#902 – PFK Beroe Stara Zagora : зелено, зелено-белите

Les verts, les vert et blanc. Le club s’affilie avec le premier club qui fut fondé dans la ville de Stara Zagora en 1916. Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille et les fusions et scissions furent multiples avant d’arriver en 1959 au club actuel. Outre le nom qui varia de nombreuses fois, les couleurs changèrent également. En 1916, le premier club réunissait deux équipes qui s’affrontaient. L’une des équipes portait un haut blanc et un short blanc, tandis que l’autre arborait une tenue intégralement noire. Parfois, pour accentuer la différence entre les deux équipes, les joueurs pouvaient placer des bandes de tissus colorées sur la poitrine ou le bras ou même des cravates. Mais l’élégance s’arrêtait là car certains se coiffaient de bonnets, non pas pour imiter les fameuses caps portés par les joueurs anglais, mais pour amortir le ballon lors de coups de tête. Entre 1951 et 1959, l’un des prédécesseurs de Beroe se nommait Udarnik et évoluait avec des maillots rouges et blancs à rayures horizontales, des shorts blancs et des chaussettes rouges. En 1960, Udarnik, devenu entre temps Botev après sa réunion avec Spartak et SKNA, fusionna une nouvelle fois avec le club du Lokomotiv de la ville pour donner naissance à Beroe, de l’ancien nom thrace de Stara Zagora. Les joueurs portaient alors un maillot blanc (avec Beroe écrit en bleu sur la poitrine), des shorts bleus et des chaussettes blanches. En 1963, la tenue vira au blanc intégral. L’année d’après le short devint rouge. En 1966, au rouge et au blanc, une troisième couleur vint se marier : le vert. En 1972, retour au blanc intégral mais les supporteurs étaient attachés au vert et les drapeaux de cette couleur flottaient dans les travées du stade. En 1973, le tricolor revint et la combinaison était alors, chemises vertes, shorts blancs et chaussettes rouges. Enfin, en 1976, fin des essais de couleurs, le club opta définitivement pour le vert et le blanc. Si le vert s’imposa finalement assez tardivement, la couleur est totalement indissociable du club aujourd’hui. Mais pourquoi le vert ?

Sans qu’il n’y ait une explication documentée, ce choix n’est pas anodin et provient certainement de la ville, dont c’est également la couleur. Le blason actuel remonte à 1979 où le vert est l’une des couleurs principales. Elle est censée représenter la vie et la mort ainsi que l’espoir et le bonheur. Elle est surtout le symbole des champs fertiles qui entourent la ville. En effet, Stara Zagora est le centre de la riche région agricole de Zagore, célèbre pour sa culture du blé mais également de diverses céréales et de raisins. Avant 1979, le vert était déjà présent dans le blason mais moins prédominant. Cette couleur est totalement attachée à la ville dont les transports en commun, le mobilier urbain, le journal de la ville s’affichent en vert. A la fin des années 2010, alors qu’un projet de réhabilitation de la gare ferroviaire de la ville était à l’étude, plusieurs associations des citoyens militèrent pour que sa façade soit peinte en verte (et non en jaune, couleur des chemins de fer bulgare NKŽI).

#859 – Deportivo Cali : los Verdiblancos

Les vert et blanc. Les raisons du choix de ces couleurs peuvent s’appuyer sur plusieurs histoires différentes mais aux racines communes. Le site du club, dans ses pages histoires, se garde bien de prendre une position entre ces différentes versions. Le Deportivo Cali fut fondé grâce aux frères Lalinde (Nazario, Juan Pablo et Fidel). Ces derniers avaient réalisé leurs études en Angleterre où ils avaient découvert et succombé aux charmes du football. De retour en Colombie et après plusieurs pourparlers, ils établirent le Cali Football Club le 23 septembre 1912. Dans les premières années d’existence, il y eut une scission qui mena à la création de deux équipes. L’une s’appelait le Cali FC A. L’autre Cali FC B. Les raisons de la scission ne sont pas claires. Une des versions avance que Gustavo Lotero prétendait au poste de gardien de but, dont le titulaire était l’italien Eduardo Goeta. Mais, en raison de sa petite taille (1,57 mètres), il n’obtint pas le poste et décida donc de créer une autre équipe.

