Je crains de ne pas vous surprendre en vous annonçant que l’équipe de Bamako évolue dans un superbe maillot blanc. Ce choix de couleur remonte au plus loin des racines du club. Le Stade Malien naquit en 1960 de la fusion entre deux clubs de Bamako, Jeanne d’Arc du Soudan (ici il s’agit du Soudan français qui correspondait au Mali actuel) et l’Espérance de Bamako. De cette association, les fondateurs du nouveau club décidèrent de reprendre principalement la « dote » de la Jeanne d’Arc, incluant la couleur blanche. Créé en 1938 par deux Franco-Africains et un missionnaire, le Révérend Père Bouvier, la Jeanne d’Arc était logiquement associée à la communauté chrétienne locale. Le nom en était un premier lien. La couleur blanche pour laquelle les fondateurs optèrent aussi. En effet, il s’agissait d’une référence à la congrégation des Missionnaires d’Afrique, plus connue sous le nom des Pères Blancs, dont faisait parti le Révérend Père Bouvier. Fondé en 1867 à Alger, la mission des Pères Blancs est (car elle existe toujours aujourd’hui) l’évangélisation et l’éducation des peuples et se concentra au départ sur l’Afrique du Nord et Centrale. Ils sont reconnaissables par leur habit de missionnaire composé d’une soutane et d’un manteau blancs, semblables à ceux des arabes.
Étiquette : Religion/Mythologie/Croyance
#583 – FC Spartak Trnava : Bíli andeli
Les anges blancs. Le club de Trnava est historiquement l’un des plus prestigieux de Slovaquie. Il remporta le Championnat de Tchécoslovaquie à 5 reprises et la Coupe de Tchécoslovaquie à 4 reprises, et attint également la demi-finale de la Ligue des Champions en 1969. Le club connut une longue histoire depuis sa fondation en 1923, ponctuée de nombreuses fusions avec d’autres clubs de la ville. Résultat, les couleurs du club changèrent passant du bleu-jaune au rouge-noire. Mais, pendant sa période dorée, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, l’équipe portait régulièrement un maillot blanc. Cette couleur inspira un célèbre membre du staff, Dežko Rašla, masseur de l’équipe. Outre ses qualités de masseur, Dežko avait conquis le vestiaire avec ses rêves prémonitoires et ses prédictions. Par exemple, l’équipe était à Chypre et se promenait sous un magnifique ciel ensoleillé. Dežko déclara soudainement à la surprise de toute l’équipe que le match n’aurait pas lieu en raison d’intempéries. Personne ne le crut. Après le déjeuner, l’équipe se rendit au stade et se prépara. Mais, à un quart d’heure avant le début du match, une énorme averse débuta et gorgea le terrain d’eau. Le match fut annulé. Lors de la fameuse épopée en Ligue des Champions, l’équipe affronta les grecs de l’AEK Athènes en quart de finale. Au match aller, le 26 février 1969, le terrain de Trnava était boueux. Avant le match, Dežko dit à la star de l’équipe, Stanislav Jarábek, que personne ne mettrait le ballon au fond des filets sauf lui qui marquerait de la tête. Au final, Trnava remporta le match 2 buts à 1 grace à des buts de la tête marqués par Jarábek et Kabat. Enfin, lors d’un autre match, Dežko se rappela d’un de ses rêves où il voyait les footballeurs de Trnava, tout de blanc vêtus, voler au-dessus du terrain « comme des anges blancs ». Cela fit bien évidemment rire les joueurs mais, avec les bons résultats du club, les spectateurs adoptèrent ce surnom.
