomberok. Cette ville slovaque se trouve au confluent des rivières Váh et Revúca, bordée par d’importantes montagnes slovaques (Veľká Fatra, Nízke Tatry et Chočské vrchy). Si le territoire de Ružomberok actuel et ses environs étaient habités il y a environ 2.000 ans, la première mention écrite de la ville date de 1233. Surtout, à compter du XIIIème siècle, des colons allemands vinrent s’installer dans cette petite colonie et aider à on développement. Ainsi, en 1318, la ville de Ružomberok se vit accorder des privilèges. Ces colons allemands dénommèrent la ville Rosenberg, ce qui signifie montagne rose. Ils auraient découvert la montagne Veľká Fatra envahie par une végétation composée de roses. Ceci étant rare, les roses seraient devenus la base du nom de ville et son symbole. Et donc aussi celui de son club de football.

#357 – ŠK Slovan Bratislava : Jastrabi z Tehelného poľa

Les faucons de Tehelného poľa. 21 mai 1969, le ŠK Slovan Bratislava devint le premier et unique club tchécoslovaque (à l’époque, Tchéquie et Slovaquie ne formaient qu’un) à remporter une Coupe d’Europe. A Bâle, après un parcours qui le vit éliminer les yougoslaves du FK Bor, les portugais du FC Porto, les italiens du Torino et les écossais de Dunfermline, le Slovan retrouvait le FC Barcelone en finale et les slovaques le remportèrent 3 buts à 2. Le célèbre commentateur Gabo Zelenay déclara à la fin du match « Vyhrali sme 3:2 ! Náš je pohár. Slávny a veľký. Nádherný ! Bravo, chlapci, naši jastrabi z Tehelného poľa bratislavského ! » (Nous avons gagné 3: 2 ! La Coupe est à nous. Célèbre et génial. Splendide ! Bravo, les garçons, nos faucons du Tehelného poľa de Bratislava !). Cette phrase est devenue célèbre et le faucon est resté comme un symbole et surnom du club. Mais pourquoi les avoir comparé à un faucon ? Personne ne le sait. Peut-être faut-il chercher dans les vieilles légendes et chansons slaves qui comparaient en effet l’homme jeune et vaillant à ce rapace respecté pour sa force légendaire. En faisant preuve de courage et de résistance, l’équipe fit alors penser à un faucon. Ou peut-être faut-il se tourner dans l’histoire du club. En 1949, le club changea de nom, suite à des fusions, et se dénomma Sokol NV Bratislava. Sokol était une association créée en 1862 et avait pour objectif de promouvoir l’identité slave et en particulier le nationalisme tchèque. Pour y parvenir, Sokol prônât une philosophie basée sur la pratique sportive et les valeurs morales. L’association devint une pierre angulaire dans la construction du jeune état Tchécoslovaque à la sortie de la première guerre mondiale. Ce fut dans ce contexte que le Slovan fut créé en 1919. A l’époque, les clubs de football de Bratislava étaient des organisations pour les communautés allemandes ou hongroises. L’intelligentsia slovaque voulait donner un élan à la nation par la création d’associations sportives ou culturelles slovaques mais son éducation et ses compétences étaient encore trop marquées par les influences de l’ancienne monarchie hongroise. Ainsi, l’idée de créer le premier club de football slovaque vint finalement de tchèques. La première réunion de travail eut lieu le 29 mars 1919 et tous les participants décidèrent la création d’un club tchéco-slovaque indépendant. Si le Sokol qui était donc très présent en Tchécoslovaquie à cette époque, ne participa pas directement à la création du club, son influence, sa philosophie y contribuèrent indirectement. Finalement, le club s’en revendiqua quelques années plus tard. Sokol signifiait faucon et l’oiseau était son emblème, qui symbolisait la liberté et le courage dans les pays slaves.

Tehelného poľa est le nom du stade où le Slovan Brastislava évolue depuis 1940. Le stade fut démoli en 2013 et reconstruit en 2014, pour devenir une enceinte moderne de 22 500 places.