L’équipe A évoluait dans un maillot composé d’une bande rouge et une autre blanche dans toutes les versions (copiée sur Arsenal d’après certaines sources, ce qui peut-être probable car les frères Lalinde auraient étudié à Londres). En revanche, les couleurs de l’équipe B varient selon les histoires. Pour l’une, le maillot était vert et blanc (les couleurs auraient été inspirés par celles de l’Irlande du Nord). Tandis que pour les autres, il était rouge et vert, accompagné d’un short blanc et de chaussettes noires. Les deux versions se rejoignent sur le fait qu’il était prévu une opposition entre les deux équipes afin de determiner laquelle représenterait la ville et le département dans les compétitions régionales. Le match eut lieu avec une victoire 3 buts à 1. Dans l’une des histoires, l’équipe B aurait été le vainqueur et ses couleurs vertes et blanches s’imposèrent. Toutefois, elles demeurent minoritaires et une grande majorité des sources reconnaissent plutôt une victoire de l’équipe A. A la fin des années 1930 et au début des années 1940, les deux équipes semblent disparaître et deux autres apparurent, Aire y Sol et Pingüinos. En 1945, elles fusionnèrent et donnèrent naissance au Deportivo Cali dont le maillot était vert et le short blanc.

#856 – Ferencvárosi TC : Zöld-Fehérek

Les vert et blanc. Dans le quartier de Ferencváros, à la fin du XIXème siècle, le football captivait les jeunes et notamment les enfants de la rue Mester, connus sous le nom de Tizenegyek bandája (la bande des onze). L’un d’eux, Kornél Gabrovitz, avait été impressionné par un jeune club de football, le Slavia, lors d’un séjour à Prague. Revenu à Budapest, il convainquit Weisz, qui était à l’époque gardien de but réserviste au sein du club BTC. de fonder un nouveau club. Ils reçurent le soutien financier de József Gráf, boulanger, et surtout Dr Ferenc Springer, avocat. Le 15 avril 1899, les jeunes du quartier élurent un conseil d’administration et l’assemblée fondatrice se tint le 3 mai. Entre-temps, deux des membres, István Weisz et Keönch Boldizsár, rédigèrent les statuts de l’association naissante. Ils choisirent le nom du club, Ferencvárosi Torna Club (FTC) ainsi que sa devise, Erkölcs, Erő, Egyetértés (Vertu, Force, Consensus).

Les fondateurs pensaient initialement choisir les couleurs de la nouvelle association parmi les couleurs du drapeau national (Vert, Blanc, Rouge). Deux éléments poussèrent à retenir le blanc et le vert. D’une part, l’un des autres clubs de la capitale, BTC, dans lequel avait donc évolué István Weisz et qui était le plus populaire à l’époque, jouait déjà en rouge et blanc. D’autre part, le quartier de Ferencváros avait des armoiries de couleurs blanches et vertes. Le drapeau du quartier était composé de bandes vertes et blanches, qui se retrouvèrent à la fois sur le maillot du club comme dans son blason.

Pour l’anecdote sur l’importance du club dans le paysage hongrois, durant l’époque où les armées soviétiques occupaient la Hongrie, il se disait que les couleurs du drapeau magyar étaient celles de Ferencváros, auquel le rouge des communistes fut imposé.

#848 – CA Sarmiento : el Verde

Le vert. Ce club de la région de Buenos Aires demeure assez méconnu du grand public européen. Mais, il possède une petite réputation en Argentine. Le 20 décembre, le club s’offrit un beau cadeau en faisant le gros coup du mercato. Lisandro López, l’ancien attaquant de Porto et de Lyon, accepta de quitter son club de cœur, le Racing, pour réaliser une dernière pige à Sarmiento, là où il naquit et grandit. Outre ce renfort de choix, Maradona s’affichait avec un maillot du club en 2020 (tout comme semble-t-il dans les années 1980) tout comme Kylian MBappé, peu de temps après la victoire en coupe du monde en 2018.

Tous ces petits évènements ne sont évidemment pas à l’origine de ce surnom qui provient tout simplement de la couleur du maillot de l’équipe. Les couleurs officielles du club sont le vert et le blanc depuis sa création en 1911. Le choix des fondateurs se porta au départ sur un maillot rayé blanc et vert. Malheureusement, la qualité des kits de l’époque n’était pas bonnes et les maillots se délavaient souvent. La décision fut donc prise par la direction de changer pour une chemise intégralement verte afin d’éviter que les adversaires pensent que le club se laisse aller.