#577 – Apollon Limassol FC : θεός
Le dieu. En s’appellant Apollon, dieu grec, le surnom s’imposa facilement de lui-même. Fin 1953, de jeunes chypriotes grécophones se réunirent avec l’idéal de créer une association pour promouvoir le sport et le sentiment national. Dans les années 1950, Chypre faisait parti de l’Empire Britannique depuis près d’un siècle, après avoir été ottoman. Le sentiment nationaliste était donc fort et, avec une population à 80% grecque, la fusion avec la Grèce, l’enosis, apparaissait comme une évidence. D’ailleurs, en janvier 1950, l’Église de Chypre avait organisé un référendum où 96 % des chypriotes s’étaient exprimés en faveur de l’enosis. Toutefois, la population turque de l’île avait été exclue de cette consultation. Dans ce contexte, les membres fondateurs souhaitaient donner une couleur grecque à leur club. Ainsi, les couleurs bleu et blanche, celles du drapeau de la Grèce, furent adoptées. Ensuite, ils dotèrent le club d’un nom rappelant la culture ancienne grecque. Ils choisirent un dieu de l’antiquité grecque et pas n’importe lequel, Apollon, dieu des arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et de la lumière. De nombreux hellénistes considèrent qu’Apollon est le dieu qui représentait le mieux la culture et le mode de vie grec. Il était finalement le plus grec de tous les dieux et son culte fut celui le plus développé. Ce fut donc sous la protection de ce dieu, revendiquant l’identité grecque, que le club fut fondé le 14 avril 1954.
#575 – Derby County FC : the Rams
Les béliers. Le surnom est né quasiment en même temps que le club puisque les fondateurs choisirent de doter leur nouvelle association d’un blason en forme de bélier. Le choix de cet ovin s’explique par le fait que le mouton et la laine furent indissociables du comté de Derbyshire à l’époque médiévale. Dès l’antiquité, l’élevage de mouton était répandu et au moyen-âge, l’industrie lainière se développa fortement. Le filage était alors réalisé par les femmes célibataires ou des vieilles filles à l’étage des maisons de tisserand. D’ailleurs, filer se dit to spin et donna le mot spinster qui signifie vieille fille. Cette activité donna également naissance à une ballade populaire nommée The Derby Ram (le bélier de Derby) ou As I was Going to Derby (Comme j’allais à Derby). Les versions et les nombres de strophes purent varier au fil des années mais l’histoire principal demeurait la même : un bélier était amené au marché de Derby, il fut égorgé par un boucher et les différentes parties étaient utilisés par les habitants. Vraisemblablement que cette histoire dérivait de rites païens anglo-saxons où un bélier était sacrifié en hiver pour apporter chance et fertilité tout au long de l’année. Ces festivités impliquaient une procession de chants et de danses, accompagnée d’un homme habillait en mouton. Puis, avec la christianisation du pays, le rite disparut mais les festivités demeurèrent. Au moyen-âge, des pièces folkloriques joués par les mummers représentaient des hommes habillés en animaux, dont probablement le bélier Derby. La chanson se répandit dans tout le pays mais également en Irlande, en Ecosse et aux Etats-Unis.
La ballade était si populaire et attachée à la région de Derby qu’en 1855, le régiment du Derbyshire (First Regiment of Derbyshire Militia), dont la caserne et le quartier général étaient à Derby, opta pour un bélier comme mascotte (à l’image de la chèvre pour le régiment Welsh Fusileers). L’armée décida même de prendre cette chanson comme celle du régiment. Naturellement, le bélier s’imposa sur les armes de la ville ou comme symbole pour le nouveau club de football. Il existe également un certain nombre de représentations de bélier à Derby. La plus notable est peut-être une grande sculpture située à la jonction d’East Street et d’Albion Street.