Cette année, Sarmiento présenta comme tenue alternative un maillot rayé blanc et rouge, dont les bandes sont entourés de liserés verts. Ce choix pouvait apparaître surprenant. En réalité, le club avait déjà réalisé des entailles à ses traditions et ce nouveau maillot y rend hommage. En 2022, le club fête ses 70 ans au sein de l’association argentine de football (AFA). Pour marquer cette anniversaire, le club rappelle ses origines en reprenant le blanc et rouge, les couleurs de la Liga Deportiva d’Oeste, la ligue régionale dans laquelle le club évolue en amateur depuis sa fondation. Ce choix de couleur n’est pas nouveau pour Sarmiento. Le 12 octobre 1952, Sarmiento battait Nueva Chicago 2 buts à zéro et portait déjà le rouge et blanc de la Ligue. En 1981, Sarmiento recevait Ferro Carril Oeste dans ces couleurs. Enfin, en 1996, ce fut également le cas pour un match contre Chacarita Juniors, qui était alors le premier match retransmis par une chaîne nationale depuis le stade de Sarmiento.

#813 – Les Astres FC : les Brésiliens de Bépanda

Fondé en 2002, le club de la capitale économique du Cameroun est jeune mais accéda rapidement au championnat de première division du pays. Malgré le soutien de l’entrepreneur Dieudonné Kamdem et de son conglomérat d’entreprises, la SADIPIN, le club n’est pas parvenu à se constituer un palmarès au niveau national et reste scotché aux places d’honneurs. Pour les 20 ans du club, en mars de cette année, l’équipe avait une occasion d’obtenir son premier titre mais échoua une nouvelle fois en finale de la Coupe du Cameroun. Il avait déjà atteint le stade de la finale en 2007, 2009 et 2010. Côté championnat, le club fut 3 fois vice-champion en 2010, 2011 et 2013. Le club se surnomme les brésiliens de Bépanda et deux raisons semblent justifier ce terme. Evidemment, le maillot jaune à parement vert porté par l’équipe est la motivation la plus logique. Si son explication est méconnue, on peut légitimement pensé que la victoire du Brésil en Coupe du Monde en 2002 avec sa constellation de stars (Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo, Cafu, Roberto Carlos …) n’y est peut-être pas étrangère. Une autre explication serait le style de jeu de l’équipe qui était plutôt léché à l’image de celui souvent pratiqué par le Brésil. Le nom du club, les Astres, provient de l’une des marques de farine de froment de la Société Camerounaise de Transformation de Blé (SCTB), propriétaire du club et filiale principale de la SADIPIN. Enfin, Bépanda est le nom du district de Douala où réside le club.

#773 – NK Istra 1961 : Zeleno-žuti

Les vert et jaune. Le surnom appelle à la simplicité en faisant référence aux couleurs des maillots du club. Pourtant, la confusion fait parti intégrante de l’histoire de ce club de la ville de Pula, dans la région de l’Istrie. En 1948, au sein du puissant chantier naval Uljanik émergea un club nommé NK Uljanik. En 1961, ce dernier fusionna avec le NK Pula pour donner naissance au NK Istra. Alors que le NK Istra tentait de survivre en seconde division yougoslave, en 1964, le NK Uljanik renaquit de ses cendres pour évoluer en division régionale.

Pendant les 40 années suivantes, les deux clubs eurent des histoires croisées avec toutefois une domination locale du NK Istra, soutenu par les autorités. Par exemple, en 1978, le NK Uljanik accéda à la Ligue inter-républicaine yougoslave (une ligue inter-régionale comprenant la Slovénie, Zagreb, l’Istrie, Rijeka et une partie de la Bosnie-Herzégovine) où évoluait déjà le NK Istra. La municipalité de Pula considéra qu’elle ne pouvait supporter financièrement deux clubs à ce niveau de compétition. Appréciant plus l’organisation et l’équipe du NK Istra, la ville privilégia ce dernier et demanda au NK Uljanik de se retirer de cette ligue, ce que le club fit. Rebelote en 1983 quand NK Uljanik remporta le championnat régionale et accéda de nouveau dans le championnat dans lequel jouait NK Istra. Même décision de la municipalité. Mais, le NK Uljanik refusa cette fois de s’y plier et évolua donc dans la même division que son rival.

L’indépendance de la Croatie en 1992 donna naissance à une nouvelle organisation des championnats dans le pays. NK Istra rejoignit la première division tandis que le NK Uljanik joua en seconde. Au début des années 2000, le NK Uljanik entama son ascension qui le fit suplanter finalement et définitivement son rival du NK Istra. En 2003, les deux clubs se retrouvèrent en seconde division et le NK Uljanik remporta le derby lors de la dernière journée du championnat. Cette même année, ce dernier réussit l’exploit d’atteindre la finale de la Coupe de Croatie, aucun club de seconde division n’étant auparavant parvenu à se hisser si haut. Après 40 ans de domination du NK Istra, l’autre club de la ville était enfin reconnu et reprenait le flambeau de meilleure équipe de la ville.

Par la suite, NK Uljanik eut du mal à se stabiliser (changement de nom, problèmes financiers …) malgré sa présence dans l’élite croate. En 2007, le club descendit en seconde division tandis que le NK Istra se débattait en troisième division. Les deux associations tentèrent d’unir leur force mais le projet de fusion échoua. Déçus, les supporteurs du NK Istra, regroupés sous le nom de Demoni (les démons), proposèrent leur service au NK Uljanik (alors renommé à l’époque NK Pula) si ce dernier acceptait de changer ses couleurs. En effet, depuis sa fondation, le NK Uljanik évoluait en bleu, couleur de la société Uljanik, propriétaire du chantier naval. Le NK Istra portait des équipements jaune et vert, aux couleurs de la ville de Pula. Le NK Pula, qui ne disposait pas d’une large et organisée base de supporteurs accepta la proposition. Les dirigeants changèrent également le nom du club en NK Istra 1961. Depuis, NK Istra 1961 est le club de la ville de Pula, évoluant toujours au sein de l’élite croate, en ayant subtiliser l’aura, les couleurs ainsi que le nom de l’autre club de la ville, le NK Istra, qui depuis joue au 5ème niveau national.

Les armoiries de Pula, qui représente une croix jaune sur fond vert, ressemblent à bien d’autres en Istrie, mais la combinaison de couleurs utilisée est plutôt unique. La municipalité de Pula a commencé à utiliser un sceau avec un bouclier ovale avec une croix au début du XIXème siècle, tandis que le bouclier vert avec une croix dorée surmontée d’une couronne murale a été confirmé en 1846.

#755 – CF Estrela da Amadora : Tricolores

Les tricolores. Estrela da Amadora joue effectivement avec un maillot qui arbore 3 couleurs : vert, grenat et blanc. Après avoir connu son heure de gloire en 1990 avec la victoire en Coupe du Portugal, l’étoile de la ville Amadora palit en 2010 à la suite de problèmes d’ordre financier qui le mena à la banqueroute. La persevérance des supporteurs permit de refonder le club immédiatement et des fusions avec d’autres associations d’atteindre de nouveau la seconde division portugaise. Entre sa fondation et le début des années 1950, les joueurs évoluaient dans un maillot bleu avec une bande horizontale verte, un short blanc et des chaussettes vertes. En 1951, deux représentants du club brésilien de Fluminense, en tournée alors en Europe, rendirent visite au club lusitanien. Touchés par l’accueil chaleureux et la gentillesse des membres du club d’Estrela (mais certainement aussi par les faibles moyens de ce club de la périphérie de Lisbonne), ils décidèrent à leur retour à Rio de Janeiro de les remercier en envoyant des uniformes de Fluminense. Les dirigeants portugais adoptèrent alors les couleurs de Fluminense pour leur club.

En 1985, le défenseur brésilien Duílio quitta Fluminense pour rejoindre le Sporting de Portugal. Son premier match fut contre Estrela da Amadora et il raconta que « Quando entrei em campo e olhei para o adversário, perguntei a um companheiro de equipe se iríamos jogar contra o Fluminense? Foi a minha primeira experiência com o Tricolor de Portugal » (Quand je suis entré sur le terrain et que j’ai regardé l’adversaire, j’ai demandé à un coéquipier si nous allions jouer contre Fluminense ? C’était ma première expérience avec le Tricolor du Portugal). Quelques années plus tard, il signa pour Estrela et remporta la Coupe du Portugal 1990.