#570 – FC Volyn Loutsk : Хрестоносці
Les croisés. La croix est un symbole fort qui se retrouve sur l’écusson du club, le drapeau de la ville de Loutsk et sur les armes de la région de Volhynie (le nom Volyn du club fait référence à la région). Cette croix pattées qui s’affichent sur ces différents éléments est appelée souvent la croix de Volhynie ou croix de Loutsk. Dès le XIVème siècle, des images de croix se trouvent sur les pièces de monnaie du prince Lubart de Volhynie, le dernier souverain du royaume russe (1340-1383) et de son fils Fédor (1384-1387). A cette époque, la Volhynie était au centre du royaume russe et la croix était dans la forme d’une croix de Saint-Georges. Au début du XVème siècle, le grand sceau du grand-duc de Lituanie et de Russie (aussi bien Vytautas le Grand que Sigismond Ier Kęstutaitis) affichait une croix pour représenter la Volhynie. Vytautas choisit Loutsk comme deuxième résidence après Vilnius et la ville devint pratiquement la capitale de la principauté lituanienne. C’est aussi à cette époque qu’apparaît les premières versions colorisées où la croix était blanche sur fond rouge. Puis au fil des époques et des dominations (Polonaise ou Russe), la croix blanche sur fond rouge demeura l’emblème de la Volhynie. Elle se transforma parfois à compter du XVIIIème en croix pattée. Les raisons du choix de cette croix sont inconnues. En revanche, pour la ville de Lutsk, capitale de la Volhynie, même si le symbole de la croix est lié à celle de la région, elle pourrait aussi se justifier par le fait que la ville est un grand centre religieux, aussi bien orthodoxe que catholique romain. En 1427, Vytautas le Grand transféra l’évêché catholique de Volodymyr-Volynskyi à Loutsk. La ville se développa rapidement et à la fin du XVe siècle, elle comptait 19 églises orthodoxes et deux églises catholiques. C’était le siège de deux évêques, un catholique et un orthodoxe. En conséquence, la ville était surnommée la Rome de Volhynie.
#563 – St Mirren FC : the Saints
Les saints. Ce surnom est directement lié au nom du club, qui rend hommage à Saint Mirin, saint irlandais célébré par les catholiques et les orthodoxes, né vers 565. L’histoire de ce saint qui nous est parvenu relève parfois de la fable. Après avoir répandu la foi chrétienne en Irlande, il partit pour l’ouest de l’Écosse. Après un long et difficile voyage, il s’arrêta à un endroit qui correspond aujourd’hui à la ville de Paisley. La région avait été abandonnée par les Romains et était dominée par un puissant chef local. Ce dernier prit sous sa protection Mirin et lui concéda un petit champ près d’une rivière dans la partie sud de la ville. Mirin fonda la première église à Paisley et après sa mort, sa communauté érigea un sanctuaire, qui devint un centre de pèlerinage. Par la suite, le développement de la ville fut intimement lié à celui du prieuré qui s’établit en 1163, élevé au rang d’abbaye en 1245. Elle devint l’une des places religieuses d’importance de l’Eglise d’Ecosse, appréciée des familles royales Bruce et Stewart. Aujourd’hui, une chapelle de l’abbaye est consacrée à Mirin, contenant une frise en pierre sculptée représentant la vie du saint. En 1931, une cathédrale fut édifiée à Paisley et nommée St Mirin. Enfin, en 2003, une statue du Saint fut érigée près de la cathédrale. Naturellement, St Mirin est devenu le Saint Patron de la ville. Quand, en 1877, un groupe de gentleman de Paisley décidèrent de créer un club de cricket et de rugby, ils trouvèrent naturel de nommer le club du nom du Saint Patron de la ville.
#560 – AS Cannes : les Dragons
Dans les années 1990, le centre de formation de l’AS Cannes sortit un certain nombre de grands joueurs français tels que Patrick Vieira, Johan Micoud, David Jemmali, Peter Luccin, Sébastien Frey, Jonathan Zebina, Julien Escudé et surtout Zinédine Zidane et d’autres stars évoluèrent dans l’équipe première tels que William Ayache, Luis Fernandez et Bruno Bellone. Mais ces équipes ne furent pas à l’origine du surnom, les dragons.
Ce surnom provient de l’ancien stade où évoluait l’équipe entre 1920 et 1975. Le stade Louis-Grosso (du nom d’un marchand de meubles cannois qui aida au développement du club de football), était surnommé le stade des Hespérides car il était situé le long de l’avenue des Hespérides. Dans la mythologie grecque, les Hespérides étaient un jardin qui se trouvait sur les pentes du mont Atlas (sa situation actuelle varie selon les sources et les études entre les côtes Libyennes d’un côté et le Maroc de l’autre). Héra, déesse du foyer, sœur et femme de Zeus, se vit offrir un pommier par Gaïa ou Zeus, qui donnait des fruit en or et le planta dans son jardin des Hespérides. Elle en confia la garde aux Hespérides, nymphes du Couchant et filles d’Atlas. Mais, Héra se rendit compte que ces dernières volaient les pommes. Elle plaça alors un dragon, Ladon, autour du pommier pour en interdire l’approche. Cette créature, fils d’Échidna et de Typhon (les deux étant des monstres à forme de serpent), était dotée de cent têtes, chacune parlant une langue différente. Et voilà donc le dragon, surnom du club et qui apparaît sur son blason. Ce dragon fut tué par Héraclès lors du onzième travaux. Pour le remercier de ses loyaux services, Héra plaça sa dépouille dans le ciel, là où se trouve désormais la Constellation du Dragon.
#550 – Cagliari Calcio : Rossoblù
Les rouges et bleus. Les couleurs du club sont le rouge et le bleu depuis sa fondation le 30 mai 1920. Pourtant, pour son premier match, l’équipe porta un kit tout blanc. Le fondateur, Gaetano Fichera, chirurgien de son état, réadapta des blouses blanches de l’hôpital pour confectionner le premier kit. Assez rapidement, le club se pourvut de maillots rouges et bleus, sous différentes design (à rayure, partagé, façon ajax …) durant les 5 premières années d’existence. Puis, le 25 janvier 1925, lors d’un match contre une sélection militaire (issue des rangs du 46ème régiment d’infanterie), le club arbora pour la première fois un maillot rayé noir et bleu et le conserva jusqu’en 1928. A compter de la saison 1928-1929, le maillot rossoblù fut définitivement adopté et en 1930, le club opta pour le maillot partagé horizontalement, d’un côté bleu et de l’autre rouge (couleurs inversées dans le dos). Depuis, cette tunique constitue l’un des symboles du club sarde.
Les raisons du choix des couleurs rouges et bleus ne sont pas à aller chercher bien loin. Ce sont en effet celles du drapeau et des armes de la ville. A l’origine les couleurs de la ville, tirées de celles des armoiries, étaient le rouge et l’or (couleurs du Royaume d’Aragon dont dépendait la Sardaigne). En 1718, à la suite de la guerre de Succession d’Espagne, la Sardaigne passa de la domination Espagnole à celle de la Maison de Savoie, dont le Duc était également Prince du Piémont. Ainsi, de cette date à 1861, Sardaigne et Piémont constituèrent un nouvel Etat dénommé le royaume de Piémont-Sardaigne. Au fil des années, la bannière et le blason de la ville reprirent donc les couleurs de la Maison de Savoie et de celles du Piémont. Depuis le XIIème siècle, les armoiries de la famille de Savoie se blasonnent « de gueules (rouge) à la croix d’argent (blanche) ». Cette croix blanche sur fond rouge devint naturellement le blason du Piémont et avec l’unification se répandit également sur les armes de Cagliari (et sa couleur rouge à sa bannière). Le bleu provient aussi de la Maison de Savoie puisque c’est sa couleur traditionnelle. Deux histoires alimentent l’explication de ce choix. Le 20 juin 1366, Amédée VI, Comte de Savoie, partit en croisade afin d’aider son cousin, Jean V Paléologue, Empereur Byzantin. Il exigea que ses bateaux arborèrent un pavillon bleu à côté de l’étendard de la Savoie, en l’honneur de la Vierge (le bleu est la couleur de la Vierge Marie). Une autre histoire se déroule au XVIème siècle. Emmanuel-Philibert, Duc de Savoie et Prince du Piémont, décida de changer la couleur des manteaux des chevaliers de l’Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade du rouge vers le bleu, devenant par la suite la couleur de la dynastie de Savoie. Profondément restructuré par le duc Charles III de Savoie, en 1518, l’ordre prit son actuel et fut encore plus consacré à la Vierge, expliquant peut-être le choix de changer la couleur du manteau pour le bleu.