#707 – Breiðablik Kópavogur : Blikar

Le mot provient de la dernière syllabe du nom du club est fait penser à la splendeur, le scintillement. Mais, il pourrait aussi reposer sur le mot bliki qui désigne le canard mâle en islandais. Plus connu pour son équipe féminine (18 fois championnes du pays) que celle des hommes (1 fois championne en 2010 avec tout de même plusieurs secondes places ces dernières années), le club possède un nom plutôt singulier Breiðablik, sur lequel il convient de se pencher. En effet, ce dernier fait appel à la Mythologie nordique puisque le Breiðablik est le domaine où règne le dieu Baldr. Situé dans les cieux il s’agit d’une contrée où le mal est banni. Dans l’Edda de Snorri Sturluson (dans sa première partie dénommée Gylfaginning), l’auteur explique qu' »en ce lieu rien ne peut être impur » ou « il n’y a pas dans le ciel de plus belle demeure ». Il n’en fallait pas moins pour Baldr, dieu de la lumière, la beauté, la jeunesse et l’amour. Avec comme « parrain » le dieu de la lumière, le club prit pour blason une torche blanche avec une flamme rouge sur fond vert. D’où la référence à la splendeur, au scintillement paraît logique. Comme vous l’aurez noté, la couleur principale de Breiðablik est le vert. Or, le canard colvert, qui arbore un superbe plumage vert au niveau de son visage, demeure certainement le plus connu et reconnaissable de tous les canards. Le surnom joue donc certainement sur ces deux aspects.

#683 – CD Tondela : Auriverdes

Les jaune et vert. Il s’agit des couleurs de cette équipe dont les dirigeants devaient être également le 1er décembre 2021 quand toute l’équipe fut isolée suite à un cas positif au Covid. Ce choix de colorie remonte à sa création. Dans les années 1930, la ville de Tondela comptait deux équipes de football : Tondela FC (fondé le 1er janvier 1925) et le Operário Atlético Clube (fondé à la fin 1931). Bien que rivaux, les deux clubs ne s’affrontèrent pas en compétition officielle et ne connurent pas de grande gloire. Le 6 juin 1933, afin de permettre à la ville de Tondela de briller dans les compétitions de football, les deux conseils d’administration décidèrent de fusionner en fondant une nouvelle entité, CD Tondela. Etant donné que ce nouveau club devait être le représentant unique de la ville, le choix des couleurs se porta sur celles affichées sur la bannière et les armes de la ville, jaune et vert. Pour être précis, ce sont les armoiries qui ont donné les couleurs jaune et vert du drapeau de la cité. Sur un fond argent, les armes de la ville présentent un oranger au tronc noir, aux feuilles vertes et aux fruits jaunes. L’arbre fruitier est entouré de deux arbalètes rouges. Cet oranger rappelle l’importance de l’agriculture, en particulier l’arboriculture fruitière, dans cette région du Portugal. Les fruits sont ors pour symboliser la fidélité, le pouvoir et la liberté. Comme l’oranger, identité cette région agricole, à un feuillage vert et des fruits ors, ces deux couleurs furent choisies pour dominer le drapeau.

#674 – Chapecoense de Futebol : Verdão do Oeste

Le vert de l’Ouest. Le club réside dans la ville de Chapecó, la plus occidentale de l’Etat de Santa Catarina. Par ailleurs, les joueurs de cette équipe évolue dans un maillot vert. Le choix du vert pourrait logiquement provenir des couleurs de la ville de Chapecó, dont la bannière est constituée de deux bandes verticales vertes entourant une bande blanche. Les armes de la ville présentent également quatre quartiers, deux verts et deux blancs. Ces deux couleurs furent choisies, l’un symbolisant la pureté, l’espoir et la paix (le blanc), l’autre représentant le caractère agricole de l’Etat (le vert). Chapecó est connue comme la capitale agro-industrielle brésilienne, spécialisée dans la transformation de porcs et de volailles que les agriculteurs de la région élèvent. Ainsi, la ville est le siège de la coopérative Aurora, qui regroupent 65 000 producteurs, et compte depuis 1973 une usine de BRF (l’une des principales entreprises agro-alimentaires brésiliennes). Pourtant, l’un des fondateurs du club, Alvadir Pelisser, défendait une autre hypothèse quant au choix de la couleur verte. En effet, les fondateurs s’inspirèrent des autres clubs dont ils étaient fans : Palmeiras à São Paulo, Juventude à Caxias do Sul et Coritiba FC. Tous ces clubs évoluaient en vert et marchaient plutôt bien. Ils paraissaient alors aux fondateurs de Chapecoense que cette couleur placerait le club sous les meilleures auspices.