#548 – Beitar Jérusalem FC : האריות מהבירה
Le Lion de la Capitale. Le club de la capitale de l’Etat d’Israël porte ce surnom à double titre. En effet, le lion est le symbole, à la fois du mouvement sioniste Beitar, dont dépend le club (cf article #420), et de la ville de Jérusalem, où il réside. Le Betar, mouvement de jeunesse sioniste fondé en 1923, signifie « Alliance de la jeunesse hébraïque en souvenir de Joseph Trumpeldor » et rappelle la ville de Betar, dernière forteresse juive à tomber face aux troupes romaines lors de la révolte des années 132-135. La cité, située en Judée, au sud-ouest de Jérusalem, n’existe plus mais, citée dans certaines prières, dans le Talmud, la Mishna, mentionnée par de célèbres rabbins (Maharal de Prague, Gaon de Vilna, Maimonide), la ville de Betar fit preuve d’héroïsme et de combativité, devenant ainsi un symbole pour la résistance juive et le retour en terre sainte. En 132 après JC, plusieurs mesures prises par l’Empereur Hadrien conduisirent à une insurrection des juifs de la province de Judée face à l’Empire Romain. La ville de Betar en était l’épicentre. Après 3 ans de guerre civile, les légions romaines encerclèrent les rebelles juifs à Betar et la cité-forteresse résista avant de tomber en août 135. Selon le rabbin Gaon de Vilna, les légions romaines, composés de 80 000 hommes, entrèrent dans Betar et massacrèrent la population en égorgeant hommes, femmes, enfants jusqu’à ce que le sang coule des porches et des égouts. Néanmoins, la bataille fut difficile car la population se battit et mourut comme des lions. Le roi des animaux devint alors le symbole de la ville, de sa résistance et fut donc repris par le mouvement Betar.
De l’autre côté, en 1958, Jérusalem adopta également le lion comme symbole. Composé en 1950, le blason de la ville affiche un lion rampant devant le Mur des Lamentations, entouré de deux branche d’olivier. L’animal est le Lion de Juda et demeure, en réalité, un symbole traditionnel des juifs et de Jérusalem. Dans la bible, Juda était le fils du patriarche Jacob et lors de sa bénédiction, Jacob qualifia son fils de גּוּר אַרְיֵה יְהוּדָה, jeune lion (Génése 49:9). Ainsi, la tribu de Juda, l’une des douze tribus d’Israël, composée des descendants de Juda, reprit le lion comme symbole. Jérusalem, comme capitale du Royaume de Juda, l’utilisa aussi.
#507 – CDU San Martín de Porres : los Santos
Les saints. Fondé récemment (en 2004), le club s’est installé dans l’élite péruvienne et compte déjà 3 titres de champion du Pérou. Il est affilié à l’Université de San Martín de Porres (d’où son nom et surnom), établissement d’enseignement privé à Lima, très lié à l’Eglise. L’institution romaine, Pro Deo, impulsa en 1952 la création d’un institut d’enseignement sous la houlette de l’Ordre Dominicain. Le but était certes d’éduquer les jeunes péruviens mais les objectifs politiques n’étaient pas nuls. En effet, les étudiants devaient être éveillés à la doctrine sociale chrétienne afin de réduire l’avancée du marxisme dans les universités péruviennes. Le 16 mai 1962, le Pape Jean XXIII canonisa un religieux dominicain péruvien du nom de Martín de Porres. La même année, l’institut obtint le statut d’Université et prit le nouveau saint comme patron et comme nom. Frère Martín naquit à Lima le 9 décembre 1579 et y mourut le 3 novembre 1639. A l’age de 16 ans, il entra dans les ordres et vécut une vie humble. D’une grande foi, il œuvra à la fondation d’un orphelinat, instruit les enfants et fut proche des pauvres de la ville. On lui prêta des dons de guérison et lui attribua des miracles (don de bilocation, contrôle de la nature, lévitation, voyance …).
